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  2019-02-15
 

Capable de plus

par He Wenping  ·   2019-02-15
Mots-clés: la Ceinture et la Route; coopération sino-africaine; FCSA
Au Mozambique, le pont de Maputo a été construit par la société China Road and Bridge Corp.

La Conférence centrale sur le travail économique, qui s'est tenue à Beijing à la fin décembre 2018, s'est fixé comme objectif de relever les défis du développement économique actuel de la Chine dans le cadre d'une situation économique mondiale incertaine en 2019. La conférence a appelé à redoubler d'efforts pour faire progresser l'ouverture générale et promouvoir la construction conjointe de l'initiative « la Ceinture et la Route » en faisant jouer pleinement le rôle des entreprises dans ce processus afin de gérer et de contrôler efficacement les risques de toutes sortes. C'est dans cet esprit que la Chine organisera bientôt le deuxième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale pour aider à construire une communauté de destin pour l'humanité.

En fait, savoir comment mieux utiliser la capacité de production excessive des entreprises chinoises et améliorer leur capacité de construction d'infrastructures n'est pas seulement un enjeu lié aux difficultés du développement économique futur de la Chine. Ce sont là les tâches et les défis que doivent relever les entreprises chinoises dans leur coopération internationale, en particulier dans le domaine de la coopération sino-africaine.

Une forte complémentarité

La coopération sino-africaine en matière de capacité de production est un résultat naturel de la mondialisation économique. Cela est conforme aux exigences réalistes du développement sino-africain et peut profiter aux deux parties. D'une part, la Chine se trouve aujourd'hui au milieu et à la fin de sa phase d'industrialisation. Après 40 ans de réformes et d'ouverture, le pays a accumulé une capacité de production massive. En outre, la Chine dispose de capitaux, de technologies et des équipements appropriés, ainsi que d'une riche expérience liée à sa transition d'un pays agricole à « l'usine du monde ». La Chine est en train d'approfondir sa transformation économique et sa mise à niveau en réalisant le transfert de sa capacité de production excessive de haute qualité et de ses équipements et de ses technologies de pointe vers les marchés étrangers.

D'autre part, la plupart des pays africains sont en phase préliminaire d'industrialisation avec une forte demande de produits tels que l'acier et le ciment, qu'ils doivent importer de l'étranger. Ils espèrent hausser leurs capacités de production dans ces industries afin d'accélérer leur processus d'industrialisation. Les pays africains disposent d'abondantes ressources, de faibles coûts de main-d'œuvre et d'un vaste potentiel commercial. La capacité de production, les équipements et les technologies de la Chine sont parfaits pour le développement de l'Afrique. En ce sens, l'Afrique peut devenir une destination importante pour bénéficier de la capacité de production, des équipements et des technologies de la Chine. Cela peut contribuer à diversifier leur développement économique et à promouvoir l'industrialisation.

La Chine a également conçu des politiques pour encourager la coopération sino-africaine en matière de capacité de production. Depuis que le gouvernement chinois a présenté l'initiative « la Ceinture et la Route » en septembre 2013, la promotion de la coopération en matière de capacité de production et d'infrastructures en Afrique a été l'élément principal de la coopération économique sino-africaine. Le Président chinois Xi Jinping et le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors de leur visite en Afrique en 2013 et 2014 ont respectivement encouragé la construction d'un réseau ferroviaire à grande vitesse, d'un réseau d'autoroutes et d'un réseau aérien régional en Afrique, ainsi que l'industrialisation africaine. Au Sommet de Johannesburg (2015) et au Sommet de Beijing (2018) du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), la Chine a annoncé dix plans de coopération sino-africaine et huit initiatives majeures, accompagnés à chaque fois de 60 milliards de dollars d'aide financière, pour encourager la coopération sino-africaine à renforcer l'industrialisation, la modernisation agricole et la construction des infrastructures.

En même temps, les pays africains ont également réagi activement. Lors du Sommet de Beijing du FCSA en septembre de l'année dernière, 28 pays africains et l'Union africaine ont signé le mémorandum d'accord sur l'initiative « la Ceinture et la Route » avec la Chine, portant à 37 le nombre de pays africains signataires.

Les premiers succès

La coopération sino-africaine en matière de capacité de production a porté ses premiers fruits ces dernières années. À ce jour, la Chine a construit 25 zones de coopération économique et commerciale avec plus de 400 entreprises et des investissements supérieurs à 6 milliards de dollars, couvrant des secteurs tels que l'énergie, l'industrie légère, les matériaux de construction, le textile, la fabrication et l'électroménager. Avec une valeur de production de 18,9 milliards de dollars, ces entreprises ont versé 900 millions de dollars en impôts aux pays d'accueil et embauché environ 41 000 employés locaux, favorisant grandement le développement économique local.

Certains pays africains qui ont coopéré avec la Chine en matière de capacité de production, comme l'Éthiopie et la Tanzanie, ont connu des succès rapides. L'Éthiopie, qui manque de ressources naturelles, suit la voie du développement de la diversification économique et de l'industrialisation et a pris l'initiative d'aligner sa stratégie de développement sur « la Ceinture et la Route ». Le pays a vu son PIB annuel croître à un taux de plus de 10 % au cours des 15 dernières années.

Dans le domaine de la construction d'infrastructures, certains projets importants ont également connu des progrès substantiels en 2018, notamment au Zimbabwe et à Djibouti. Parmi les autres projets importants, on peut citer les progrès réalisés dans la construction du chemin de fer à écartement standard Nairobi-Malaba au Kenya et l'achèvement du pont de Maputo et de ses routes de liaison au Mozambique.

Approfondissement de la coopération

Il s'agit de la première année de mise en œuvre des huit grandes initiatives présentées par la Chine lors du Sommet de Beijing du FCSA. Lors de sa visite au Sénégal, dernière étape de son voyage dans quatre pays en Afrique au début janvier, Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, a déclaré à la presse que la Chine avait commencé à élaborer des plans pour la mise en œuvre des mesures annoncées lors du Sommet de Beijing du FCSA et travaillait activement avec les pays africains pour définir les principaux domaines et projets clés de coopération. Au cours de la prochaine phase, la Chine maintiendra une communication étroite avec les pays africains, en particulier le Sénégal, coprésident du FCSA, afin d'élaborer des plans nationaux sur mesure en allouant raisonnablement des ressources telles que l'aide, les prêts et les investissements pour élaborer différents plans pour différents pays et pour l'Afrique.

Au cours des trois prochaines années, la Chine construira et modernisera un certain nombre de zones de coopération économique et commerciale afin de promouvoir l'industrialisation en Afrique et encourager les entreprises chinoises à accroître leurs investissements, en particulier dans les secteurs manufacturier, agricole, financier, commercial, logistique et de l'économie numérique. Cela accélérera l'industrialisation et la modernisation de l'agriculture en Afrique. La Chine accueillera l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, qui sera une plateforme permettant aux entreprises chinoises et africaines de présenter leurs réalisations, d'établir des liaisons et de partager leurs expériences et des informations sur les investissements et la coopération.

Avec l'approfondissement de la coopération Chine-Afrique en matière de capacité de production, la restructuration économique de la Chine et l'industrialisation de l'Afrique avanceront conjointement vers un avenir meilleur. 

 

L’auteure est maître de recherches à l’Institut Charhar et à l’Institut de recherche des études ouest-asiatiques et africaines de l’Académie des sciences sociales de Chine.

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