L'une des premières universités chinoises à initier la coopération éducative avec les pays africains depuis les années 1990, l'Université d'Agriculture de Nanjing (NAU) maintient un partenariat étroit avec l'université Egerton au Kenya. De 1994 à 2002, ces deux universités ont effectué des coopérations dans divers domaines, tels que l'enseignement, la recherche, la construction de laboratoires, et en ont obtenu des résultats remarquables. Zhou Guanghong, président de la NAU, a récemment raconté à CHINAFRIQUE ce partenariat qui dure depuis près de vingt ans ainsi que le plan de coopération bilatérale pour le futur.
Voici les extraits de ses propos :
Quels projets de coopération ont mené la NAU et l'université Egerton depuis 2010 dans le cadre du Projet de coopération d'universités chinoises et africaines « 20+20 »? Quel est le plan de développement pour l'an 2012 ?
Premièrement, notre université a envoyé des professeurs enseigner à l'université Egerton. À ce jour, la NAU compte deux professeurs y travaillant à long terme et nous envoyons chaque année six à huit experts pour travailler là-bas pour de courts séjours. Deuxièmement, nous avons aidé l'université Egerton à mettre en place une salle Internet, ce qui a atténué le manque d'équipement Internet de l'université. Troisièmement, nous avons offert à Egerton des manuels et d'autres livres de recherches sur la biologie, la chimie, l'économie agricole, le management, etc. En 2012, nous allons continuer à enrichir la collection de leur bibliothèque. Quatrièmement, nous avons déjà formé pour Egerton huit étudiants de doctorat en agriculture, en horticulture, en médecine vétérinaire, etc. En 2012, nous allons étendre notre recrutement à d'autres disciplines telles que les sciences humaines.
Pouvez-vous nous parler du Centre de coopération sino-kenyane sur les technologies horticoles créé par la NAU au Kenya ?
Ce centre a été mis en place par la NAU et l'université Egerton en 1995, et a pour objectif de fournir des technologies horticoles qui s'adaptent à la situation du Kenya, telles que la production par lots, la sélection des semences et la culture hors sol, etc. Aujourd'hui, les technologies que diffuse notre centre ont été utilisées sur des milliers d'hectares de terres au Kenya.
Depuis 2008, la NAU organise chaque année à l'université Egerton deux stages, l'un sur la qualité et la sécurité des produits agro-alimentaires et l'autre sur la production des cultures sous serre. À travers ces stages, nous avons formé plus de 200 techniciens supérieurs agricoles pour plus de 10 pays africains.
Votre université a créé en 2007 le Centre des recherches agricoles africaines, quels sont les programmes de recherches inaugurés ?
Ce centre créé en janvier 2007 est le premier du genre de Chine. Celui-ci vise à faire des recherches bilatérales ou multilatérales et donner des conseils sur la coopération agricole entre la Chine et les pays africains. Actuellement, la NAU et l'université Egerton mènent des projets de coopération, tel que le projet de recherches coopératives sur la maladie de la rouille du blé.
En août 2011, la NAU et Egerton ont soumis une demande au Bureau national de l'Enseignement du chinois langue étrangère de Chine (le Hanban) pour créer un Institut Confucius d'agriculture au Kenya afin de promouvoir non seulement la langue chinoise mais aussi la civilisation agricole chinoise et les technologies agricoles dans ce pays africain et ouvrir une nouvelle fenêtre d'échanges bilatéraux.
Quelles expériences a tiré votre université de votre coopération agricole avec les pays africains ?
La coopération agricole fait partie importante de la coopération entre la Chine et l'Afrique, qui est mutuellement bénéficiaire aux deux parties. Par exemple, la rouille du blé constitue une menace destructrice à la sécurité céréalière du monde et en particulier pour le continent africain. La coopération dans ce domaine pourrait fournir des choix de semences résistantes à cette maladie, qui revêt une signification importance pour la sécurité alimentaire de nos deux pays et même du monde entier.
Dans la coopération, notre université choisit toujours les projets selon la demande réelle et veille à appliquer d'une manière continue le plan de coopération, ce qui nous permet de réaliser rapidement des résultats remarquables.
Aujourd'hui, combien d'étudiants africains poursuivent leurs études à la NAU ? Quels types de bourses d'études que leur offre votre université ?
À ce jour, il y a 35 étudiants à plein temps poursuivant leurs études à la NAU, qui proviennent de 16 pays africains, tels que le Kenya, l'Afrique du Sud, le Soudan, etc. Les étudiants africains peuvent demander les bourses d'études offertes par le gouvernement chinois, le gouvernement provincial du Jiangsu et la NAU. Dans l'avenir, nous projetons d'envoyer des étudiants de licence et de master de notre université faire leurs études et recherches dans les universités africaines afin de réaliser un « échange à double sens ».
ABC de la NAU
> Située à Nanjing, chef-lieu du Jiangsu (sud-est de Chine), l'Université d'Agriculture de Nanjing (NAU) jouit d'un grand renom à travers le pays pour l'agriculture et la science de la vie, et offre également des programmes compétitifs en économie, gestion, ingénierie, droit et arts, etc. À ce jour, la NAU dispose de 16 facultés et propose 60 programmes de licence, 157 programmes de master, 77 programmes de doctorat et 13 programmes de post-doctorat. À l'heure actuelle, plus de 400 étudiants internationaux poursuivent leurs études à la NAU.
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