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  2019-05-15
 

Examinons les faits

par Qi Kai  ·   2019-05-15
Mots-clés: la Ceinture et la Route; Afrique; Chine
Des passagers voyagent en train sur la ligne de chemin de fer à écartement standard Mombasa-Nairobi, financée en grande partie par la Chine. (WANG TENG)

La Chine et les pays africains ont en commun une longue histoire d'amitié et de coopération, qui remonte à des centaines d'années. Depuis 2000, date à laquelle le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) a été créé, les relations sino-africaines ont connu une croissance exponentielle.

En outre, l'initiative « la Ceinture et la Route », lancée par le gouvernement chinois en 2013 pour améliorer la connectivité internationale, a reçu une réponse positive de la part des pays africains. Cela a conduit à une série de projets de coopération tels que le chemin de fer à écartement standard Mombasa-Nairobi (SGR) au Kenya et la Zone de libre-échange internationale de Djibouti. À ce jour, la Chine a signé des mémorandums d'accord sur des projets de construction dans le cadre de l'initiative avec 37 pays africains.

Toutefois, au cours de ce processus, divers points de vue ont été exprimés sur la coopération économique sino-africaine et l'initiative « la Ceinture et la Route ». Ces points de vue comprennent non seulement des suggestions pragmatiques et constructives, mais également des critiques négatives dénaturant la coopération sino-africaine. Parmi ces dernières, certains ont invoqué un soi-disant « piège de la dette », créant une perception négative dans le monde occidental et dans les pays africains. Cette théorie affirme que la Chine tente de contrôler l'Afrique en lui tendant un « piège de la dette » sous le prétexte d'une coopération économique et commerciale. Une telle théorie est sans fondement.

En réalité, les partisans de cette théorie ignorent les motivations commerciales de l'investissement chinois et la complexité des facteurs qui conduisent à l'endettement de l'Afrique. Ils ne savent rien de la Chine ni de la situation de la dette africaine.

Respect des règles

Pendant longtemps, de nombreux Occidentaux, y compris des élites africaines issues du système d'éducation occidentale, ont entretenu des idées fausses sur les entreprises d'État chinoises qui investissent massivement en Afrique. Ils croient à tort que ces entreprises ne sont que des outils économiques du gouvernement chinois, sans aucune considération pour leurs profits ou la productivité de leur main-d'œuvre. Selon eux, le seul objectif des entreprises d'État chinoises est de mettre la main sur le plus de ressources stratégiques possible.

Par exemple, un article du New York Times affirme que contrairement aux grandes compagnies pétrolières occidentales comme Exxon Mobil, les entreprises publiques chinoises acceptent de signer avec joie des contrats pétroliers avec des conditions strictes qui ne rapportent que des bénéfices minimes. Selon le journal américain, cela prouverait que « la Chine est plus intéressée par l'énergie pour alimenter son économie que par les profits pour enrichir ses géants pétroliers. »

En réalité, un nombre croissant d'entreprises chinoises sont cotées sur les marchés boursiers mondiaux et émettent des obligations. En outre, le gouvernement central dispose d'un système strict d'évaluation des performances et d'un mécanisme de responsabilisation des entreprises publiques. Les entreprises d'État chinoises doivent donc tenir compte des coûts d'exploitation et des bénéfices lors de la planification de leurs investissements à l'étranger.

Il est vrai que, par rapport aux entreprises privées occidentales, les entreprises publiques chinoises sont plus disposées à entreprendre des projets à haut risque dans les pays africains. Mais diverses raisons peuvent expliquer cette réalité, notamment l'amitié durable entre la Chine et l'Afrique, la saturation des marchés, le coût élevé de la main-d'œuvre dans les pays développés et le potentiel de développement considérable des pays en développement.

De plus, il serait faux de dire que les investissements de la Chine en Afrique sont monopolisés par les entreprises d'État, car les entreprises privées représentent une part importante de ceux-ci. Selon un rapport publié par la Standard Bank Group Ltd. en août de l'année dernière, plus de 500 entreprises financées par la Chine sont présentes en Ouganda et emploient plus de 25 000 résidents. Le nombre total des sociétés chinoises opérant en Afrique pourrait dépasser les 30 000, dont la plupart sont de petites sociétés privées.

Les entreprises d'État doivent également prendre en compte les rendements de leurs investissements et ajuster leurs tactiques en fonction de l'évolution du marché. La Banque d'import-export de Chine a fourni 90 % des prêts pour la construction du chemin de fer Mombasa-Nairobi. Selon le contrat de prêt publié par les médias locaux, la banque a accordé une attention particulière aux intérêts en concevant un mécanisme de remboursement précis afin de garantir la sécurité des prêts. Cela montre que les entreprises d'État chinoises, à l'instar des entreprises privées, respectent les règles du marché.

Rôle limité de la Chine

En fait, le problème de la dette en Afrique ne date pas d'hier et l'influence de la Chine en la matière est relativement faible. Selon The Economist, l'affirmation selon laquelle la Chine aurait créé le problème de la dette de l'Afrique est exagérée.

En raison de leur infrastructure sous-développée, de la croissance démographique rapide et de la hausse des dépenses publiques, certains gouvernements africains ont longtemps eu recours aux prêts internationaux. Dans les années 1990, certains pays africains étaient même au bord de la faillite et, pour survivre, ils ont dû procéder à des réformes économiques avec l'aide de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Cependant, le problème de la dette a refait surface ces dernières années et plus de 20 pays africains ont maintenant une dette dite moyenne ou lourde. Les emprunts en devises étrangères, l'appréciation du dollar américain et la hausse des taux d'intérêt en sont les principales raisons.

En outre, de nombreux experts financiers internationaux et responsables des affaires africaines des Nations unies ont réfuté à de nombreuses reprises l'affirmation selon laquelle la Chine serait à l'origine d'un « piège de la dette » en Afrique. Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, a écrit dans un article paru dans le Financial Times que « si certains analystes lient les niveaux croissants d'endettement aux prêts de la Chine, les passifs chinois représentent en réalité moins de 10 % du total des dettes extérieures de l'Afrique ».

Les médias ont naturellement tendance à critiquer et à faire des suggestions. Il est vrai que divers problèmes et idées fausses sont apparus au cours du processus de coopération économique sino-africaine, en raison des différences de politique, de culture, de systèmes économiques et d'étapes de développement. Les gouvernements et les entreprises chinois et africains n'esquivent jamais les critiques sérieuses et raisonnables à cet égard et s'efforcent sans cesse de s'améliorer. Cependant, le prétendu « piège de la dette » va au-delà de la critique, c'est une conception fausse et politisée qui vise à miner la coopération sino-africaine. 

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