Zhang Minxuan, président de l'Université normale de Shanghai (SHNU)

Depuis le lancement du « Projet 20+20 de coopération des universités chinoises et africaines » en juin 2010, 40 universités chinoises et africaines ont coopéré et conduit des échanges dans une grande série de domaines. Zhang Minxuan, président de l'Université normale de Shanghai (SHNU), l'une des universités impliquées dans ce projet, explique à CHINAFRIQUE son travail avec l'Université du Botswana (UB). Voici quelques extraits de l'entretien :

 CHINAFRIQUE : Quels programmes ont été mis en œuvre entre votre établissement et l'UB dans le cadre du « Projet 20+20 de coopération des universités chinoises et africaines » ? Comment se sont développés ces programmes ?

Zhang Minxuan: Depuis le début du projet, nous avons mené des échanges dans plusieurs domaines avec l'UB. Il existe trois principaux domaines d'échange : Premièrement, les études africaines. En 2010, nous avons invité un professeur de l'UB qui a donné des cours sur l'histoire économique de l'Afrique australe et l'histoire africaine dans notre université, et le Centre des études africaines de la SHNU a envoyé deux étudiants en doctorat et trois étudiants diplômés à l'UB pour mener des recherches conjointes. Cette année, nous avons organisé une conférence portant sur les processus d'urbanisation et la culture urbaine en Chine et en Afrique. Deuxièmement, l'enseignement du chinois et la formation des futurs enseignants. Avec l'aide des enseignants de l'Institut Confucius de l'UB provenant de la SHNU, l'UB a lancé son premier programme de premier cycle de chinois en août dernier. Troisièmement, les échanges culturels. Un entraîneur d'arts martiaux de notre université a enseigné les arts martiaux aux étudiants locaux lors de son séjour au Botswana durant l'été 2010. Cette année, nous avons également envoyé une troupe d'étudiants en théâtre pour des représentations à l'UB, et une autre troupe devrait s'y rendre bientôt.

Quelles recherches sont menées au Centre d'études africaines de la SHNU ?

Fondé en 1999, le Centre d'études africaines est l'une des premières institutions de recherche axées sur l'Afrique mises en place en Chine. Dédié à l'étude de l'histoire économique de l'Afrique et aux relations sino-africaines, il est devenu une base très influente pour l'enseignement et la recherche. En coopération avec la Commission municipale des relations économiques extérieures et du commerce de Shanghai, il a fourni des services de conseil aux entreprises chinoises.

Quelle est la mission de l'Institut Confucius de l'UB ? Quel est votre prochain plan quinquennal ?

Nous avons mis sur pied six semestres de formation en langue chinoise depuis juillet 2009. Au cours des cinq prochaines années, nous prévoyons de mettre en place trois à quatre autres classes Confucius au Botswana, d'établir un système exhaustif d'enseignement du chinois via Internet, la radio et la télévision, et de former plus de Botswanais à l'enseignement du chinois. Aussi, nous prévoyons de faire de l'Institut Confucius de l'UB le centre de l'enseignement du chinois au Botswana. Ce sera un centre d'études chinoises, un centre de formation et d'examen pour les enseignants de langue chinoise, et un centre de préparation pour aller étudier en Chine.

Quel rôle peuvent jouer les universités chinoises dans le renforcement des relations sino-africaines ?

La coopération entre les universités africaines et chinoises permet d'encourager la communication et la compréhension dans le monde académique, mais est déjà une partie constitutive de la diplomatie publique de la Chine. Les échanges entre les universités chinoises et africaines vont former une nouvelle génération capable de comprendre à la fois la Chine et l'Afrique.

Présentation de la SHNU

> Créée en 1954, la SHNU est une université pluri-disciplinaire basée à Shanghai, spécialisée dans la formation des enseignants et avec une orientation forte dans les arts libéraux. Comptant 18 facultés, la SHNU accueille plus de 40 000 étudiants. Elle offre des formations universitaires de licence dans 84 disciplines universitaires, de master dans 104 spécialités, et de doctorat dans 22 domaines d'études. Elle comprend également six stations de recherche offrant des bourses postdoctorales. La SHNU a créé le Centre d'études africaines en 1999, et a fondé un Institut Confucius à l'UB en 2008.