
» Chen Xi, une Chinoise de la province du Henan, s'est mariée avec un Burundais et a donné naissance à deux enfants métis. Elle raconte dans son entretien avec CHINAFRIQUE sa vie sur le continent africain et son histoire avec son mari burundais.
Comment as-tu rencontré ton mari burundais? Pourrais-tu nous raconter ton histoire d'amour?
Il y a une dizaine d'années, après deux ans d'apprentissage dans une école d'infirmières, je suis arrivée à Guangzhou (capitale de la province du Guangdong) pour travailler. En 2004, j'ai rencontré un chrétien qui aide les jeunes à réaliser leurs rêves. Avec son aide, j'ai commencé à étudier à l'Université des études étrangères du Guangdong. Pour cette raison, le christianisme est devenu ma foi et exercera une influence sur ma vie future.
Après avoir obtenu mon diplôme universitaire, j'ai ouvert un magasin de vêtement. Un jour, mon futur mari est passé devant mon magasin et deux étudiants burundais lui on dit que j'étais chrétienne. Il était très surpris, parce qu'il pensait qu'en Chine, peu de personnes croyaient en Jésus. En discutant, j'ai réalisé que nous étions diplômés de la même université et que nous partagions un grand nombre d'idées et des valeurs. Il est tombé amoureux de moi. Mais au début, je l'ai refusé, parce que je n'avais jamais imaginé me marier avec un Africain dont la culture est tout à fait différente de la mienne. Mais grâce à sa persistance, nous nous sommes finalement mariés.
Avant notre mariage, il m'a dit qu'il voulait rentrer au Burundi, parce que malgré sa superficie limitée, c'est un pays pittoresque où se trouve le deuxième lac le plus profond du monde, le lac Tangenike. Il souhaite contribuer à la construction de son pays avec ce qu'il a appris en Chine. Donc, je suis venue au Burundi et a commencé ma vie sur ce continent.
Est-ce que tu t'es habituée à la vie en Afrique? Qu'est-ce que tu fais au Burundi ?
J'ai vécu au Burundi pendant presque 4 ans. Je suis tombée en amour progressivement avec ce pays exotique. Le climat n'y est ni chaud ni froid et la nourriture que nous mangeons est naturelle. Les salaires des travailleurs sont très bas. De manière générale, chaque famille embauche au moins deux travailleurs. Les hommes font la cuisine, la lessive, la vaisselle et le lavage. Les femmes se chargent des travaux de nettoyage et des enfants.
Nous avons d'abord ouvert un petit café et maintenant nous sommes prêts à ouvrir un autre café un peu plus grand qui est en cours de rénovation pour le moment. J'espère qu'il va voir le jour le mois prochain. En outre, nous deux faisons un peu de commerce international : nous achetons des produits chinois en Chine et les vendons sur le marché du Burundi. Les produits chinois sont très populaires ici. Depuis quelques années j'ai une nouvelle idée, je veux essayer d'exporter vers le marché chinois des produits du Burundi, par exemple, le café et le thé locaux qui sont célèbres.
D'après toi, quelles sont les différences les plus importantes entre la Chine et le Burundi ?
Les différences les plus importantes entre les deux parties consistent dans la culture, les habitudes de vie et la nourriture. Les habitants sont sympathiques envers les Chinois. Ils apprécient beaucoup l'étiquette sociale. Les Burundais aiment manger des haricots. Mais jusqu'aujourd'hui, je n'aime pas encore la nourriture locale. Les enfants et mon mari préfèrent aussi la cuisine chinoise, donc, j'ai enseigné aux employés de maison comment faire des plats chinois relativement simples tels que des œufs brouillés et les nouilles chinoises. En raison de la culture différente, nous avons parfois des querelles. Par exemple, il n'aime pas mettre la pression sur les enfants, parce que les Burundais veulent laisser leurs enfants grandir librement pour passer une enfance heureuse.
Y a-t-il des choses intéressantes dans la vie ordinaire ? Les deux enfants parlent-ils chinois ?
Les personnes locales aiment toutes danser et chanter. Les deux enfants dansent très bien, comme leur père. Ils parlent parfois chinois. Mon fils a 3 ans maintenant, à cause de la limite de l'environnement de langue, il parle peu de chinois malgré qu'il comprenne ce que je dis. De plus, ils comprennent aussi l'anglais et la langue locale. Nous apprécions l'éducation en anglais, donc, nous les avons envoyés dans les écoles anglaises.
Que penses-tu du Burundi ?
Le pays est relativement en retard sur les infrastructures, mais cela signifie aussi des opportunités. C'est un pays montagneux, riche en minéraux, mais il manque des installations pour l'exploitation. Il y a des gens pauvres, en particulier des orphelins de guerre, j'espère que les organisations de bienfaisance peuvent leur venir plus en aide.
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