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Vol.7 octobre 2015
Le « miracle chinois » n’est pas terminé
Mei Xinyu

Tandis que la plupart des autres économies émergentes connaissent un grand désarroi, l'économie chinoise ralentit, et la croissance du PIB au cours des deux premiers trimestres de l'année est descendue à son plus bas niveau depuis 1990. Mais Mei Xinyu, de l'Académie du commerce international et de la coopération économique de Chine, croit que de meilleures bases, davantage d'espace pour des mesures de croissance et des facteurs favorables maintiendront une économie forte et compétitive. Voici sa pensée.

La plongée du marché boursier chinois et une dépréciation du yuan due à la réforme du taux de change étranger ont causé le désarroi des marchés boursiers du monde en août. On a même proclamé que le taux du yuan allait s'effondrer, causant une fuite des capitaux hors de contrôle. Les craintes du marché au sujet de la Chine sont plus importantes que jamais en dix ans.

Toutefois, si l'on regarde objectivement les aspects fondamentaux de l'économie chinoise, il est évident qu'ils sont encore meilleurs que ceux de la plupart des économies émergentes. On a exagéré les défis de l'économie chinoise. Les législateurs ont plus d'espace que leurs pairs étrangers pour maintenir la croissance économique. À moyen ou long terme, le milieu d'affaires de la Chine est encore bien plus stable que dans les marchés émergents.

Entre-temps, la Chine n'a aucun besoin de lancer une « guerre de devises » et peut assurer la stabilité du taux de change du yuan.  

Des influences interactives

Il est indéniable qu'un ralentissement économique a lieu en Chine et durera un certain temps. Cela est naturel quand l'économie mondiale connaît une faible croissance. Il est donc invraisemblable que la Chine soit la seule économie à maintenir une croissance rapide. Toutefois, en comparaison, la Chine a encore un taux de croissance plus élevé.

Le commerce extérieur chinois connaît de semblables défis. Sa performance de cette année a été insatisfaisante, et on ne voit plus de croissance de 20 à 30 % comme dans la première décennie du siècle. Le déclin n'est pas dû à des facteurs malicieux internes mais au fait que l'économie mondiale a connu une longue période de faible croissance, et à la fin de l'ère de l'hyper-mondialisation, où la croissance économique doublait facilement.

Le déclin actuel du commerce extérieur chinois se produit sur un fond de rétrécissement mondial du commerce. Au premier trimestre de l'année, l'exportation chinoise a diminué de 2,7 %, tandis que les États-Unis et le Japon connaissaient une perte de 7,1 et 3,5 % respectivement, et en Inde, 20 %, le plus bas niveau depuis la crise financière mondiale de 2008.

Les marchandises primaires du marché mondial ont connu une récession depuis 2012, laquelle pourrait se poursuivre pendant dix ou quinze ans. La réserve fédérale des États-Unis a changé ses règles monétaires, et presque tous les marchés émergents ont connu le désarroi ces dernières années. Certaines devises ont connu une dépréciation de plus de 40 % en un an.

Ce désarroi affecte inévitablement la Chine, et plusieurs participants du marché ont changé leur vision des tendances économiques chinoises. Toutefois, en tant que plus grande manufacture du monde à maintenir un surplus commercial, la Chine est totalement différente de ces exportateurs de petites marchandises, ce qui signifie qu'un écrasement économique est bien moins susceptible de se produire en Chine que n'importe où ailleurs.  

Faire une place aux nouvelles mesures

Les aspects fondamentaux de l'économie chinoise sont encore significatifs, et le gouvernement chinois a plus de ressources que bien d'autres pays pour assurer la croissance économique. Par exemple, si la banque centrale de Chine relâche ses mesures monétaires, elle n'aura pas à faire face à la nécessité de maîtriser l'inflation comme cela se produit ailleurs.

Habituellement, quand la banque nationale d'un pays tend à relâcher ses mesures monétaires pour stimuler l'économie, le plus grand défi qu'elle rencontre est que les mesures monétaires et fiscales assouplies intensifient la pression de l'inflation. Les fondements solides de l'économie chinoise ont créé un espace à la banque centrale pour un relâchement parce qu'elle n'a pas à craindre une montée de l'inflation.   

Comment en arrive-t-on à un tel jugement ? L'inflation chinoise est demeurée basse un certain temps, et la pression inflationniste résultait surtout de l'inflation importée. Le marché mondial des commodités de base a connu une profonde récession, laquelle pourrait durer encore longtemps. Donc, la Chine ne connaîtra pas l'inflation mais la pression de la déflation. Même si les prix de certains produits de consommation comme le porc ont rapidement augmenté, ce n'est pas suffisant pour renverser la tendance à la déflation en Chine.

Dans les économies émergentes comme le Brésil, les prix des biens de consommation fixés en devise locale augmenteront même si les prix en USD du marché international déclinent, car la devise locale en question continue de déprécier contre le dollar. Toutefois, cela ne se produit pas en Chine. Un continuel surplus commercial a soutenu le taux de change du yuan, donc sa dépréciation contre le dollar est insignifiante. De plus, une grande part des capitaux que la Chine attire sont allés dans l'économie réelle en tant qu'investissement direct, stabilisant encore davantage le taux du yuan.  

Environnement favorable

À moyen ou long terme, l'économie globale de la Chine, la fabrication et le commerce extérieur présentent des avantages qui ne seront pas affectés par les opinions occidentales ou ne seront pas changés par quelques cas individuels.

Comme le revenu national chinois a remarquablement augmenté –ce qui continuera–, l'avantage de la main-d'œuvre bon marché a disparu. C'est un résultat inévitable de l'économie chinoise et du développement social, et le gouvernement chinois ne doit pas considérer les travailleurs à bas revenu comme un avantage permanent, car il veut que le peuple prenne part aux bénéfices du développement. Toutefois, quand la Chine perd cet avantage, elle doit offrir une autre forme de compétitivité. 

Comme sa force générale augmente, la Chine impose davantage son influence sur les règles du marché mondial. Elle a dû accepter le protectionnisme d'autres pays, mais maintenant, elle persuade de plus en plus ses partenaires de regarder avec plus d'objectivité les produits fabriqués en Chine, ce qui diminue le protectionnisme.

De plus, certains avantages offerts par des pays ne sont que temporaires, ou entravés par d'autres facteurs, le coût de l'énergie par exemple. Selon un rapport du Groupe de consultation de Boston, le coût de la fabrication est de 100 aux États-Unis quand celui de la Chine est de 96, à cause du prix de l'énergie. Les fabricants chinois qui songent à investir aux États-Unis sont attirés par un coût de l'énergie moindre, un avantage que les États-Unis doivent à la combinaison de la révolution du gaz de schiste et au contrôle de l'exportation du pétrole et du gaz. Toutefois, depuis la chute du prix international du pétrole en juin 2014, le marché des biens de consommation a connu une récession qui pourrait durer 10 ou 15 ans, amoindrissant l'avantage des États-Unis. Le Plan d'énergie propre du Président Obama fera augmenter le coût de l'énergie des États-Unis à un niveau supérieur à celui de l'Asie de l'Est. Par conséquent, il serait irréaliste de spéculer que le désavantage de la Chine se poursuivra.

Considérant les avantages de la Chine en infrastructure, établissements industriels, services publics et ressources humaines, nous croyons que la Chine peut demeurer compétitive dans son milieu des affaires, de la fabrication et du commerce extérieur.  

Un yuan stable

La dépréciation du yuan par rapport au dollar et la chute du marché boursier en août sont devenues une excuse d'autres pays pour déprécier leur devise et couper les prix des petites marchandises. Certains pays accusent la Chine de lancer une « guerre de devises ». Les attentes du marché sur une dépréciation plus importante du yuan se font plus importantes, mais le taux d'intérêt de la Chine et la coupure du taux de réserve requis sont considérés par certains comme des facteurs qui intensifient la dépréciation du yuan.

Toutefois, le yuan a été apprécié en regard du dollar pendant dix-sept années consécutives depuis 1997. Selon le Bureau national des Statistiques, le taux de change du yuan s'est renforcé de 8,2898 en 1997 à 6,1428 en 2014. La récente dépréciation ne représente qu'une partie du progrès d'une formation orientée vers le marché et d'une fluctuation à double sens de son taux de change.

Par contre, la plupart des devises du monde ont connu une dépréciation significative face au dollar au cours de l'année dernière. Par exemple, 18 % pour l'euro et le yen japonais. Dans les économies émergentes, le rouble russe et le réal brésilien se sont dépréciés respectivement de 40 et 34 %. Par comparaison, la dépréciation du yuan est beaucoup plus douce. Il est donc irrationnel de parler d'une guerre de devises en Chine.

Les fondements économiques de la Chine ne soutiendront pas la dépréciation continuelle du yuan : la croissance économique chinoise est encore beaucoup plus élevée que celle d'autres pays ; et la Chine maintient un surplus commercial et de fortes entrées nettes d'investissement direct étranger. Le budget de déficit ainsi que la dette du ratio du PIB de la Chine sont aussi comparativement bas par rapport aux grandes économies.

De plus, les décideurs chinois n'ont aucune envie de permettre ou même d'encourager une dépréciation significative du yuan, encore moins d'entreprendre une dépréciation compétitive de la devise.

À court terme, une forte dépréciation du yuan causerait une détérioration de la balance des entreprises chinoises qui ont une dette en dollars. Les entreprises qui peuvent obtenir des emprunts à bas prix du marché international sont des entreprises puissantes. Une détérioration significative de leur comptabilité affecterait certainement la stabilité de l'économie nationale.

À long terme, si le désarroi se répète dans le marché financier ainsi qu'une dépréciation significative du yuan, cela signifierait que l'économie chinoise passe par une période de stagnation après son envol économique. Une telle condition n'a rien d'attrayant pour la Chine, qui, depuis des années, veille à éviter cette situation.

 

 

 

 

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