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Vol. novembre 2011
Un dur voyage de la culture

Récemment, le musée d'art africain Songshan-Hanrong a ouvert au public à Changchun, ville du Nord de la Chine. Se focalisant principalement sur la sculpture Makonde, le musée expose 12 000 exquises sculptures sur bois d'Afrique et peintures données par le couple Li Songshan et Han Rong, devenant le plus grand musée d'art Makonde du monde. M. Li a partagé son histoire avec CHINAFRIQUE.

Quelle est la position de l'art Makonde dans la culture africaine et internationale ? Quelle valeur particulière possède-t-il pour que vous décidiez d'y consacrez les efforts d'une vie entière?

Peu de gens ont entendu parler de l'art Makonde, mais ils vont le regarder avec des yeux neufs une fois qu'ils sauront que Picasso lui-même s'est inspiré de cet art. Tirant leur nom de l'ethnie Makonde, les sculptures sur bois jouissent non seulement d'un grand renom en Afrique orientale, mais ont influencé l'art contemporain mondial. Des artistes européens ont découvert l'art Makonde au 19ème siècle, et l'ont considéré comme un nouveau langage artistique. Inspiré par l'art Makonde, le cubisme a été créé. J'étais obsédé par ces sculptures depuis que j'ai commencé à travailler en Afrique dans les années 1970. Chaque œuvre est incomparable. Basé sur sa forme naturelle, les sculptures sont remplies d'imagination créatrice et d'appel naturel. Il n'y en a pas deux semblables, et elles sont impossibles à copier. Les sculptures Makonde sont le génie des arts africains.

 

L'art africain est généralement appelé art primitif. Comment le public chinois peut-il apprécier une telle énorme différence culturelle ?

C'est déraisonnable pour le milieu d'art universitaire de prétendre qu'il n'y a pas d'art moderne en Afrique. Né sur le vieux continent, l'art Makonde peut remonter très loin à partir du présent, mais je pense que c'est aussi un art moderne. Le continent africain est quatre fois plus grand que la Chine, et possède deux mille groupes ethniques et plus d'un millier de langues différentes. La culture, hautement développée, présente des aspects modernes. Avec une apparence exagérée, des postures grotesques et des visages laids, les sculptures traduisent des idées fantastiques et des histoires d'artistes. Certains ont dit qu'il est difficile de les comprendre, mais je pense que l'art est un sentiment plutôt qu'une théorie profonde. Une œuvre d'art, belle ou laide, est digne d'appréciation quand elle peut apporter un effet visuel ou inspirer la rêverie. Voici une histoire. Quelqu'un demanda Picasso ce qu'il peignait. Picasso répondit : « c'est comme le chant d'un oiseau. Vous ne comprenez pas ce qu'il chante, mais vous savez que c'est beau. Si ma peinture peut vous faire sentir cela, c'est suffisant. »

 

Ces collections vous ont coûté cher, pourquoi toutes les donner au musée ?

Mon père a prédit qu'un jour je ferais don de ces sculptures à une institution publique. Je peux en garder une ou deux dans ma maison pour décorer, mais je n'ai pas besoin de toutes les garder. Ma femme et moi avons passé plus de 20 ans en Afrique, et nous avons recueilli plus de 10 000 pièces, mais nous n'en avons jamais vendu une. Beaucoup de maîtres de sculpture sont nos amis, ils veulent aussi garder leurs œuvres dans un musée. Mettre ces œuvres dans un musée, d'une part, peut permetre à plus de gens de connaître la culture, la valeur et la théorie de l'art africain; d'autre part, c'est aussi le souhait des artistes africains.

Vous avez appelé vos efforts sur l'art Makonde « un dur voyage de la culture». Pourquoi appréciez-vous tellement cet art ?

Chaque nation vit des hauts et des bas au cours de son développement culturel. L'indépendance nationale des pays africains dans les années 1960 représente l'apogée de l'art sculptural sur bois. Dans les décennies suivantes, j'ai collecté beaucoup d'œuvres de grands maîtres Makonde après la découverte cet art fabuleux. Pour les apporter en Chine et en faire don, je suis passé par des difficultés inimaginables. Beaucoup de gens me considèrent comme un imbécile, ils ne comprennent pas pourquoi je ne les ai pas vendues. J'ai plus de 70 ans, et je n'ai aucun désir de célébrité ou de richesse. Pendant ces dernières décennies, j'ai apporté la culture Makonde à la Chine et l'ai fait connaître aux artistes chinois, c'est ma contribution et ma plus grande satisfaction. J'ai aussi été récompensé par deux présidents tanzaniens. J'espère que le musée pourra inciter plus de jeunes gens à se lancer dans cette aventure difficile.  

 

 

 

 

 

 

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