法语词典:
中文 ANGLAIS
ACCUEIL Chine Monde Economie Culture Environnement Chinafrique Documents
  2022-09-01
 

Alors qu'Icare s'approchait trop du soleil

par Taling Tene Rodrigue VOL. 14 SEPTEMBRE 2022  ·   2022-09-01
Mots-clés: Taiwan ; Nancy Pelosi

La visite de Nancy Pelosi à Taiwan a suscité de vives réactions dans le monde entier, dont la perplexité. Sagit-il de sa part dune double trahison ou dun double jeu ? 

Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, s’est rendue dans la région chinoise de Taiwan le 2 août, suscitant de vives réactions dans le monde entier. (XINHUA) 

  

Le 2 août, dans le cadre de sa tournée dans la région Asie-Pacifique, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, s’est rendue dans la région chinoise de Taiwan. Il s’agit de la première visite d’une figure politique américaine de ce rang en 25 ans. 

 

Au regard des événements majeurs qui ont précédé ce déplacement, on pourrait croire un tant soit peu que la troisième personnalité américaine a trahi son propre pays et a poussé l’administration de Joe Biden à commettre « l’erreur diplomatique du siècle ». 

 

En effet, lors de son entretien téléphonique avec le Président chinois Xi Jinping le 28 juillet, le Président américain Joe Biden a réaffirmé que la politique d’une seule Chine des États-Unis n’avait pas changé et ne changerait pas, et que son pays ne soutenait pas l’indépendance de Taiwan. À cela se sont ajoutés la ferme opposition du peuple chinois et les conseils défavorables des milieux politiques et académiques aux États-Unis et dans d’autres pays. 

 

Mais tout ceci n’a guère empêché l’élue américaine de se rendre à Taiwan le 2 août, à bord d’un avion militaire. Ce déplacement constitue sans aucun doute une ingérence flagrante dans les affaires intérieures chinoises. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine ont été violées par la partie américaine, qui trahit à nouveau ses engagements concernant la question de Taiwan. 

 

Est-ce une double trahison de la part de la représentante américaine qui, par ses actions personnelles, tente d’attiser la flamme entre les deux grandes puissances, ou une fois de plus un double jeu du gouvernement américain dans lequel Nancy Pelosi n’est qu’un pion sur l’échiquier ?  

  

Promesses hypocrites 


Pour des raisons géopolitiques, la partie américaine est connue pour ses piètres antécédents d’incohérence entre ses paroles et ses actes. L’ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, a réaffirmé qu’« entre la Chine et les États-Unis nous disposons de trois communiqués conjoints », dans une interview accordée au média français Europe 1. Ces trois communiqués sont le Communiqué conjoint de la République populaire de Chine et des États-Unis d’Amérique (Communiqué de Shanghai), le Communiqué conjoint sur l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, et le Communiqué du 17 août. Il s’agit d’un engagement des deux parties, dont le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines. 

 

Dans le deuxième communiqué, les Américains se sont engagés à ce que « les États-Unis d’Amérique reconnaissent le gouvernement de la République populaire de Chine comme l’unique gouvernement légal de la Chine. Dans ce contexte, le peuple des États-Unis maintiendra des relations culturelles, commerciales et d’autres relations non officielles avec la population de Taiwan ». Les États-Unis, après avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine, ne peuvent que maintenir des relations non officielles avec Taiwan. Alors que Nancy Pelosi est la troisième personnalité du pouvoir fédéral des États-Unis, sa rencontre avec les plus hauts responsables de Taiwan ne peut être qu’officielle. 

 

Quel comportement étrange donc de la part des États-Unis qui prétendent être les gendarmes et gardiens de la paix du monde ! Les États-Unis ont réaffirmé à maintes reprises l’adhésion du pays au principe d’une seule Chine, tout en laissant l’une de ses plus importantes personnalités politiques mener une délégation dans un avion militaire à Taiwan au mépris de la volonté souveraine du peuple chinois. N’est-ce pas là l’hypocrisie à son comble ? 

 

Le lancement d’un missile pendant un exercice militaire conjoint organisé par le commandement du Théâtre d’opération de l’est de l’Armée populaire de libération de Chine au large de l’île de Taiwan, le 4 août. (XINHUA) 

  

Les lanceurs d’alerte tirent la sonnette d’alarme 


L’ancien Président américain Donald Trump a qualifié le voyage de la présidente du Congrès à Taiwan de stupide en raison des tensions actuelles entre les États-Unis et la Chine, et même devant les grands conflits que connaît aujourd’hui toute la planète. 

 

Donald Trump a exprimé son espoir de voir qu’au cours des élections de mi-mandat au Congrès en novembre de cette année, les Républicains reprendront la majorité et « supprimeront la folle Nancy Pelosi ». « Qu’est-ce que c’est que cette diablerie ? Qu’est-ce qu’elle faisait à Taiwan ? », s’est étonné l’ancien Président lors d’un discours diffusé par la chaîne de télévision Newsmax. « Comme c’est stupide qu’elle [Pelosi] soit allée là-bas », a-t-il ajouté. 

  

Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu 


Le Président Xi Jinping, lors de sa conversation téléphonique avec le Président Joe Biden, a déclaré que la volonté du peuple chinois est inviolable, et que ceux qui jouent avec le feu périront par le feu. Le porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale a également exprimé que l’Armée populaire de libération de Chine ne resterait pas les bras croisés. 

 

Il est clair que Nancy Pelosi, à travers sa visite à Taiwan, est restée fidèle à la politique américaine qui consiste à diviser pour mieux régner. Elle a servi avec bravoure les intérêts égoïstes de son pays. À la suite de cette visite, le gouvernement chinois a imposé des sanctions à Nancy Pelosi et à sa famille, et suspendu plusieurs mécanismes intergouvernementaux sino-américains. De leur côté, les forces armées chinoises ont organisé des exercices militaires conjoints dans des zones maritimes et dans l’espace aérien au large de l’île de Taiwan. 

 

Jusqu’à présent, 181 pays reconnaissent qu’il n’y a qu’une Chine et que Taiwan fait partie intégrante du territoire chinois. Tout cela est écrit noir sur blanc et les gouvernements du monde entier ne manqueront pas à le rappeler au gouvernement américain au cas où celui-ci aurait des troubles de la mémoire. 

  

L’auteur est chercheur camerounais, directeur adjoint du Centre d’études francophones, Institut d’études africaines à lUniversité normale du Zhejiang. 

Imprimer
Lire aussi:

24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine


京ICP备08005356号-8 京公网安备110102005860