La coopération sino-africaine en matière d’innovation 
technologique porte l’amitié à un niveau supérieur. 

Lancement de la saison de promotion en ligne des produits africains dans le cadre du FCSA, à Beijing, le 6 septembre 2021. (VCG) 

Avec la mise en œuvre de l’ICR, et la promotion de la construction d’une communauté de destin sino-africaine comme objectifs, la Conférence sur l’innovation et la coopération Chine-Afrique 2021 s’est ouverte au Hubei, le 12 décembre 2021. 

La conférence de deux jours comprend une série d’activités en ligne et hors ligne, notamment un forum, l’exposition des résultats de la coopération en matière d’innovation et un salon de l’innovation et de l’entrepreneuriat pour les jeunes talents africains. Au total, 15 projets de coopération scientifique et technologique avec plusieurs pays africains ont été signés lors de la cérémonie d’ouverture. 

Dans la zone d’exposition de la conférence, le stand de China Communications Construction Company (CCCC) a attiré l’attention de nombreux visiteurs. « Beaucoup d’amis africains viennent nous voir pour prendre des photos car il s’agit d’un pont célèbre sur le continent », explique Xu Jinlong, directeur du service qualité de l’Institut CCCC Second Highway Survey, Design and Research. 

Derrière M. Xu se trouve une immense image du pont de la baie de Maputo, au Mozambique, le plus long pont suspendu à deux tours d’Afrique. Conçu par CCCC, l’édifice facilite la circulation à travers la baie et revêt une grande importance pour l’intégration économique du sud du Mozambique, avec Maputo comme noyau. 

Soutien au niveau national 

En septembre 2018, lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Beijing du FCSA, le Président chinois Xi Jinping a proposé l’ouverture d’un centre de coopération d’innovation sino-africaine pour promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat des jeunes.

En mai 2020, en guise de mesure phare pour soutenir la revitalisation post-épidémique du Hubei, le ministère chinois des Sciences et des Technologies (MST) a validé le rôle de la province dans la direction de la construction de cette plateforme nationale. Ce qui a conduit à la création de la Conférence sur l’innovation scientifique et technologique du Hubei au Centre de coopération Chine-Afrique sur l’innovation. 

Les données de la conférence montrent qu’en 2020, il existait au moins 10 000 entreprises chinoises sur tout le continent africain, dont 90 % étaient des structures privées. Près de la moitié des entreprises chinoises en Afrique ont introduit de nouveaux produits ou services sur le marché local, et plus d’un tiers d’entre elles ont introduit de nouvelles technologies. L’innovation devient donc un nouveau point fort de la coopération sino-africaine.

Selon Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE), la Chine a signé des accords intergouvernementaux sur la coopération scientifique et technologique avec un certain nombre de pays du continent. 

Au cours des dix dernières années, la Chine et l’Afrique ont soutenu plus de 130 projets de recherche conjoints. Le Programme pour jeunes scientifiques talentueux organisé par le MST a ainsi aidé plus de 300 jeunes scientifiques africains à mener des recherches en Chine. Les formations techniques de la Chine à destination des pays en développement ont permis à près de 2 000 personnels techniques et responsables gouvernementaux, venant de 47 pays africains, de se rendre en Chine pour se former. 

Coup de pouce au niveau provincial 

La coopération du Hubei avec l’Afrique a commencé tôt et dans un large éventail de domaines. Elle a d’ailleurs donné des résultats fructueux. 

En 2013, le Centre de recherche conjoint Chine-Afrique a été officiellement créé, devenant ainsi la première institution de recherche scientifique et de formation des talents construite par la Chine en Afrique. Le Centre de démonstration de technologies agricoles Chine-Mozambique, qui a été construit par les entreprises du Hubei, est le premier centre du genre établi par la Chine en Afrique. Enfin, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti est le premier chemin de fer électrifié moderne en Afrique, entrepris par China Railway 11 Bureau Group, basé au Hubei.

« L’amitié entre le Hubei et l’Afrique a une longue histoire et s’est renforcée avec le temps. Les échanges et la coopération se sont étendus aux soins médicaux, au commerce, à l’agriculture, aux infrastructures, à l’écologie et à l’environnement, à la science et à la technologie, ainsi qu’à de nombreux autres domaines. Un grand nombre de produits fabriqués par le Hubei ont apporté de réels avantages aux Africains », développe Ying Yong, secrétaire du Comité provincial du PCC pour le Hubei. Selon lui, la tenue de la Conférence sur l’innovation et la coopération Chine-Afrique au Hubei est d’une grande importance pour la promotion de la coopération et la construction d’une communauté de destin sino-africaine de haut niveau. 

Ces dernières années, notamment après le Sommet de Beijing 2018 du FCSA, le Hubei a davantage aligné ses avantages sur les besoins de développement des relations sino-africaines, et s’est posté à l’avant-garde de la coopération. 

En février 2019, le Hubei et le Kenya ont créé conjointement une plateforme de coopération en matière d’innovation, et en mai de la même année, la province a reçu de jeunes scientifiques et techniciens africains qui se trouvaient en Chine, pour participer au China InnoTour pour les jeunes scientifiques africains. 

« Le Hubei est une grande province occupant une place centrale. Il s’est engagé à participer à une coopération pratique dans divers domaines avec l’Afrique. Le Hubei est d’ailleurs l’une des provinces avec la plus forte concentration d’étudiants africains en Chine. En plus de l’éducation, les contrats d’ingénierie et l’agriculture sont des domaines traditionnels de la coopération du Hubei avec l’Afrique », détaille Zhou Yuxiao, ambassadeur pour les affaires du FCSA du MAE. 

Dispositif à long terme 

Ahmat M. Issa, citoyen tchadien, était ravi de voir sa photo affichée dans l’exposition de la conférence. Il est bénéficiaire du Programme international d’innovation et d’entrepreneuriat pour jeunes. Ce programme a été lancé par l’Association pour la promotion industrielle de l’ICR de Zhongguancun, en mars 2017. 

« En 2011, j’ai décidé de venir en Chine. Beaucoup de mes camarades de classe pensaient que ma décision n’était pas la bonne, et qu’il valait mieux aller en Europe ou aux États-Unis. Au final, il s’est avéré que j’avais fait le meilleur choix », se réjouit M. Issa. Plus tard, grâce à l’ICR, de nombreuses entreprises chinoises ont pu apporter des technologies de pointe en Afrique. L’approfondissement de la coopération sino-africaine a bénéficié aux peuples chinois et africains. 

Selon Zhang Xiaodong, directeur de l’association, depuis son lancement à Beijing en 2017, des dizaines de milliers de jeunes internationaux ont participé à ces activités. Le programme vise à ce que plus de 10 000 d’entre eux jouent un rôle concret dans la coopération et les échanges dans le cadre de l’ICR à l’avenir, et qu’ils puissent contribuer davantage à la construction d’une communauté de destin. 

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