
Université de
Yangzhou
L'université de Yangzhou (YZU)
a établi des liens avec les pays africains depuis les années 1970.
Aujourd'hui, dans le cadre du projet de coopération des universités
chinoises et africaines « 20+20 », la YZU a effectué des
échanges avec 18 universités africaines. Guo Rong, président de la
YZU, a parlé à CHINAFRIQUE de la coopération de son
université avec celles des pays africains. Voici les
extraits de ses propos :
Quels échanges a
effectué la YZU avec les universités et organismes de recherches
des pays africains ?
À partir des années 1970, la
YZU a envoyé des experts et des professeurs dans les pays africains
pour leur offrir leur aide. Le plus célèbre d'entre eux s'appelle
Lin Qihong, expert renommé en riziculture de notre université. Il a
travaillé pendant 5 ans à la station d'expérimentation agricole de
Bordeaux en Guinée, et fut nommé par la suite vice-gouverneur
de la province du Jiangsu.
En 2008, la YZU a accueilli le
« Séminaire sur la coopération en matière d'enseignement
supérieur Chine- Pays arabes (10 +1) » organisé par le ministère
chinois de l'Éducation. À cette occasion, la YZU a signé des
accords de partenariat avec 14 universités arabes, concernant
l'échange de professeurs et d'étudiants, le partage des ressources
pédagogiques et les recherches conjointes. Grâce au projet de
coopération « 20 +20 » lancé en 2010 par le ministère chinois de
l'Éducation, la YZU a créé de nouveaux liens avec 18 universités
africaines.
Quels sont les projets
de coopération lancés par votre université et l'université de
Khartoum (UOFK) au Soudan dans le cadre du projet de coopération
« 20 +20 »?
Après la création en 2010 de
notre partenariat, nous avons mis au point le « Programme
d'échanges et de formation des talents de haut-niveau YZU-
UOFK » pour une durée de trois ans : de 2010 à 2012. Dans
le cadre de ce programme, nous avons organisé en 2010 deux stages
pour former respectivement les enseignants en agriculture et le
personnel de gestion de haut-niveau pour les universités
soudanaises. La même année, nous avons lancé un programme de
recherches conjointes sur la culture des plantes oléagineuses et la
généralisation des nouvelles techniques agronomiques. En 2011, nous
avons organisé un stage sur les techniques d'expérimentation en
biologie moléculaire, et un autre sur le traitement des données et
l'analyse statistique.
En 2012, dernière année
d'application de ce programme, au moins huit projets de coopération
seront lancés par les deux parties. Parmi ces projets, nous
prévoyons de mettre en place un centre de recherches conjointes en
agriculture et d'organiser un séminaire de coopération sur les
recherches agricoles sino-soudanaise. De plus, notre université a
l'intention de créer un Institut de recherches africaines et
d'inviter des experts soudanais à nous rejoindre et à entamer des
recherches sur certains sujets.
Quelles expériences
avez-vous tirées de votre coopération avec les homologues
africains?
De notre coopération effectuée
avec les universités africaines pendant ces dernières années, nous
avons tiré les expériences suivantes. Premièrement, il faut
connaître les disciplines fortes de l'université pour développer
des projets de coopération de haute qualité. Deuxièmement, la bonne
coopération avec une université africaine clé apportera de nouveaux
contacts avec d'autres écoles du continent. Troisièmement, il est
nécessaire d'établir une équipe de coopération internationale qui
connaît bien les affaires africaines afin d'assurer la durabilité
de la coopération.
Combien d'étudiants
africains poursuivent leurs études à la YZU? Votre université leur
offre-t-elle des bourses d'études ?
Notre université a ouvert ses
portes aux étudiants étrangers depuis 1986. À ce jour, il y a 21
étudiants de neuf pays africains poursuivant leurs études de
licence ou de doctorat. La plupart d'entre eux sont bénéficiaires
des bourses d'études offertes par le gouvernement chinois, le
gouvernement du Jiangsu ou bien la YZU. Depuis 2010, notre
université propose chaque année un million de yuans (157 978
dollars) de bourses d'études pour les étudiants venant des pays en
voie de développement.
Pour les universités
chinoises et africaines, quels sont les avantages à effectuer des
recherches conjointes ? Quel est le futur plan de la YZU en
termes de coopération avec les universités
africaines ?
Les recherches conjointes entre
les universités chinoises et africaines sont mutuellement
avantageuses. D'un côté, cela permet aux deux parties de compléter
réciproquement leurs avantages sur certaines disciplines afin de
parvenir à un développement commun. D'un autre côté, les échanges
bilatéraux permettent aux deux parties de mieux se connaître, de
nouer des liens d'amitié et de mettre en place des plateformes de
coopération éducative.
Dans l'avenir, nous espérons
que les coopérations avec les universités africaines peuvent
parvenir à une échelle plus large et atteindre un niveau plus
haut.
ABC de la
YZU
> Fondée en 1902,
l'université de Yangzhou (YZU) est située dans la ville pittoresque
de Yangzhou, dans le Jiangsu (sud-est de Chine). À ce jour, la YZU
dispose de 28 facultés et offre 107 programmes de licence, 235
programmes de maîtrise et 68 programmes de doctorat, dont la
plupart sont ouverts aux étudiants étrangers. Parmi les 50 000
étudiants poursuivant leurs études à cette université, 800 sont des
étudiants internationaux provenant d'une trentaine de pays du
monde.
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