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Vol.1 mars 2011
Francis Tchiegue

FRANCIS TCHIEGUE (gauche)

En Chine, le Camerounais Francis Tchiegue a quelque chose d'une légende. Arrivé en 2003 pour poursuivre des études de doctorat, il est aujourd'hui connu des téléspectateurs chinois sous le nom de Jie Gai, interprète de dialogues comiques.

Difficile pour les Chinois eux-mêmes, l'art du dialogue comique ou xiangsheng l'est encore davantage pour les étrangers. Le succès de Tchiegue l'a conduit à donner de nombreuses représentations à travers la Chine. Il a bien voulu raconter son histoire à CHINAFRIQUE.

Le dialogue comique est difficile pour les personnes de langue maternelle chinoise. Qu'est-ce qui vous a conduit à la pratique du xiangsheng ?

Mon apprentissage de la langue chinoise fut très laborieux, j'ai donc cherché un moyen de l'aborder autrement. J'ai eu l'occasion de voir Da Shan [un Canadien parlant le chinois] à la télévision. C'était la première fois que je voyais un étranger parler le chinois couramment, sans aucun accent. J'en fus tellement étonné que je pris la décision de partir à la recherche de son professeur. C'est comme ça que j'ai découvert le dialogue comique.

Comment est-ce d'étudier avec le professeur de Da Shan, l'artiste Ding Guangquan ?

Il ne m'enseigne pas simplement le dialogue comique. Il est certes mon professeur de xiangsheng, mais il est mon ami avant tout. J'ai appris beaucoup de choses grâce à lui, sur le mode de vie, la culture et le mode de pensée chinois. Lorsque nous nous rendons dans une province chinoise pour donner une représentation, souvent après le dîner, nous discutons de l'histoire et de la culture locales. En savoir plus sur le contexte et les dialectes locaux m'aide dans mon étude de l'art du dialogue comique.

J'ai donné mon premier spectacle de dialogue comique à Chaozhou, dans la pro-vince du Guangdong dans le sud de la Chine. J'ai récité un poème chinois long de huit phrases. Je pouvais le réciter rapidement, mais mon professeur m'a demandé de le dire lentement. Un poème ne peut être récité rapidement, il faut respecter le rythme. Plus on ralentit dans l'énonciation et plus il est difficile de se souvenir du texte. C'était un vrai défi.

En parlant de défi, qu'est-ce qui est selon vous le plus difficile dans la pratique du dialogue comique ?

Je pense que la langue elle-même est le principal défi. Si vous voulez apprendre le chinois, vous devez avoir l'oreille musicale. Lors de ma première année d'études, j'ai dû réciter beaucoup de textes. C'est ce que nous appelons guankou dans le dialogue comique. C'est un long texte que l'on doit réciter d'un trait. Il faut commencer lentement puis accélérer jusqu'à l'énoncer très vite sur la fin. Il faut surmonter les nombreuses difficultés de diction tout en racontant l'histoire qui fait intervenir plusieurs personnages.

Lors de mes récentes représentations, j'ai récité un dialogue comique sur la romance historique chinoise intitulée Les trois royaumes, évoquant les relations entre les personnages célèbres que sont Liu Bei, Zhuge Liang et Zhang Fei. Cette pièce requiert la maîtrise des quatre techniques de base du dialogue comique : discours, mimétisme, comédie et chanson. Pour la partie chanson, il faut imiter toutes les voix des personnages. Il faut donc réfléchir avant de prononcer chaque mot et être sûr de chanter sur le bon ton. C'est comme de la musique. Apprendre le dialogue comique m'a aidé non seulement car c'est un exercice de langue, mais aussi car c'est un mode de pensée. Or, c'est sans doute la meilleure façon d'apprendre une langue.

Comment vous sentez-vous lors de vos représentations ?

La scène comporte toujours des aspects positifs et d'autres qui le sont moins. Il y a quatre ans, je donnais une représentation avec mon maître dans le Shanxi et j'ai soudain oublié mon texte. Mon cerveau s'est complètement figé. Ce fut l'histoire de quatre ou cinq secondes, mais sur la scène c'est un long moment, d'autant plus que vous êtes filmés. Je réfléchissais à ce que je pouvais dire alors que mon maître me regardait très surpris. Je parvins à me reprendre et à continuer mon récit. Ce sont des choses qui arrivent. C'est incontrôlable. 

Qu'est-ce que vous préférez dans le dialogue comique ?

L'interaction qui existe entre le public et moi est quelque chose d'incroyable. Aujourd'hui en Chine, de plus en plus de gens me connaissent ce qui accroît un peu la pression qui pèse sur mes épaules. Mais c'est une bonne pression et cela me donne plus de responsabilités. Être un modèle pour les étrangers venant en Chine étudier le chinois a pour moi plus de valeur que n'importe quel salaire que je pourrais gagner.

 

 

 

 

 

 

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