

Des scientifiques chinois et américains ont fait des découvertes clés concernant les gènes du blé qui permettront d'améliorer les rendements et la résistance des cultures. Les scientifiques ont publié leurs travaux dans la revue Nature en mars. La Chine et l'Afrique sub-saharienne pourraient grandement en bénéficier.
Les chercheurs ont présenté la production, l'assemblage et l'analyse de la séquence du génome, pour que les scientifiques et les experts agricoles partout dans le monde puissent mieux comprendre le blé. La complexité du génome du blé rendait difficile pour les scientifiques agricoles de modifier et d'améliorer les cultures, mais les nouveaux résultats et l'identification de près de 38 000 gènes du blé donnent aux scientifiques des informations précieuses.
L'équipe chinoise vient de l'Institut de génétique et de biologie du développement de l'Académie des Sciences de Chine (CAS) et de BGI, une organisation de génomique basée à Shenzhen. Les scientifiques chinois ont travaillé avec des scientifiques américains de l'Université de Davis de Californie. Environ 40 % de la population mondiale se nourrit au blé. La recherche aidera à améliorer la qualité du blé en offrant une diversité génétique, des rendements plus élevés et une résistance à la sécheresse, l'humidité et le froid.
La Chine et plusieurs pays africains ont grand besoin d'une production accrue de blé. En avril, la Chine a importé du blé pour ses réserves d'Etat pour la première fois depuis près d'une décennie. Une grande partie des stocks de blé en provenance de Chine s'étaient détériorés en raison d'une mauvaise gestion et le pays avait besoin de reconstituer ses réserves. La Chine a dû importer d'énormes quantités de blé par le passé. En 2004 et 2005, 10 millions de tonnes de blé fut importé en raison de mauvaises récoltes.
Si les récoltes de l'an dernier en Chine ont rapporté 120 580 000 tonnes de blé, les experts prédisent que cette année ne sera pas aussi bonne en raison de la sécheresse dans le Henan, le Sichuan et le Shaanxi. Les cultures de blé en Chine sont fortement tributaires des conditions météorologiques et les travaux des scientifiques sont importants pour les agriculteurs qui peuvent espérer un avenir meilleur avec des cultures plus résistantes.
Le problème de l'Afrique est plus grave. Partout sur le continent, les pays importent et consomment d'énormes quantités de blé, sans en produire. L'an dernier a eu lieu la première conférence sur le blé pour la sécurité alimentaire, à Addis-Abeba. Selon le magazine Scientific American, le Soudan produit un cinquième de la quantité de blé qu'il consomme. Cela signifie que le pays importe plus de 1,7 millions de tonnes de blé pour les pains et les pâtes, entre autres produits alimentaires.
Selon l'Institut national pour la recherche agricole en Tunisie, l'Afrique du Nord importe la moitié du blé mondial, et au total, les pays africains ont importé environ 12 milliards de dollars de blé l'an dernier. Pour les analystes, il est possible pour les pays africains de devenir auto-suffisant, en particulier en Afrique sub-saharienne, où le sol est plus approprié pour les cultures de blé. Toutefois, les agriculteurs se heurtent encore à des problèmes de sécheresse et de chaleur extrême et ont peu accès aux biotechnologies. Mais avec les nouvelles découvertes sur le génome du blé, il est possible de prévoir un avenir avec des cultures à haut rendement, résistantes à la chaleur et au froid, dans lequel la Chine et l'Afrique peuvent dépendre de leurs propres agriculteurs pour nourrir la population et le bétail.
Bouchée techno:
Les utilisateurs de China Mobile à Shanghai se réjouissent d'apprendre que le réseau 4G sera testé à grande échelle en juin, pour un accès à Internet 20 à 50 fois plus rapide qu'avec 3G. China Mobile Shanghai permettra à 5 000 de ses clients d'essayer ce nouveau service. |