Wang Xiaozhi,étudiante ordinaire de l'Université de Pékin, Wang Xiaozhi avait profité de ses vacances d'été en 2010 pour se rendre au Cameroun en tant que bénévole. Bien que ce fut un court séjour, il a ouvert les yeux de cette jeune chinoise qui a commencé à s'intéresser au continent noir. Dernièrement, elle a fait part de son expérience en Afrique à CHINAFRIQUE.
Pourquoi choisir d'aller en Afrique comme bénévole?
Tout à fait par hasard. L'AIESEC est une organisation internationale d'étudiants qui avait une branche dans notre université quand j'étais en deuxième année. Cette organisation offre souvent aux étudiants des opportunités pour partir à l'étranger comme bénévole. Je m'intéresse depuis l'enfance à l'Afrique à cause d'un livre de la femme écrivain célèbre San Mao, qui m'a fait rêver du désert du Sahara. Je me suis donc inscrite en ligne et j'ai reçu immédiatement l'invitation du Cameroun. C'est ainsi qu'a commencé mon histoire avec le continent noir.
En quoi consistait ton travail de bénévole au Cameroun ?
J'ai effectué principalement deux missions au Cameroun. Premièrement, je me suis occupée des tâches quotidiennes auprès des associations étudiantes locales. L'AIESEC développe des coopérations avec des ONG locales, et j'ai visité certaines ONG et fait des enquêtes pour aider l'AIESEC à améliorer la coopération. Deuxièmement, j'ai travaillé à la création d'un centre informatique sur place. À cette époque, l'association DESA Cameroun voulait aider les locaux à se connecter avec le monde extérieur. En étudiant la situation locale, nous avons découvert que les mauvaises conditions d'hygiène avaient causé la propagation de certaines maladies telles que le choléra et le paludisme. Par conséquent, nous avons développé un autre programme pour aider la population à améliorer la situation sanitaire.
Quelle est l'impression la plus profonde que t'a laissée l'Afrique ?
Quand nous faisions des enquêtes dans les villages, les conditions de vie étaient difficiles. Il nous fallait plus de 4 heures de voiture pour nous rendre à Buea, la seule ville près de la base de DESA Cameroun. Sans eau chaude ni eau courante, les gens manifestait pourtant beaucoup d'enthousiasme. À travers ces expériences, j'ai compris qu'il n'était pas indispensable de vivre dans le luxe. La joie de vivre découle de votre attitude face à l'existence.
En outre, j'ai appris à partager avec les autres. Certaines disent que les Africains n'ont pas le sens du commerce, mais j'admire juste cette qualité. Ils aiment partager avec les autres. Mon ami Eben, en apprenant que nous aimions les crêpes locales, nous a invité chez lui à 7 heures du matin pour nous en préparer. Mes amis africains aimaient nous inviter chez eux pour célébrer leur anniversaire. Bien qu'ils vivent à 7 ou 8 personnes dans des logements exigus, nous ne se sentions jamais embarrassés à cause de leur enthousiasme. Le jour où j'ai quitté le Cameroun, mes voisins, y compris le propriétaire de l'épicerie à proximité sont venus me donner un cadeau, ce qui m'a beaucoup touchée.
Qu'est-ce que cette expérience t'a le plus apporté ?
Je dois dire que par rapport au passé, j'ai davantage de courage à aller visiter le reste du monde. Ce voyage au Cameroun était la première fois que je quittais la Chine toute seule. Au début, il y avait seulement un autre bénévole néerlandais avec moi. Mais je me suis vite adaptée à cet environnement tout à fait différent de celui de la Chine. Après mon retour en Chine, à cause de ce contact étroit avec les Africains, j'ai commencé à accorder plus d'attention à l'Afrique et à d'autres pays en développement tel que le Brésil. Ensuite, j'ai même fait un stage dans un Institut Confucius au Brésil pendant deux mois.
Beaucoup de mes camarades s'intéressent plutôt aux pays occidentaux, mais je pense que les pays en voie de développement méritent plus d'attention. Pour le moment, je suis en train de faire une étude sur un projet de logement social pour l'Angola, et j'espère aller bientôt en Afrique pour faire quelque chose de significatif.
Je suis membre du Centre des études africaines de l'Université de Pékin, qui organise des activités et des séminaires pour promouvoir la coopération sino-africaine. Je compte aller aux États-Unis pour faire mes études de master et travailler un jour à l'ONU pour les pays en voie de développement.
|