(Photo : Elombat D, WHO)

Lors du séminaire en ligne « Africa COVID-19 Situation and Response », tenu le 2 avril, le professeur Wang Xiaochun, consultant en chef au Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CACM), a analysé les mesures prises par les pays africains et les défis auxquels ceux-ci font face dans leur lutte contre le COVID-19.

L’Égypte a été le premier pays d’Afrique à rapporter un cas confirmé, le 15 février 2020. Quelques semaines plus tard, en date du 2 avril à 9 h 30, heure locale en Afrique de l’Est, le continent comptait déjà plus de 6 000 cas.

Confronté à la propagation rapide du virus, le continent africain a également pris de nombreuses mesures préventives, notamment afin de limiter les déplacements. À l’heure actuelle, 32 pays ont fermé leurs frontières, notamment terrestres, maritimes et aériennes.

Malgré ces mesures, les pays africains demeurent confrontés à de nombreux défis dans leur lutte contre l’épidémie. Le nombre de cas confirmé en Afrique a considérablement augmenté ces dernières semaines. Depuis le premier cas rapporté par l’Égypte le 15 février, la situation a grandement évolué. Au départ, la plupart des pays africains signalaient des cas importés ou étrangers, mais récemment, de plus en plus de pays ont constaté une transmission à base communautaire. La tendance d’infection au sein des communautés est de plus en plus visible.

Selon le professeur Wang, la plupart des pays africains ne sont pas prêts à faire face à cette nouvelle épidémie de coronavirus, notamment en raison du manque de fournitures et d’équipements médicaux, tels que les masques et les respirateurs. De plus, les installations et les services médicaux de base sont faibles dans plusieurs pays africains. Si une pandémie de grande envergure se propage en Afrique, la faiblesse des installations et des services médicaux posera un énorme problème pour l’Afrique.