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  2019-05-07
 

Des échanges formateurs

par Li Jing  ·   2019-05-07
Mots-clés: coo­pération agricole; Burkina Faso; Chine

Cette année marque le deuxième anniversaire de la reprise des rela­tions diplomatiques entre la Chine et le Burkina Faso après un gel de 24 ans. L’impact positif du rétablissement ne s’est pas fait attendre, alors que la coo­pération dans le secteur agricole entre les deux pays a déjà beaucoup progressé.  


Les experts agricoles du Burkina Faso lors de leur visite en Chine. (COURTOISIE)

Le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales n’a pas tardé à remettre sur les rails sa coopération agricole avec le Burkina Faso. Rapidement, une équipe de neuf experts chinois a été mise sur pied et envoyée au Burkina Faso pour y réaliser divers projets. Parallèlement, des prépara­tifs ont rapidement été faits pour accueillir les experts burkinabés en Chine.  

« Nous avons organisé un séminaire et nous avons invité les hauts fonctionnaires agricoles burkinabés ayant coopéré avec les experts agricoles chinois au Burkina Faso à se rendre en Chine pour y mener des échanges, afin de renforcer l’efficacité de notre coopération et d’approfondir la compréhension et la confiance mutuelles », a avancé Lin Huifang, directrice adjointe du Centre de services pour la coopération in­ternationale relevant du ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales.  

Le coordonnateur du projet de coo­pération agricole sino-burkinabé Sanou Gaoussou faisait partie des personnalités invitées dans le cadre du séminaire. Il est arrivé à Beijing le 16 mars 2019 à la tête d’un groupe de 10 experts pour un séjour d’études de 12 jours en Chine.  

« Renforcer les capacités des agents du ministère de l’Agriculture et des Aména­gements hydro-agricoles du Burkina Faso, revient à contribuer fortement à l’autosuf­fisance alimentaire dans notre pays », a déclaré pour sa part Denis Kaboré, deu­xième conseiller au sein de l’ambassade du Burkina Faso en Chine. 

Un voyage de découverte  

Compte tenu de l’intérêt des fonctionnaires agricoles burkinabés pour la riziculture et la conservation de l’eau, se sont organisées des conférences et des visites sur le ter­rain axées sur ces questions. En outre, le séminaire a également inclus des sessions d’apprentissage de la culture et de la langue chinoises pour permettre aux participants de mieux comprendre la Chine.  

Les visites ont emmené les fonctionnaires burkinabés au Hunan, l’une des principales provinces agricoles de Chine. Ils ont pu mener des discussions approfondies sur divers aspects du développement agricole avec leurs homologues locaux, en plus de visiter les infrastructures de conservation de l’eau et le Centre de recherche sur le riz hybride du Hunan, dont le fondateur et di­recteur général est Yuan Longping.  

Connu comme le « père du riz hybride » et lauréat du prix scientifique suprême de la Chine, ce dernier a développé des types de riz « super hybride » – dont le « Xiangliangyou 900 » – qui ont brisé les records mondiaux de rendement.  

Sanou Gaoussou dit avoir beaucoup ap­pris pendant ce séminaire. « La Chine pos­sède une vaste expérience et une grande expertise dans les domaines de l’irrigation agricole, de la mécanisation et de la trans­formation des produits agricoles, ce dont nous avons absolument besoin. Nous de­vons rapporter ce que nous avons appris ici dans notre pays, afin de promouvoir le développement agricole du Burkina Faso », a-t-il affirmé.  

« Cette formation ouvrira la voie à des opportunités pour une coopération avec les chercheurs et les professionnels du do­maine de l’agriculture et du développement rural afin que toute la population burkinabé puisse bénéficier des acquis enregistrés », a déclaré pour sa part Denis Kaboré.  

Approfondir la coopération  

Selon M. Gaoussou, l’agriculture est un pilier de l’économie burkinabé. Elle occupe plus de 80 % de la population active et contribue à hauteur de 30 % à 35 % au PIB. Mais la petite échelle des producteurs et le faible niveau de mécanisation limitent le déve­loppement du secteur.  

« La reprise des relations diplomatiques et de la coopération agricole entre les deux pays est pour nous une opportunité ma­jeure pour lever des contraintes de notre développement en général, et celui du sec­teur agricole en particulier », a expliqué M. Gaoussou.  

Moins d’un an après leur arrivée, les neuf experts agricoles envoyés par la Chine au Burkina Faso dans le cadre du projet de coopération agricole ont déjà terminé un certain nombre de projets, travaillant d’arrache-pied avec les fonctionnaires, les techniciens et les agriculteurs locaux.  

Ils ont fini l’aménagement d’un système d’irrigation couvrant quatre hectares de terre, construit une base de production de semences de riz et établi six bases de dé­monstration de variétés de riz. De plus, ils ont remis en état de marche plus de deux kilomètres de canaux d’irrigation et réparé dix vannes sur la plaine de Bama.  

Ce faisant, les experts chinois ont organisé à plusieurs reprises des formations pour transmettre les technologies aux populations locales. À ce jour, ils ont rédigé 16 maté­riels didactiques ayant trait à la riziculture, à l’irrigation et à la mécanisation agricole. Par ailleurs, ils ont organisé 20 sessions de formation technique sur le terrain et neuf formations à grande échelle, totalisant 926 participants dont des fonctionnaires, des techniciens et des agriculteurs.  

« Le Burkina Faso a besoin de la coopé­ration et de l’expertise chinoise pour mo­derniser son agriculture à la mesure des exigences légitimes des populations », a affirmé M. Kaboré.  

Parlant de l’avenir, M. Gaoussou estime que le développement de l’agriculture burki­nabé se heurte encore à de nombreux défis, dont le faible développement de l’agricul­ture irriguée, le coût élevé des intrants et des équipements agricoles, les attaques des ravageurs et le faible développement des infrastructures de postproduction.  

Pour aider à relever ces défis, l’envoi du deuxième groupe d’experts chinois est déjà en cours de préparation. Le projet se dé­roulera du 1er juillet 2019 au 30 juin 2021. Cette fois, deux traducteurs et huit experts agricoles seront envoyés sur place.  

Ce deuxième groupe se penchera princi­palement sur quatre aspects : la planification, la démonstration, l’ingénierie accessoire et la formation technique. Leurs tâches com­prendront l’assistance à l’élaboration du plan national de développement du riz, la rédaction d’un plan national de promotion des machines agricoles à petite échelle, des démonstrations en matière d’irrigation et d’utilisation de nouveaux équipements agri­coles dans 13 régions du pays, la construction de cinq barrages, l’aménagement de 2 000 hectares de terre et la formation technique de plus de 1 000 personnes.  

En outre, au cours de leur mission de deux ans, le Centre de services pour la coopé­ration internationale envisage d’inviter 11 responsables du secteur agricole du Bur­kina Faso à participer à un séminaire de 12 jours. De plus, un groupe consultatif de haut niveau du secteur agricole chinois se rendra au Burkina Faso pour une période de 6 jours.  

« Le Burkina Faso croit au ‘destin com­mun’ que la Chine entend partager avec les pays d’Afrique et mettra tout en oeuvre pour intensifier sa coopération avec celle-ci, principalement dans les secteurs importants de son économie comme l’agriculture », a affirmé Denis Kaboré. 

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