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  2019-05-06
 

Synergie forte

par Charles Onunaiju  ·   2019-05-06
Mots-clés: la Ceinture et la Route; infrastructure; Afrique; Chine
Pont de Nyerere, construit par une entreprise chinoise à Dar es Salaam, capitale de la Tanzanie. De nombreuses infrastructures construites dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » contribuent à renforcer la connectivité entre les pays africains. (XINHUA)

Le manque de connectivité des infrastructures physiques et institutionnelles est depuis longtemps le défi de la vision panafricaniste. C'est également le cas de l'agenda de l'Afrique pour l'intégration régionale et la construction d'économies d'échelle pour une assimilation efficace dans la chaîne de valeur mondiale. À cause de ce déficit, les pays africains commercent plus avec d'autres nations qu'entre eux. À titre d'exemple, le coût des expéditions d'un pays d'Afrique à l'autre est prohibitif et porte atteinte aux bienfaits d'économies d'échelle et aux opportunités d'avantage comparatif entre les pays d'une même région.

En raison de l'insuffisance de connectivité des infrastructures, du financement et du personnel compétent, les pays africains ont du mal à surmonter leurs obstacles et à mettre en place des économies durables et inclusives à long terme. Toutefois, dans le cadre du Forum sur la Coopération

sino-africaine (FCSA) créé en 2000, les pays africains ont, grâce aux efforts communs avec la Chine, commencé à surmonter certaines impasses structurelles qui ont entravé le développement économique.

Avantages de « la Ceinture et la Route »

L'initiative « la Ceinture et la Route », grande contribution contemporaine de la Chine à la gouvernance mondiale et au développement inclusif sur le modèle des anciennes Routes de la soie, crée un nouveau cadre de consultation, d'inclusion et de participation.

En tant que bien public mondial, l'initiative a déjà été acceptée dans le monde entier, même si, dans certains milieux, des doutes et une représentation inexacte de son essence et de son importance subsistent. Cette initiative n'est pas une stratégie géopolitique visant à faire avancer la grande hégémonie et à projeter le chauvinisme national. La Chine maintient constamment que le succès de l'initiative dépend de l'appropriation mondiale grâce à une vaste consultation, à un engagement commun et à des bénéfices partagés entre partenaires.

Autoroutes, voies ferrées et autres artères de transport terrestres reliant les économies le long de la Ceinture économique de la Route de la soie à travers le monde, créeraient une synergie avec le réseau de la Route de la soie maritime du XXIsiècle, qui traverserait le monde grâce à des ports modernisés et à un réseau maritime et numérique intégrés. Au sein des pays et avec les pays, cette initiative améliorerait la connectivité et créerait des grappes industrielles le long des routes desservies par des centrales électriques et d'autres grandes installations d'interconnexion.

Les biens publics mondiaux uniques que cette initiative offre sont également au cœur des creusets dont l'Afrique a besoin pour maintenir la dynamique de sa renaissance contemporaine. Cela est particulièrement important pour rassembler et exploiter les infrastructures propices à un développement économique durable et inclusif à long terme.

Nouvelles perspectives de développement

Au Sommet de Beijing du FCSA tenu en septembre dernier, le Président chinois Xi Jinping a exhorté ses homologues africains à saisir l'opportunité créée par la complémentarité « entre nos stratégies de développement respectives et les opportunités majeures présentées par l'initiative 'la Ceinture et la Route' ». M. Xi a noté que « cette dernière, l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA), l'Agenda 2030 pour le développement durable des Nations unies et d'autres programmes de développement des pays africains se complètent mutuellement. » Dans ce contexte, M. Xi espère que la Chine et l'Afrique pourront « élargir les domaines de coopération, libérer un nouveau potentiel de partenariat, consolider les domaines de collaboration traditionnelles et favoriser les nouveaux points forts d'association dans la nouvelle économie. »

Dans la Déclaration de Beijing, construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide et dans le Plan d'action de Beijing du FCSA (2019-2021) adoptés lors du Sommet de Beijing, les deux parties ont affirmé que « l'Afrique, faisant partie de l'extension historique et naturelle de 'la Ceinture et de la Route', a été un important participant à cette initiative. La coopération entre la Chine et l'Afrique dans le cadre de l'initiative générera plus de ressources et de moyens, élargira le marché et l'espace pour le développement de l'Afrique, et amplifiera ses perspectives de développement. »

Critique négative non justifiée

À l'avenir, les deux parties ont convenu de « créer une forte synergie entre l'initiative 'la Ceinture et la Route' et l'Agenda 2030 pour le développement durable de l'ONU, l'Agenda 2063 de l'UA, ainsi que les stratégies de développement de l'Afrique ». Ils ont exprimé leur ferme conviction qu'« une connectivité plus étroite entre les politiques, les infrastructures, le commerce, les finances, les liens entre les peuples, le renforcement de la coopération en matière de capacités industrielles dans le cadre de l'initiative et une coopération accrue dans la planification des infrastructures et du développement industriel en Afrique donneront un nouvel élan à la coopération gagnant-gagnant et au développement entre la Chine et l'Afrique. »

Alors que l'Afrique et la Chine approfondissent leur partenariat grâce à un cadre stratégique tel que l'initiative « la Ceinture et la Route », les détracteurs qui ont toujours manqué de confiance en la renaissance et l'avenir de l'Afrique, s'emploient à des insinuations sur « les intentions néo-colonialistes de la Chine » et la stratégie du « piège de la dette ».

Ce qui est intéressant, c'est que l'Afrique et la Chine semblent trop occupées et concentrées sur le travail à accomplir et ne semblent certainement pas prêter attention à ces allégations.

La coopération sino-africaine, qui s'étend sur près de sept décennies depuis la fin du colonialisme, n'a jamais prétendu être sans rebondissements ni revers. Au lieu de cela, la collaboration s'est basée sur le respect mutuel, des aspirations communes et des efforts résolus des deux côtés pour mener l'initiative « la Ceinture et la Route ». Ce faisant, la coopération entre la Chine et l'Afrique deviendra le fer de lance de la construction d'une communauté dont l'avenir est partagé par toute l'humanité. Cela a toujours été le moteur de la croissance continue et stable du partenariat sino-africain.

L'auteur est le directeur du Centre d’études sur la Chine, Abuja, Nigeria.

Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

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