Le putonghua, plus communément connu sous le nom « mandarin » en français, est la langue officielle de la Chine. Alors que des efforts ont été fournis dès 1955 pour le populariser à travers le pays, la nécessité d'aller plus loin dans le processus est aujourd'hui soulignée. L'Administration générale de la Presse, de l'Édition, de la Radio, du Cinéma et de la Télévision, a récemment publié un avis exigeant de tous les présentateurs de la télévision et de la radio qu'ils parlent le pu-tonghua standard et s'abstiennent d'utiliser du vocabulaire dialectique, l'argot ou des langues étrangères au cours des programmes, sauf pour les cas particuliers où cela s'avère nécessaire. L'Administration affirme en effet que les présentateurs devraient montrer l'exemple en promouvant l'utilisation du putonghua.
Les animateurs ne seront pas autorisés à « imiter » la prononciation caractéristique des dialectes. Ils devront également inviter les intervenants à utiliser des expressions standards tout en évitant le mélange de langues étrangères et d'argot avec le putonghua. Les présentateurs des émissions de variétés constituent une cible clé car un langage secondaire est fréquemment utilisé dans leurs programmes.
POUR
Qin Feng
Huzhou Daily
Même si je suis personnellement en faveur de la décision, l'annonce récente a divisé les gens en deux camps. Aujourd'hui, la prononciation des caractères et l'utilisation des mots ne sont pas standardisées dans de nombreux programmes, et je pense que les présentateurs parlent d'une manière trop décontractée. Alors que les accents de Hong Kong et de Taiwan sont très souvent imités, certains animateurs aiment mélanger leur discours avec des mots étrangers ou issus de dialectes locaux. Résultat, le public peut parfois avoir l'impression de ne pas comprendre ce qui est dit à la télévision ou à la radio.
Les médias de masse sont tenus de jouer un rôle de premier plan dans la prolifération de l'utilisation standard du putonghua. Plus important encore, il doit être souligné que demander à ces derniers d'avoir recours au putonghua n'est pas une étape vers l'oppression des dialectes mais une mesure pour réduire l'usage étrange et irresponsable de la langue, que ce soit le putonghua ou d'autres dialectes. Ainsi, la décision est également une forme de protection pour les dialectes. Entendre du putonghua à la télévision ou à la radio est aussi un droit fondamental des publics à travers le pays.
POUR
Liu Yang
Beijing Times
Le récent avis de l'Administration ne cible pas les programmes ou même les dialectes, mais l'abus des présentateurs. Ces derniers ont pour responsabilité d'utiliser et de populariser le putonghua standard afin de promouvoir un sens de l'identité nationale et une certaine cohérence. Pour attirer les téléspectateurs ou gagner plus d'argent, les présentateurs utilisent nonchalamment les dialectes. Cela nuit non seulement au putonghua, mais aussi au dialecte qu'ils utilisent.
Actuellement, certains présentateurs, en particulier ceux des programmes de divertissement, utilisent fréquemment les dialectes locaux, l'anglais et autre langage non-standard. Pour la jeune génération en cours d'apprentissage du putonghua, un tel environnement de langue non structuré sera nuisible.
POUR
Zhang Jian
www.cnwest.com
Puisqu'ils appartiennent aux médias de masse, les animateurs de la télévision ou de la radio sont obligés d'agir en chefs de file pour populariser le putonghua standard. L'utilisation du mandarin dans les programmes n'est pas une tentative pour opprimer les dialectes. Il s'agit seulement de limiter l'utilisation irresponsable de la langue dans les médias. Imiter la prononciation des dialectes et utiliser l'argot dans les programmes n'est pas professionnel.
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