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  2020-04-29
 

L'Afrique se tient prête

Hu Fan  ·   2020-04-29
Mots-clés: Afrique; COVID-19

Le continent se confine en vue de la pandémie.

Des patients guéris du COVID-19 quittent un hôpital de Casablanca, au Maroc, le 14 avril (XINHUA)

Après que Sao Tomé-et-Principe a confirmé ses quatre premiers cas de COVID-19 le 6 avril, seuls deux pays en Afrique étaient encore épargnés : les Comores et le Lesotho.

Ailleurs, les chiffres ne cessent d’augmenter. Au 16 avril, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie et le Maroc avaient signalé plus de 2 000 cas chacun, selon les Centres africains de contrôle et de prévention et des maladies, pour un bilan total de 900 décès et 17 247 cas confirmés sur le continent.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a également mis en garde contre la propagation rapide du COVID-19 dans les régions rurales, menaçant de mettre à rude épreuve des infrastructures sanitaires déjà fragiles.

« S’attaquer aux cas dans les zones rurales, qui ne disposent pas souvent des ressources des centres urbains, posera un immense défi à des systèmes de santé déjà sous pression en Afrique », a déclaré Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le 9 avril.

Bien que le nombre actuel de cas et de décès confirmés soit faible par rapport à ceux de l’Europe, de l’Amérique et de l’Asie, l’inquiétude vient des cas qui n’ont pas été identifiés en raison d’une capacité de test limitée. Dans plusieurs pays, le nombre de cas confirmés a augmenté à mesure que davantage de tests ont été effectués.

L’autre source de questionnements est la capacité du continent à admettre des patients en cas de propagation importante. Lorsque les hôpitaux sont débordés, le nombre de morts augmente, comme cela s’est déjà produit.

« Il y a une grave pénurie d’installations adéquates pour les cas critiques de COVID-19 en Afrique », a encore expliqué M. Moeti.

Une équipe médicale chinoise arrive au Burkina Faso pour soutenir la lutte contre le COVID-19 dans le pays le 16 avril (XINHUA)

Pour contenir la propagation de la maladie, des mesures drastiques ont été prises sur le continent : des laboratoires sont en cours de construction pour étendre la capacité de test, des confinements à l’échelle nationale ont été mis en œuvre dans de nombreux pays, et les vols internationaux et intérieurs, ainsi que des événements majeurs, ont été suspendus.

Au Cameroun, des dizaines de personnes ont été arrêtées les 13 et 14 avril à Douala, la capitale commerciale du pays, pour avoir ignoré ces directives. Le gouvernement a rendu le port du masque obligatoire et interdit les rassemblements de plus de 50 personnes, de même que les débits de boisson opérant après 18 heures.

Dans le cadre d’un confinement total de cinq semaines, l’Afrique du Sud a interdit la vente d’alcool et de cigarettes, et limité les déplacements à l’essentiel (courses, banque, raison médicales).

« Nous allons vaincre ce virus en protégeant notre peuple d’une propagation rapide. Vous avez vu combien de dommages causés par le coronavirus dans d’autres pays. Nous ne devons pas permettre que cela se produise ici », a déclaré le Président ougandais Yoweri Museveni le 14 avril, après avoir annoncé une prolongation du confinement de 21 jours supplémentaires.

La Chine s’est tenue aux côtés de l’Afrique dans la lutte contre la pandémie, en partageant son expérience, en envoyant des fournitures médicales, et en apportant un soutien financier. Le 16 avril, le gouvernement chinois a également dépêché des équipes médicales au Burkina Faso et en Éthiopie.

Pour vos commentaires : hufan@chinafrica.cn

 

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