Contre

Ran Yu

West China City News

Le vrai but de l'éducation axée sur l'entrepreneuriat est que les étudiants deviennent des entrepreneurs à succès pendant leurs études. Cela les aide à faire face aux difficultés qu'ils rencontreront dans l'avenir, quel que soit leur domaine de travail.

Mais seront-ils propriétaires d'une boutique en ligne toute leur vie? Je ne le pense pas. La faiblesse de la « classe taobao » est évidente, et son succès repose trop sur les affaires via taobao.com, où le fonctionnement est simple mais où les risques potentiels sont relativement élevés en fonction de l'avenir de l'e-commerce, encore incertain. Cette idée repose sur une spéculation à court terme plutôt que sur le courage et la capacité à réussir, en simplifiant le démarrage d'une entreprise et en jouant avec l'éducation populaire. Les élèves sont les plus grands perdants dans tout cela.

Je ne pense pas que les diplômés de cette « classe taobao » soient capables d'utiliser leurs compétences de fournisseurs en ligne pour devenir de véritables entrepreneurs à l'avenir. Leur éducation est centrée sur la gestion d'une boutique virtuelle. Peut-être seront-ils d'excellents vendeurs, mais ils ne deviendront pas des entrepreneurs, car la gestion d'une entreprise nécessite des connaissances systématiques, et non pas de simples opérations. En un mot, offrir une telle éducation offre peu de perspectives et est irresponsable.

Contre

Han Qing

Scol.com.cn

Je ne pense pas qu'il faille encourager ce type d'éducation, car les connaissances nécessaires à la gestion d'une entreprise ne s'apprennent pas avec ce modèle. Ces compétences, comme la gestion d'un entrepôt, l'étude de marché, la promotion de l'image publique d'une entreprise ou l'optimisation des ressources humaines, jouent un rôle important sur le long terme. Cela peut paraître critique, mais je ne vois pas de différences entre le modèle économique utilisé par les propriétaires de boutiques en ligne et celui des trafiquants. La seule différence est que les vendeurs en ligne ont un ordinateur et peuvent utiliser le terme « e-commerce » pour décrire ce qu'ils font.

Les résultats scolaire ne suffisent pas à montrer si une personne est brillante ou non, mais au moins les étudiants exceptionnels accumulent assez de connaissances. Le démarrage d'une entreprise est plus qu'une simple copie d'un modèle d'entreprise, ou simplement de fournir un emploi à une personne. C'est le produit d'une créativité et d'idées originales. Et ces idées proviennent non seulement d'expériences pratiques, mais, plus important encore, d'une maîtrise des connaissances. Le principal objectif de l'éducation est de transmettre des connaissances et de cultiver les élèves afin qu'ils développent une mentalité saine et paisible et des talents utiles pour le développement durable de notre société. L'éducation ne doit pas répondre aux besoins à court terme de la société. Les programmes « taobao » ne favorisent pas ces talents.

 Pour

Wang Meiqin

Professeur

Je pense que l'école de Yiwu enseigne aux étudiants en fonction de leurs aptitudes. Certes, certains élèves s'intéressent peu aux études. Plutôt que de les regarder soupirer devant leurs manuels scolaires, nous devons leur enseigner les compétences nécessaires pour subvenir à leurs besoins.

Tout le monde ne peut pas aller dans une université réputée, ou rejoindre l'élite de la société. L'objectif de notre système d'éducation est d'aider les étudiants à trouver des postes appropriés dans la société en fonction de leurs talents. Tant que cela ne viole pas les normes morales ou des lois, la société devrait leur donner l'espace pour développer librement leurs talents.

Le taux de chômage élevé parmi les étudiants est en partie causé par une déconnexion entre notre système éducatif et les besoins sociaux réels. De nombreux étudiants ne peuvent pas subvenir à leurs besoins sur le campus même après l'obtention du diplôme. Mais le modèle de la « classe taobao » résout tous ces problèmes. Même si cela reste un enseignement, les étudiants doivent se durcir et devenir de véritables hommes d'affaires en apprenant les règles du métier, ce qui ne peut jamais être enseigné en classe.