CONTRE
Guan Dongke
Shenzhen Economic Daily
Le putonghua doit être promu à travers le pays. Selon le ministère chinois de l'Éducation, 70 % des citoyens chinois sont capables de communiquer en putonghua, mais avec un niveau relativement bas pour beaucoup, et 400 autres millions de personnes sont encore incapables de s'exprimer dans la langue officielle. Pour les présentateurs, utiliser le putonghua est une exigence professionnelle de base, mais aussi une obligation.
Il faut s'abstenir d'imiter les accents de Hong Kong ou Taiwan ou d'utiliser des expressions propres aux dialectes locaux ou aux langues étrangères. Cependant, tous les programmes ne devraient pas être placés sous ce régime de contrôle de la langue. Par exemple, de nombreuses stations de télévision locales ont ouvert des hotlines pour aider les populations locales à résoudre leurs difficultés quotidiennes, et les dialectes locaux sont souvent utilisés. Comme l'audience est composée d'habitants locaux habitués à leur dialecte régional, les gens trouvent parfois que cette façon de parler est plus acceptable que le putonghua standard.
Les dialectes sont des langues locales uniques et certains sont complètement différents du putonghua. Il existe maintenant une mauvaise tendance dans le processus consistant à imposer le putonghua puisqu'on tente d'opposer la langue officielle aux autres langues, comme si les gens étaient seulement autorisés à parler le putonghua et devaient cesser d'utiliser leurs dialectes. La promotion du putonghua est importante, mais la protection des dialectes l'est tout autant. La Chine compte actuellement près de 130 sortes de langues locales, mais 99 sont utilisées par moins de 100 000 personnes, et 20 par moins de 1 000 personnes.
CONTRE
Huang Chunjing
www.cnwest.com
Au même titre que tout citoyen a le droit de choisir entre parler un dialecte ou le putonghua, les stations de radio et de télévision ont le droit de décider si les dialectes ou le putonghua seront utilisés dans leurs programmes. La popularité de certains dialectes dans certaines provinces ou villes de Chine ne change rien au rôle dominant du putonghua dans les médias de masse. L'administration va trop loin en limitant l'utilisation de dialectes à travers une ordonnance administrative.
CONTRE
Ji Cun
Dalian Daily
Les différents programmes devraient être traités différemment. Le langage utilisé par les animateurs de l'information doit être standardisé. Cependant, il serait étrange d'entendre les présentateurs de programmes de divertissement ou d'émissions-débats parler de la même manière. Le dialecte, qui fait partie d'une culture, représente un mode de vie local et incarne une riche tradition. Si les citoyens locaux qui utilisent des dialectes dans leur vie quotidienne ont uniquement accès à des programmes diffusés en mandarin, cela leur plaira-t-il ? Je remarque que beaucoup de programmes TV et de la radio diffusés dans des dialectes sont très populaires auprès du public local. En plus d'assurer au putonghua un statut prédominant sur les ondes et à l'écran, nous devons également prêter attention à la protection de la diversité culturelle. Certains dialectes sont actuellement menacés de disparition, et les gouvernements locaux font des efforts pour les protéger. Les médias locaux devraient jouer un rôle important dans cette protection. En fournissant un moyen simple pour comprendre et transmettre la culture locale, une plus grande flexibilité d'utilisation sera assurée pour certains dialectes.
CONTRE
Fu Ruisheng
Qianjiang Evening News
Les dialectes et l'argot représentent une importante part de la vie des gens ordinaires, et dans un certain sens, ils constituent également une forme de culture. Dans le sud de la Chine notamment, les dialectes sont largement utilisés tandis que le putonghua n'est pas si souvent parlé. Par conséquent, de nombreux programmes concernant la vie quotidienne des populations locales et d'autres choses triviales sont plus vivants lorsqu'ils sont présentés dans les dialectes locaux. Ces programmes communiquent une ambiance détendue et enjouée. S'ils sont diffusés en putonghua, ils perdront leur saveur particulière et leur humour. Il serait dommage que les générations futures soient incapables de comprendre les dialectes locaux utilisés par leurs prédécesseurs. Ce serait une rupture terrible dans le patrimoine culturel. Les stations de radio et de télévision ont la responsabilité de populariser le putonghua tout en protégeant les dialectes locaux qui ne doivent pas être vus comme une menace pour le putonghua, mais comme un complément. Assimiler les expressions vivantes, les styles grammaticaux et les applications linguistiques de divers dialectes peut aider à conserver la vitalité du putonghua. |