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Vol. octobre 2011
La chasse de la faune sauvage met-elle en danger l'équilibre écologique naturel ?
Le comité d'experts sur la chasse des espèces sauvages, une organisation chapeautée par l'Administration d'État des forêts de Chine, a récemment accordé son autorisation à des étrangers voulant chasser des animaux sauvages en Chine. Cette nouvelle a attiré l'attention dans tout le pays.

 

La demande a été soumise par deux agences de voyage chinoises au nom de sept chasseurs étrangers, qui veulent tuer neuf moutons bleus et sept gazelles du Tibet sur un terrain de chasse du Qinghai, province de l'Ouest de la Chine.

Malgré l'autorisation du comité d'experts, les chasseurs ne peuvent toujours pas chasser tant qu'ils n'obtiennent pas un permis officiel, délivré par l'Administration d'État des forêts. D'après les dernières nouvelles, cette administration aurait refusé la demande.

En Chine, le mouton bleu et la gazelle du Tibet sont classés dans la catégorie 2 des espèces protégées au niveau national. Même si la demande des chasseurs a subi un refus, la possibilité de les tuer a stupéfié le public, à qui l'on a toujours enseigné qu'il fallait protéger ces espèces.

En réponse aux préoccupations du public, un officiel a déclaré que des personnes seraient chargées de surveiller la partie de chasse organisée sur le terrain de chasse du Qinghai. Il est également demandé aux chasseurs de signer un contrat dans lequel ils s'engagent à payer des amendes prévues par la loi chinoise en cas d'infraction aux règles encadrant la chasse, qui stipulent qu'ils ne peuvent chasser que des animaux mâles et âgés.

Néanmoins, ces mesures n'ont convaincu personne. Certains approuvent la chasse, arguant que ces espèces pourraient être mieux protégées grâce au revenu généré par les droits de chasse et qu'il serait mis fin au braconnage, puisque la chasse bénéficierait aussi aux pasteurs locaux. D'autres soutiennent que la chasse est une activité barbare motivée uniquement par des raisons pécuniaires, et qu'elle met en danger l'équilibre écologique local.

 

POUR

Li Feng

Membre du Comité d'experts sur a chasse des espèces sauvages

 

Tout en protégeant les animaux, nous pouvons nous servir d'eux, car ce sont des ressources renouvelables. Chasser est une manière d'utiliser correctement les ressources. Sans la chasse, la reproduction des animaux deviendrait incontrôlable, et le nombre d'animaux atteindrait les limites de ce que peut supporter l'écosystème local. La chasse d'un petit nombre d'espèces sauvages peut assurer l'équilibre écologique, car c'est un moyen conforme aux lois de reproduction et de croissance des animaux.

Certains estiment que les étrangers ne devraient pas chasser les animaux sauvages de Chine. Quand nous examinons une telle demande, nous ne soucions pas de quel pays viennent les chasseurs, nous nous demandons plutôt s'il y a des animaux qui peuvent être chassés. Si c'est le cas, toute demande, chinoise comprise, peut être approuvée, tant qu'elle est respectueuse des lois et règlements de Chine.

Wang Wei

Guide de chasse

 

Chasser sur une échelle réduite peut aider à assurer le renouvellement des espèces, à protéger l'environnement local et à bénéficier à l'économie locale.

Ayant guidé des étrangers venus chasser en Chine, j'ai remarqué que les gouvernements locaux faisaient plus attention à la protection de la faune après avoir reçu un revenu suffisant de la part des groupes de chasse.

Pour les pasteurs également, recevoir et guider des chasseurs

peuvent leur être bénéfiques. Avec l'aide du gouvernement, les pasteurs vont prendre conscience progressivement de la valeur potentielle de la faune sauvage et l'importance qu'il y a à la protéger. Ainsi, le braconnage reculera de manière significative.

 

Bi Yanying

Professeur de droit

 

D'un point de vue légal, il est légitime d'accorder des permis de chasse à des chasseurs étrangers qui en font la demande. La Loi de la République populaire de Chine sur la protection des espèces sauvages autorise les chasseurs chinois et étrangers à chasser des animaux sauvages sur un petit territoire, tant que la chasse n'a pas de conséquence sur le renouvellement des espèces et encourage la protection des espèces sauvages.

La majorité des droits payés par les chasseurs ont été versés aux gouvernements locaux. Les vieux animaux mourront même s'ils ne sont pas chassés. C'est pourquoi, en autorisant des chasseurs à tuer un petit nombre d'animaux sauvages, les gouvernements locaux peuvent utiliser ce revenu pour protéger et préserver les espèces sauvages.

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