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Vol.4 septembre 2014
Trop peu, trop tard?
He Wenping

Washington a lancé le premier Sommet des dirigeants États-Unis – Afrique du 4 au 6 août 2014. Près de 50 chefs d'États africains se sont rendus dans la capitale américaine pour l'occasion. He Wenping, chercheuse à l'Institut Charhar et directrice à l'Institut de recherche sur l'Asie de l'Ouest et l'Afrique relevant de l'Académie chinoise des sciences sociales, a expliqué à CHINAFRIQUE que d'après l'orientation du sommet, la nouvelle stratégie africaine du président américain Barack Obama sera axée sur les secteurs de l'économie et de la sécurité. Reste à savoir si les États-Unis peuvent effectivement établir des partenariats équitables avec les pays africains. Voici des extraits de son opinion :

L'accession de Barack Obama au statut de 44ème président des États-Unis en novembre 2008 a suscité plus d'enthousiasme en Afrique qu'en Amérique, faisant les gros titres des journaux et des sites africains. Les dirigeants de divers pays d'Afrique se sont empressés de le féliciter. Au Kenya, pays natal de son père, le gouvernement a même annoncé une fête nationale pour célébrer la victoire d'Obama. Certains affirmaient que l'énorme enthousiasme politique suscité par sa victoire pourrait être mis sur un pied d'égalité avec celui observé au moment de la sortie de prison de Nelson Mandela, au début des années 1990. Les peuples africains espéraient que le « fils de l'Afrique » pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans les relations américano-africaines, de façon à éradiquer la pauvreté sur le continent et contribuer au développement africain grâce à l'établissement de partenariats concrets.

Cependant, durant les cinq ans suivant l'élection d'Obama, les Africains ont pris conscience que le « fils de l'Afrique » n'avait quasiment pas de temps à consacrer au continent. Outre ses rapides visites en Afrique en juillet 2009 et juin 2013, la politique africaine d'Obama n'a pas progressé. À côté de l'African Growth and Opportunity Act (AGOA) de l'administration Clinton ou la Société du Compte du millénaire et le Plan d'aide d'urgence à la lutte contre le sida sous George W. Bush, les politiques d'Obama ont été moins efficaces pour le développement en Afrique. Sa présidence s'est traduite par des « percées » en matière de déploiement militaire sur le continent au cours de son premier mandat, et une absence de progrès économique favorable au développement africain.

En tant que le premier président des États-Unis afro-américain, Obama ne veut pas se voir qualifier de « président des États-Unis au sang africain qui ne se souciait pas de l'Afrique ». Il a besoin de servir ses origines africaines et ses électeurs afro-américains. En ce sens, le premier Sommet des dirigeants États-Unis – Afrique peut être considéré comme une « marque africaine » claire dans sa diplomatie, et peut être un héritage politique important qui lui permettra d'aller de l'avant.

 

Rattraper le retard

Malgré le fait que l'Afrique demeure le continent comptant le plus grand nombre de pays en développement au monde, elle est devenue une cible pour les puissances occidentales et les pays émergents en raison de ses abondantes ressources naturelles, son énorme marché potentiel – 54 pays et plus de 1 milliard de personnes – et une croissance économique annuelle d'environ 6 % depuis une décennie.

Au vu de l'énorme potentiel de croissance économique du continent – sur les 10 pays connaissant le plus rapide développement économique dans le monde ces dernières années, six se trouvent en Afrique – l'administration Obama voit l'Afrique comme une région riche en possibilités, et comme le prochain exemple de réussite économique. Obama a d'ailleurs souligné l'importance du développement dans les pays africains à la conférence de presse organisée à la Maison Blanche le 1er août dernier.

En outre, étant donné l'intensification des liens économiques entre le continent et les pays émergents – au premier rang desquels la Chine – l'opinion selon laquelle le gouvernement américain devrait renforcer ses relations économiques avec l'Afrique a eu davantage de résonance ces dernières années.

En 2009, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'Afrique, surpassant les États-Unis qui, à l'inverse, ont vu leurs échanges commerciaux bilatéraux et leurs investissements vers l'Afrique diminuer. Une situation qui a poussé les Américains à accorder plus d'attention à l'Afrique.

 

Le facteur Chine

Afin de rattraper le temps perdu, les États-Unis ont promu la « coopération renforcée » dans les secteurs de l'économie et de la sécurité au Sommet des dirigeants États-Unis – Afrique.

Sur le plan économique, la Maison Blanche a annoncé un plan de coopération d'une valeur de 33 milliards de dollars, le 5 août, impliquant des projets dans les secteurs de la construction, l'énergie propre, la banque et les technologies de l'information. 14 milliards de dollars seront versés via des accords de coopération avec des entreprises américaines, et 12 milliards de dollars seront fournis par la Banque mondiale et le gouvernement suédois en faveur du projet Power Africa, qui vise à doubler l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne. Les 7 milliards de dollars restants sont financés par le gouvernement américain. Lors du sommet, le Président Obama a noté que seulement 1 % des exportations américaines ciblaient l'Afrique. Il espère accroître le commerce bilatéral de façon équitable.

En comparaison avec le volume du commerce sino-africain, qui a bondi de près de 100 milliards de dollars en 2009 à plus de 210 milliards de dollars en 2013, les échanges commerciaux des États-Unis avec les pays africains ont chuté, passant de plus de 100 milliards de dollars en 2008 à environ 60 milliards de dollars en 2013. Dans ce contexte, il est normal que les États-Unis souhaitent intensifier leurs échanges avec les pays du continent. Lors du sommet, Obama a annoncé la création prochaine d'un comité consultatif spécialisé sur les activités commerciales en Afrique.

Le renforcement de la présence militaire en Afrique au nom du maintien de la paix et de la sécurité était le point majeur de la politique africaine d'Obama lors de son premier mandat. Jusqu'à présent, l'armée américaine a mis en place un réseau de renseignement composé de plus de 10 bases aériennes et une base de réaction rapide en Afrique. En outre, les États-Unis travaillent en coopération avec 35 pays africains sur la lutte anti-terrorisme, et environ 3 000 conseillers militaires américains sont présents sur le continent. Enfin, des drones américains sont susceptibles de décoller à tout moment de Djibouti, d'Éthiopie et du Niger.

La sécurité et la défense restent les domaines dans lesquels les États-Unis possèdent un avantage comparatif. Le dernier jour du sommet, Obama a déclaré que Washington comptait accroître sa contribution aux actions de maintien de la paix en Afrique et aider les pays africains à augmenter leur capacité de réaction rapide. Les États-Unis prévoient d'investir chaque année 110 millions de dollars sur trois à cinq ans pour aider les pays africains à développer leurs forces de maintien de la paix. Le plan sera d'abord lancé au Ghana, au Sénégal, au Rwanda, en Tanzanie, en Éthiopie et en Ouganda, des pays ayant affiché des résultats positifs en matière de maintien de la paix au cours des dernières années.

Au final, les pays africains et la communauté internationale ont salué le premier Sommet des dirigeants États-Unis – Afrique. Après tout, il est bon que davantage de pays se soucient de l'Afrique. Mais puisque les États-Unis se trouvent dans une situation économique peu avantageuse depuis plusieurs années, le pays ne peut se permettre d'envoyer plus de ressources économiques en Afrique. En ce sens, le sommet a plus une signification symbolique. Aucune déclaration et aucun plan d'action n'ont été avancés, et Obama n'a procédé à aucun entretien bilatéral avec ses homologues des pays africains, à la déception peut-être de ceux qui avaient de très hautes attentes pour ce sommet. Le temps nous dira si les États-Unis sont vraiment capables d'établir des partenariats équitables avec les pays africains.

 

 

 

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