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  2020-10-19
 

Apprendre des épreuves et aller de l'avant

Liu Zhenmin  ·   2020-10-19
Mots-clés: ONU; développement social; COVID-19

Essentiel à l’échelle mondiale, le système des Nations unies a pour vocation d’établir et de maintenir la paix et la sécurité internationales.

L’importance du développement des sociétés a attiré l’attention du monde entier au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La nécessité d’une reprise économique et la naissance de nombreuses nations suite à la décolonisation sont apparues comme des questions fondamentales guidant les délibérations ultérieures des Nations unies.

Dès les années 1960 avec la première Décennie des Nations unies pour le développement (1961-70), et à l’heure actuelle avec l’Agenda 2030 pour le développement durable, la promotion du développement est au centre des préoccupations de l’ONU.

Ce programme dominant a évolué en étroite relation avec la nécessité d’une coopération internationale. Dès la fin des années 1950, les Nations unies ont fait valoir que le développement nécessitait une approche durable de la formulation des politiques et que les décisions politiques devaient contribuer à apporter les changements structurels et institutionnels nécessaires pour faire progresser le développement socio-économique.

Le programme de redressement européen (également nommé plan Marshall), mis en œuvre à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a aidé les pays d’Europe occidentale à reconstruire leurs économies et à retrouver une stabilité financière. La solidarité manifestée dans le cadre de la première Décennie des Nations unies pour le développement et des objectifs du Millénaire pour le développement (2000-15) a permis d’atteindre des résultats clés en matière de développement, notamment la réduction de la pauvreté. Et aujourd’hui, l’effort mondial coordonné pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030 fait partie intégrante des efforts déployés par les pays pour relever leurs défis sociaux, économiques et environnementaux.

Même si l’ONU reflète et inspire la coopération internationale et le développement, les turbulences économiques de la dernière décennie montrent que les mécanismes mondiaux doivent être continuellement renforcés s’ils veulent protéger les pays et les populations les plus vulnérables des effets des crises.

La crise financière mondiale de 2008-2009 et les turbulences économiques mondiales qui ont suivi sur les marchés financiers et économiques ont inauguré une ère de faible croissance dans les pays développés, continuant de mettre la communauté internationale au défi de parvenir à une croissance soutenue et robuste et à un environnement propice à la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Les préoccupations macroéconomiques sont aggravées par des tendances à grande échelle, telles que la croissance et le vieillissement de la population, l’urbanisation, l’évolution technologique, les inégalités et le changement climatique.

Réponse de l’ONU à la COVID-19

Comme la pandémie de COVID-19 s’est rapidement propagée à travers les pays, les Nations Unies ont mobilisé une réponse à l’échelle du système, documentée dans son rapport, la Réponse globale des Nations Unies à la COVID-19.

Les Nations unies continuent d’apporter leur soutien aux pays du monde entier pour faire face aux défis de plus en plus nombreux qui découlent de la pandémie. Sa stratégie repose sur trois piliers. Le premier implique la mise en place d’une réponse sanitaire à grande échelle, coordonnée et globale. Guidées par l’OMS, ses mesures visent à faire face à la crise sanitaire mondiale, notamment en accélérant les efforts en vue de la mise au point d’un vaccin COVID-19 et en élargissant l’accès à un diagnostic et à un traitement abordables.

Le deuxième pilier implique l’adoption de politiques de soutien pour faire face aux effets dévastateurs de la crise sur les conditions socio-économiques, humanitaires et des droits de l’homme dans de nombreux pays. La réponse humanitaire des Nations unies aux personnes les plus vulnérables dans les pays les plus défavorisés a contribué à sauver de nombreuses vies.

En outre, les Nations unies ont demandé aux membres du G20 et aux institutions financières internationales d’alléger et de restructurer la dette des pays les plus démunis. Elle a également souligné la nécessité de prévenir et de répondre à la violence accrue contre les femmes et les jeunes filles pendant cette période.

Le troisième pilier vise à mettre en place un processus permettant de mieux se remettre de la pandémie. Au lieu de revenir à des pratiques non durables, le monde doit redoubler d’efforts pour promouvoir des économies plus égales, plus inclusives et plus résistantes, comme le prévoit l’Agenda 2030.

Pour y parvenir, les Nations unies renouvellent leurs appels à aborder les questions clés du développement durable, notamment la transition vers les énergies renouvelables, les systèmes alimentaires durables, l’égalité des sexes, le renforcement des filets de sécurité sociale et une meilleure préparation aux urgences sanitaires.

Les Nations unies continuent à souligner l’importance de créer une architecture de coopération internationale qui puisse répondre efficacement aux problèmes et aux défis d’aujourd'hui.

Tirant parti de son expérience et de son expertise, le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies a apporté des contributions importantes à la réponse de l’ONU face à la COVID-19, en fournissant une évaluation en temps réel de l’impact socio-économique de la pandémie et en identifiant des options politiques pour les États membres afin d’améliorer la résilience, de gérer les retombées de la crise et de mieux se rétablir.

Le rôle de l’ONU après la pandémie de COVID-19

Dans le monde post-COVID-19, l’ONU continuera à jouer son rôle central dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable, en favorisant les dialogues, la prise de décision et les actions sur le terrain.

L’ONU doit également continuer à faciliter la collecte et le partage des connaissances et des données sur le développement, ce qui est essentiel pour orienter les réponses politiques face à la pandémie à chaque étape.

La communauté internationale doit réexaminer de nombreuses hypothèses de longue date sur le développement et recalibrer les voies de développement non compatibles avec le développement durable.

Par ailleurs, la crise liée à la COVID-19 a mis en évidence le besoin immédiat de solides systèmes universels de soins de santé et de protection sociale ne devant plus être considéré comme objectif à atteindre dans un avenir lointain.

Les Nations unies doivent également travailler avec la communauté internationale pour repenser la coopération globale. La pandémie de COVID-19 a mis en avant l’importance de la coopération multilatérale, car les maladies ne connaissent pas de frontières. Alors que la pandémie continue de sévir à l’échelle mondiale, le monde a besoin d’un multilatéralisme plus inclusif et plus efficace, reposant sur les idéaux et les objectifs inscrits dans la Charte des Nations unies et dans d’autres accords intergouvernementaux, fondés sur une confiance s’appuyant sur le droit international.

Le système des Nations unies doit demeurer le fer de lance des efforts visant à établir et à maintenir des partenariats par le biais d’un système multilatéral en réseau, dans lequel les organisations multilatérales et régionales, la société civile, les entreprises, les universitaires, les scientifiques et les gouvernements de tous niveaux puissent travailler ensemble. Le système multilatéral doit répondre aux espoirs, aux craintes et aux insécurités des personnes que nous servons. Et c’est seulement ainsi que l’avenir que nous voulons peut être assuré.

(L’auteur est le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales des Nations unis)

Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

 

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