CONTRE:
Yan Yang
www.people.com.cn
L'introduction en bourse d'institutions religieuses n'existe nulle part ailleurs dans le monde. Certains prétendent que ce ne seront pas les institutions religieuses qui seront cotées mais les ressources touristiques qui y sont associées. On peut toutefois se demander si ces endroits attireraient autant de touristes sans cet héritage religieux, et s'il serait possible de garantir la pureté religieuse de ces lieux sacrés.
L'introduction des montagnes bouddhistes sur les marchés financiers suit en fait l'entrée en bourse des autres sites touristiques. Une fois coté, un site touristique devient une entreprise. En Chine, la vente des tickets d'entrée représente la principale source de profit des sites touristiques. Lorsque la recherche de profit entre en jeu dans la gestion d'une destination touristique, l'augmentation du prix d'entrée est inévitable.
Non seulement les sites religieux ne devraient pas pouvoir faire l'objet d'une introduction en bourse, mais cela devrait s'appliquer également à l'ensemble sites touristiques. Sans quoi le tourisme chinois fera les frais de l'intervention des marchés.
Ma Zhenguo
www.163.com
Le bouddhisme est largement reconnu pour être aux antipodes de la recherche de profits, et cela devrait s'appliquer aux montagnes bouddhistes.
Certains considèrent qu'il en va de l'intérêt des ces montagnes, car les revenus engrangés permettront de les gérer de manière plus efficace. Mais si ces sites ne recherchent que le profit, en oubliant les valeurs religieuses et culturelles prônées par le bouddhisme, une entrée sur les marchés leur portera atteinte. Il suffit d'observer les temples bouddhiques actuels pour se rendre compte que ce ne sont plus des lieux saints dédiés à l'apprentissage des sutras bouddhiques et la méditation, puisque beaucoup d'entre eux sont devenus d'énormes organisations commerciales.
Lorsque tant de montagnes célèbres d'héritage bouddhique s'empressent d'entrer en bourse, le préjudice porte sur la pureté de la religion et sur la croyance du public dans le bouddhisme.
Ye Tan
National Business Daily
L'entrée en bourse des quatre plus fameuses montagnes bouddhistes serait un fait sans précédent dans l'histoire chinoise.
Si cela se produit, les opportunités pour les gouvernements locaux et certaines personnes de faire de l'argent se multiplieront. Les sites religieux, tout comme les autres sites touristiques, sont vus par certains comme d'importantes sources de profits. La religion est alors seulement considérée comme une ressource touristique supplémentaire, et l'aspect spirituel se retrouve sacrifié sur l'autel du profit commercial.
En juin, l'Administration d'État pour les affaires religieuses a clairement exprimé son opposition à la participation des sites religieux aux activités des agences de tourisme et à leur cotation en bourse. Mais est-il possible de conserver la pureté des sites religieux qui se trouvent dans les zones définies comme ressources touristiques par les gouvernements locaux? |