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Vol.2 mai 2013
La Chine en Afrique : «puissance impériale» ou «altruisme»?
Babette Zoumara

L'engagement de la Chine en Afrique est un sujet de controverse. Certains voient dans la participation de la Chine les agissements d'un « pouvoir impérial » pratiquant le « colonialisme virtuel ». Mais Babette Zoumara, doctorante à l'École des études sur l'Asie du Sud-Est de l'Université de Xiamen, écrit dans un article que les partenariats de la Chine avec les pays africains sont fondés sur l'amitié sincère, l'égalité et le respect mutuel de la souveraineté nationale. Voici les extraits de son article:

L'émergence de la Chine sur la scène économique mondiale est l'objet d'une grande d'attention, peut-être plus que toute économie émergente dans le monde, pour plusieurs raisons. L'augmentation soudaine et astronomique des IED sortants chinois et la nature de ces IED sont des sujets à côté desquels il est difficile de passer. Cela est d'autant plus vrai que cet afflux d'IED défie tous les principes traditionnels régissant les IED, en particulier pour ceux destinés à l'Afrique. Le continent a un énorme capital de matières premières, suffisant pour capter l'attention de tous les pays industrialisés, et la Chine ne fait pas exception. L'Afrique possède environ 99 % du chrome, 85 % de la platine, 68 % du cobalt, 54 % de l'or mondiaux et un grand nombre d'autres minéraux précieux. En conséquence, l'attention du monde industrialisé sur l'Afrique a été telle que toute entrée sur le continent d'un investisseur potentiel attire l'attention et la suspicion. Par conséquent, il y a eu récemment beaucoup de débats sur les relations sino-africaines, et plus précisément sur le rôle croissant de la Chine dans les affaires socio-économiques de l'Afrique.

Ces débats tournent habituellement autour de deux questions principales: les motivations derrière la croissance rapide des investissements chinois en Afrique, et les implications pour le développement durable de l'Afrique. Les critiques attribuent le développement des relations aux besoins de la Chine en matières premières pour alimenter son économie en plein essor. Ils voient dans la participation de la Chine les agissements d'un « pouvoir impérial » pratiquant le « colonialisme virtuel ».

Les critiques reconnaissent que le rôle de la Chine dans les infrastructures et le développement industriel, ainsi que l'annulation de la dette africaine, est indéniablement louable. Pourtant, ils sont aussi prompts à noter que la Chine n'est pas un philanthrope, mais manœuvre plutôt pour séduire et acheter la « bonne volonté » africaine. Ils font également valoir que l'aide de la Chine est trop petite pour répondre aux besoins de développement de l'Afrique, et que cette aide ne va que vers les pays dotés de ressources naturelles. Les critiques accusent la Chine de s'emparer des énormes réserves en ressources naturelles tout en déversant ses produits bon marché en Afrique, soulignant que la seule motivation pour les activités chinoises en Afrique est de servir ses propres intérêts nationaux. Ils affirment en outre que, en poursuivant et en pratiquant une politique de non-ingérence, la Chine détruit indirectement l'espoir pour la démocratie en Afrique, ce qui finira par conduire à une corruption massive et à des violations des droits de l'homme, entre autres maux.

Toutefois, les avocats de la Chine sont optimistes quant aux relations sino-africaines et considèrent la Chine comme un partenaire fiable pour l'Afrique, citant les nombreuses visites de dirigeants chinois en Afrique comme garantie que Beijing fait grand cas de ses relations avec les pays africains. Ils soulignent également que la Chine continue à contribuer au développement des pays africains par le biais des subventions et des projets d'aide. Ils soutiennent que la Chine n'a jamais prétendu être philanthrope et qu'elle a déclaré à plusieurs reprises que son aide à l'Afrique n'était pas de la charité, mais qu'elle était fondée sur le respect mutuel et des avantages réciproques. Ils font également remarquer que, par l'octroi inconditionnel de prêts à faible intérêt et l'annulation de la dette des pays africains, la Chine a donné à l'Afrique une occasion rare pour planifier et mettre en œuvre des programmes de développement selon ses propres termes. Ils citent les restrictions à l'exportation imposées par la Chine sur le textile chinois vendu en Afrique du Sud, et la critique publique de la Chine des pratiques de certaines entreprises chinoises lors des grèves d'ouvriers zambiens comme des signes que la Chine est un allié à l'écoute de ses partenaires.

Sur la question du Darfour, les partisans de la Chine soulignent que le Président chinois Hu Jintao avait réprimandé son homologue soudanais (en 2007) pour les atrocités qui se déroulaient dans son pays. Ils disent que cela signifie que la Chine ne supporte pas la violence dans la région, et d'ajouter que la Chine n'aurait pas pu faire plus, car cela exigerait d'intervenir directement dans les affaires intérieures d'un État souverain, ce qui irait à l'encontre même de la politique étrangère chinoise. Ils concluent que la relation entre la Chine et l'Afrique a été mutuellement bénéfique, surtout en termes de développement des infrastructures, un domaine dans lequel même les critiques conviennent que la Chine a aidé l'Afrique.

L'Afrique entretient des relations avec les pays occidentaux depuis presque un demi-siècle, mais peu est dit sur les motivations de ces nations. Les nations occidentales ont énormément bénéficié des matières premières de l'Afrique, de même que la Chine est en train de le faire. Les embargos commerciaux et économiques occidentaux, les sanctions, les engagements financiers non tenus, le plaidoyer pour des changements de régime et malheureusement, les conditions de crédit strictes sont imposées à l'Afrique sous prétexte de répandre la démocratie, la responsabilité, la bonne gouvernance et les programmes d'ajustement structurel. Mais le partenariat de la Chine est basé sur l'amitié sincère, l'égalité, le respect mutuel et le respect de la souveraineté des nations africaines. Ceci est illustré par la non-ingérence dans les affaires intérieures et l'offre de prêts et de subventions sans conditions insoutenables. Ironie du sort, la communauté internationale, tout en attaquant la Chine pour sa stratégie en Afrique, pousse la Chine à prêter à l'Afrique avec des conditions. On se demande pourquoi, d'autant plus qu'il est devenu clair que l'Afrique ne peut se développer avec de telles restrictions.

Les relations sino-africaines ont des implications pour le développement durable de l'Afrique. La stratégie chinoise offre aux gouvernements africains des revenus pour mettre en œuvre d'importants projets visant à promouvoir le développement socio-économique accéléré et soutenu. Mais le fardeau principal pour la promotion du développement repose sur les dirigeants africains, qui doivent concevoir et exécuter des projets pragmatiques, et sur les investissements directs chinois dans les secteurs qui apporteront le maximum d'avantages et un impact positif sur la vie des peuples africains. Par exemple, un grand nombre d'analyses empiriques ont montré une corrélation positive entre l'enseignement supérieur et de développement socio-économique. Les dirigeants africains pourraient faire pression pour obtenir davantage de bourses pour les étudiants africains. Ils pourraient plaider en faveur de subventions pour construire de nouvelles universités dans leur propre pays et d'équiper celles qui existent déjà avec des outils de recherche et des équipements dernier cri. Cela apporterait non seulement de la croissance mais aussi du développement durable en Afrique.

 

 

 

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