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Vol. novembre 2011
La Chine est-elle prête pour l'école à domicile ?

Le nouveau semestre a commencé en Chine et les élèves sont progressivement retournés à leurs écoles. Cependant, pour certains enfants la fin des vacances d'été ne signifie pas un retour à l'école, puisque aujourd'hui un nombre croissant de parents pensent que la scolarisation à domicile offre une meilleure éducation. L'opinion publique exprime l'insatisfaction à l'égard d'un système éducatif critiqué comme étant obsolète.

Ye Wanhong est une défenseure de l'enseignement à domicile. Pendant 12 ans, elle a travaillé comme professeur de chinois dans une école primaire à Guangzhou, dans la province méridionale du Guangdong. Malgré son expérience en tant qu'enseignante, elle a été incapable de trouver une école maternelle adaptée à sa fille, qu'elle de faire changer d'établissement de nombreuses fois. L'année dernière, elle a finalement démissionné de son école et a commencé à enseigner à sa fille à la maison. Ye lui donne des cours sur mesure et ne se contente pas de lui faire lire les manuels scolaires.

Ce phénomène a attiré une série de commentaires venant d'experts ainsi que de parents. Les partisans de cette solution disent que le système éducatif d'aujourd'hui est trop obsédé par les résultats aux examens pour permettre aux élèves de développer pleinement leur potentiel. Les opposants, toutefois, sou-tiennent qu'isoler les élèves de l'enseignement scolaire normal aura, à long terme, une incidence sur leur capacité à s'intégrer dans la société.

POUR

Xu Xunlei

www.zjol.com.cn

Dès les années 1990, Zheng Yuanjie, un célèbre écrivain chinois de contes pour enfants, a décidé de faire étudier son fils Zheng Qiya à la maison, après que ce dernier ait terminé l'école primaire. Il a compilé des manuels pour son fils. Aujourd'hui, son fils est devenu un homme d'affaires couronné de succès, ouvrant des librairies, créant des magazines, et mettant en place des studios de photographie.

Le mode d'éducation de la Chine actuelle tue la personnalité des élèves et les prive du bonheur. Les étudiants subissent une trop grande pression et c'est pourquoi nous avons vu tant d'étudiants souffrir de dépression, les poussant parfois même au suicide. En outre, ils doivent passer par de nombreux examens pour préparer le difficile examen d'entrée à l'université. Au début, ce sont des enfants créatifs à la personnalité unique, mais après 12 ans de torture de l'éducation traditionnelle, beaucoup d'entre eux deviennent des personnes médiocres passivement adaptées à l'environnement social.

Privés des joies de l'enfance, ils grandissent et finissent par entrer à l'université, mais à ce moment, ils ont presque totalement perdu tout intérêt et enthousiasme pour les études.

Les gens ont des personnalités différentes, l'éducation devrait donc être diversifiée. Il ne s'agit pas d'opposer l'éducation à domicile à l'actuel système scolaire axé sur les examens, mais de réformer ce dernier.

 

Yuan Zheng

Yangcheng Evening News

En 1997, la Chine a signé la Convention internationale des Nations unies relative aux droits économiques, sociaux et culturels. Cette convention stipule ainsi : les parents peuvent choisir pour leurs enfants des écoles non publiques qui conviennent à leurs croyances religieuses et morales. Les écoles privées et les droits des parents à envoyer leurs enfants à ces écoles doivent être respectés.

Il devrait exister différents modes éducatifs, peu importe qu'il s'agisse du mode dominant ou non. Tant que la loi ne l'interdit pas, les écoles privées sont autorisées à adopter les méthodes qu'ils aiment. En ce sens, les écoles privées sont toujours la locomotive des réformes de l'éducation.

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