Contre
Yan Yu
21st Century Business Herald
Les opinions sont partagées en ce qui concerne les matières à enseigner dans le cadre de ce programme. Selon la liste des cours, outre les cours pragmatiques comme l'économie et la gestion, qui visent à doter les futurs dirigeants d'une connaissance de base sur la Chine, l'école offrira des cours portant sur la littérature, l'histoire et la philosophie chinoises pour promouvoir sa culture. Si l'Université de Pékin est performante tant pour ses programmes de science que pour ses programmes d'arts, l'enseignement et la recherche dans ces deux matières se situent aux deux extrémités du spectre académique. Est-il possible de combiner ces deux disciplines si différentes dans une seule école ? Nombre de spécialistes en arts soulignent que les cours combinant littérature, histoire et philosophie chinoises nécessiteront plusieurs années d'études rigoureuses.
D'ailleurs, le programme aura des défis linguistiques à relever. Si la plupart des cours étaient donnés en anglais, ce serait beaucoup plus facile de recruter les étudiants étrangers. Or, compte tenu de l'immense barrière linguistique, les cours en littérature, histoire et philosophie chinoises doivent être donnés en chinois ; en revanche, l'anglais est acceptable lors de l'enseignement des matières pragmatiques, telles que la gestion. Il faut résoudre ces problèmes de langue avant le lancement de l'Académie Yenching. On s'attend à ce que des instituts comme celle-ci offrent aux étudiants étrangers de belles opportunités leur permettant de mieux comprendre la langue et la culture chinoises.
Contre
Tu Jianmin
Hangzhou Daily
À mon avis, c'est plutôt la transparence du programme qui est mise en question. Comment l'Université de Pékin pourrait-elle gérer cette école d'une manière plus démocratique et plus orientée vers le public ? S'agit-il d'un autre établissement réservé aux privilégiés ?
Considérée comme la Terre Sainte de l'éducation chinoise, l'Université de Pékin a des objectifs louables avec le projet de l'Académie Yenching. Ce programme, qui nécessite un énorme investissement et dont le but est de « préparer les futurs dirigeants internationaux qui feront la différence », renvoie pourtant l'image d'une usine à diplômes prestigieux plutôt que celle d'une école. Bien que l'Université ait insisté sur le fait qu'elle avait consulté à plusieurs reprises les opinions de ses étudiants et professeurs à ce sujet, les doutes persistent.
Est-il nécessaire pour l'Université de Pékin d'établir une école supplémentaire pour fortifier son prestige déjà reconnu à l'international ? |