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  2019-06-19
 

Collaboration culturelle

CHINAFRIQUE  ·   2019-06-19
Mots-clés: Collaboration culturelle

Performance de la Troupe de danse nationale zambienne lors du gala d’ouverture de l’Année de la culture sino-zambienne. (GUO XINGFU)

 

Comme le dit l'adage chinois, « l'amitié entre les peuples est la base des relations entre États ». Au cours des 55 dernières années, depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Zambie, les échanges culturels et les liens entre les deux peuples ont été renforcés.

Lors d'une visite en Chine en septembre 2018, le Président zambien Edgar Chagwa Lungu et son homologue chinois, Xi Jinping, sont parvenus à un accord sur la tenue de l'Année de la culture sino-zambienne en 2019, à l'occasion du 55 anniversaire des relations diplomatiques.

Le gala d'ouverture de l'Année de la culture sino-zambienne s'est tenu à Beijing le 21 avril, en présence de Charles Banda, ministre zambien du Tourisme et des Arts, et de Luo Shugang, ministre chinois de la Culture et du Tourisme.

Après le gala, Charles Banda a rencontré CHINAFRIQUE pour partager son point de vue sur les échanges culturels bilatéraux de ces dernières années. En voici un extrait :

 

CHINAFRIQUE : Dans votre allocution au gala d'ouverture, vous avez insisté sur la protection du patrimoine culturel immatériel. Pourquoi ?

Charles Banda : Il est très important que nous préservions notre culture. La culture se manifeste sous différentes formes. La culture immatérielle est ce que vous ne pouvez pas voir ou toucher, alors que la culture matérielle est ce que vous pouvez voir ou toucher. Lorsque nous parlons de cette forme de culture que vous ne pouvez pas toucher, il est très facile de la perdre si nous ne la pratiquons pas. Vous devez pratiquer ce type d'art et de culture à maintes reprises et le transmettre à d'autres. Quand vous cessez de raconter à vos enfants les histoires que vos grands-parents vous ont racontées, vous avez tué un certain aspect de la culture.

Les gens apprennent des histoires ou des chansons de notre patrimoine culturel, par exemple. Une chanson a été chantée vers 1980 et j'ai entendu quelques jeunes hommes la chanter à nouveau aujourd'hui [lors du gala d'ouverture] dans une version différente, mais portant le même message. Ce genre de pratique devrait continuer. Nous devrions transmettre notre patrimoine culturel à chaque génération. Tout ce que je peux dire, c'est que nous devons veiller à maintenir notre culture immatérielle, car c'est là que réside notre identité. Les gens vont vous identifier à travers ce que vous savez de vous et ce que vous racontez à d'autres, et cela ne peut être fait que par ceux qui sont capables de raconter leur histoire. C'est pourquoi la culture immatérielle est si importante.

 

Existe-t-il des projets de coopération d'échanges culturels entre les deux pays ou de tels projets se manifesteront-ils à l'avenir ?

Nos principaux projets actuels incluent un programme d'échanges d'enseignement dans le cadre duquel nous envoyons nos étudiants en Chine. Jusqu'à présent, nous avons envoyé environ 60 étudiants dans les domaines de la culture et des arts. En dehors de cela, nous recevons des délégations de Chine qui présentent la culture chinoise en Zambie au moins deux à trois fois par an. Différents événements sont commémorés en Zambie, par exemple les célébrations du Festival du Printemps. Des personnes de différentes régions viennent nous dire comment elles célèbrent la Fête du Printemps, ce qui est très important. Cela nous aide à mieux comprendre le peuple chinois vivant dans nos communautés en Zambie.

 

Que pensez-vous de la coopération sino-zambienne dans l'industrie du tourisme ?

Tout d'abord, je vais vous donner quelques statistiques. En 2017, il y avait environ 1,6 milliard de touristes sortants dans le monde, dont environ 150 millions étaient des Chinois, faisant de la Chine le marché le plus important du tourisme.

Vous avez le plus grand nombre de personnes qui voyagent à l'étranger, suivi de l'Espagne avec 88 millions de voyageurs sortants et de la France avec 82 millions. Si quiconque souhaite faire des affaires dans le tourisme, la cible de choix devrait être la Chine, car sur les 150 millions de touristes sortants actuellement, seuls 62 millions ont visité l'Afrique ; et sur les 62 millions de personnes qui ont visité l'Afrique, malheureusement, l'Afrique australe n'avait pas une part équitable. La Zambie, par exemple, n'a accueilli que 20 000 touristes chinois, ce qui, à notre avis, n'est pas suffisant, compte tenu du potentiel de marché énorme.

Mais nous ne nous lamentons pas, tout ce que nous essayons de dire, c'est que nous n'avons peut-être pas correctement commercialisé les ressources touristiques de la Zambie. Une fois la Zambie visitée, vous aurez tout vu. Nous avons les chutes Victoria ; nous avons la faune des « Big Five », que sont le lion d'Afrique, le léopard d'Afrique, l'éléphant d'Afrique, le rhinocéros noir et le buffle d'Afrique. Et je veux que vous sachiez que même lorsque vous parlez de safari, cette forme de tourisme a commencé en Zambie.

D'autres ont sauté le pas et ont obtenu de meilleurs résultats que nous, car ils ont compris très tôt que le tourisme était une activité économique alors que nous le considérions comme un secteur social. Mais depuis trois ou quatre ans, depuis l'arrivée au pouvoir du Président Edgar Chagwa Lungu, il a transformé le secteur social en un secteur économique, ce qui signifie que le tourisme en Zambie est désormais une entreprise. Je pense que c'est la raison pour laquelle nous sommes ici, pour vous dire ce que nous avons et pour vous inviter à venir voir ce qu'est la Zambie.

 

Cette année marque le 55 anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays. Quelle est votre vision des échanges culturels de ces dernières années ?

Je vous dirai que nous sommes très fiers d'avoir été le premier pays d'Afrique australe à établir des relations diplomatiques avec la Chine et que nous avons tiré de plus grands avantages des échanges avec la Chine, et ce dès le début. Je suis sûr que vous connaissez le chemin de fer Tanzanie-Zambie. En 1965, il y avait un conflit dans la région d'Afrique centrale où nous avons été bloqués. Vous savez que nous sommes un pays enclavé, nous n'avions donc aucun moyen de quitter la Zambie pour nous rendre à la mer et transporter notre cuivre. La Chine est venue à notre aide et a construit la ligne de chemin de fer reliant Kapiri Mposhi à Dar es Salaam, longue de 1 800 km, pour nous permettre d'avoir accès à la mer.

Donc, notre relation a parcouru un long chemin. Je tiens à mentionner que la ligne de chemin de fer dans notre compréhension est devenue un symbole culturel de la coopération entre la Zambie et la Chine, et ce n'est pas la fin. Si vous venez en Zambie maintenant, vous vous rendrez compte qu'il y a beaucoup de développement d'infrastructures et que le principal partenaire qui nous aide dans ce domaine est la Chine. Nos relations se développent donc de plus en plus. Nous entrons dans le tourisme culturel parce que nous voulons comprendre votre culture. Vous devez également nous comprendre et lorsque vous comprenez la culture de quelqu'un, cela signifie que vous le connaissez. Nous voulons donc que vous nous connaissiez mieux, non seulement au niveau politique, mais également au niveau local. Nous invitons donc les artistes chinois à venir en Zambie aussi souvent qu'ils le peuvent.

 

Quelles sont vos attentes pour cette année culturelle entre les deux pays ?

Mes attentes sont que cela ne soit pas la fin. Ce n'est que le début de la collaboration entre la Zambie et la Chine. Nous devrions collaborer davantage dans le domaine de la culture, et je suis heureux que le gouvernement chinois ait fusionné culture et tourisme parce que culture et tourisme vont de pair.

 

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn

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