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  2022-09-06
 

Trait d'union entre deux cultures

par Li Xiaoyu VOL. 14 SEPTEMBRE 2022  ·   2022-09-06
Mots-clés: La Chine au plus près ; Cameroun

Un doctorant camerounais explore la Chine sous tous ses aspects et facilite les échanges et les réseaux de solidarité entre les jeunes Africains et Chinois. 

Joseph Olivier Mendo’o, en compagnie de deux habitants de la ville de Kashgar, au Xinjiang, en octobre 2021. (COURTOISIE) 

  

Le Camerounais Joseph Olivier Mendo’o, 29 ans, a été au comble de la joie quand il a fait l’expérience d’un échange épistolaire avec le Président chinois, Xi Jinping, l’année dernière. 

 

En août dernier, le doctorant à l’École d’études internationales de l’Université de Pékin et d’autres participants étrangers au programme Global Young Leaders Dialogue ont écrit une lettre au Président Xi, parlant de leurs voyages à travers la Chine et mettant en avant leur appréciation des réalisations du pays. 

 

Dans sa lettre de réponse, M. Xi les a félicités d’avoir acquis une compréhension plus profonde de la Chine telle qu’elle est réellement, et les a exhortés à faire le pont entre la Chine et leur pays d’origine pour favoriser le dialogue et l’amitié entre les peuples.

 

« À travers sa lettre, le Président Xi a manifesté son affection et son espoir sincère que nous jouions un rôle actif dans la promotion des échanges interculturels. Cela nous a rendus plus désireux d’en connaître davantage sur la Chine », rappelle le jeune homme. 

 

En effet, l’expérience de Joseph a répondu à l’appel de M. Xi. Sa connaissance de la Chine et de son peuple n’a jamais été acquise que dans les livres. Au contraire, il a laissé ses empreintes dans de nombreuses régions reculées depuis son arrivée dans le pays il y a sept ans. Ces fréquentes visites lui ont aussi permis d’avoir été témoin des énormes évolutions locales. 

 

Joseph Olivier Mendo’o fait connaître la culture camerounaise aux élèves du district de Xingxian, au Shanxi, en juillet 2021. (COURTOISIE) 

  

Voir de ses propres yeux 


Avant de mettre pied sur le sol chinois fin 2015, Joseph s’interroge en premier lieu sur la recette du développement rapide de la Chine. Il se demande si les pays africains peuvent imiter son modèle. Cette curiosité le pousse à s’inscrire à l’Institut Confucius de l’Université de Yaoundé pour s’initier à la langue et la culture chinoises. Lauréat du deuxième prix du concours « Passerelle vers le chinois », il bénéficie d’une bourse offerte par l’institut pour poursuivre ses études de master et de doctorat en relations internationales à l’Université de Pékin. 

 

Pour lui, les meilleurs endroits pour appréhender le pays et sa culture restent les campagnes. Ainsi, il s’est rendu dans plus de 20 villages à travers le territoire au fil des ans. L’une de ses expériences les plus riches, il l’a connue en juillet 2021 pendant son séjour dans le district de Xingxian, dans la province du Shanxi, où il a eu l’occasion d’être assistant d’un cadre de village. 

 

Il a suivi de près le travail quotidien du secrétaire de cellule du Parti pour le village de Shahao. La relation « étonnamment étroite » et la confiance « inébranlable » entre les villageois et le Parti ont piqué sa curiosité. « Pour les cadres du village, les conditions de vie et le bien-être des habitants sont primordiaux. Ils sont capables de détenir la plupart des informations sur la situation et les problèmes de chaque famille », partage Joseph avec CHINAFRIQUE. Grâce à sa visite à Xingxian, il a pu trouver la réponse à la question qui le hantait : de la lutte efficace contre la COVID-19 à l’élimination de la pauvreté absolue, qu’y a-t-il derrière ces réalisations ? « Tout cela a été rendu possible grâce à la direction forte du PCC et son concept de développement centré sur le peuple », constate-t-il. 

 

Trois mois plus tard, Joseph a visité le Xinjiang avec ses camarades de classe. Dans la ville de Shihezi, il a observé les agriculteurs conduire de grandes machines de récolte du coton automatisées. « La plantation et la production de coton du Xinjiang appliquent une pléthore de technologies telles que l’irrigation goutte à goutte et la cueillette mécanisée, qui ne nécessitent plus beaucoup de main-d’œuvre », souligne-t-il. « Je n’ai vu aucun “travail forcé”, tel que décrit par certains médias occidentaux. Plutôt que de croire leurs reportages, je me fie davantage à mes propres yeux. » 

 

Toujours grâce à ses visites, il a vu les habitants œuvrer au développement de l’écotourisme dans le site pittoresque de Shahu dans le district de Yongning, au Ningxia, donnant consistance à la pensée du Président Xi sur la civilisation écologique, selon laquelle la nature est un atout inestimable. La performance environnementale fait en effet partie des transformations que Joseph a observées en Chine tout au long de son séjour. « Le gouvernement et le peuple chinois pratiquent vigoureusement le concept de croissance verte, promouvant la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, afin de réaliser le développement coordonné et durable de l’économie régionale et de l’environnement écologique », témoigne-t-il. 

 

Joseph Olivier Mendo’o (1er plan, au centre), lors de son séjour dans le district de Xingxian, au Shanxi, en juillet 2021. (COURTOISIE) 

  

Rapprocher les jeunes 

 

En plus de mener des enquêtes sur le terrain, le doctorant camerounais, également chef de la délégation de la jeunesse africaine en Chine et président de l’Association des étudiants africains de l’Université de Pékin, s’engage activement dans les échanges entre les jeunes Africains et Chinois. Il a cofondé par exemple, en juillet 2019, la Fédération de la jeunesse sino-africaine, une plateforme de communication et de consultation aux jeunes engagés dans l’économie, la culture, l’éducation et autres domaines.  

 

Par ailleurs, il assiste souvent à des forums de la jeunesse, dont le China-Africa Young Leaders Forum, pour raconter son expérience en Chine et échanger des points de vue avec des chercheurs de différents horizons. À son initiative, des étudiants africains en Chine ont élaboré des brochures d’information en langues étrangères afin de partager avec leurs compatriotes l’expérience chinoise en matière de lutte contre l’épidémie. 

 

Pour lui, la participation et l’inclusion des jeunes dans la coopération est vitale pour les relations Chine-Afrique, 60 % des 1,3 milliard d’Africains ayant aujourd’hui moins de 25 ans, avec un âge médian de 19,7 ans. « Cela fait de la jeunesse la force motrice pour promouvoir la solidarité et la coopération, approfondir l’amitié et rechercher un développement commun entre les deux parties », révèle Joseph à CHINAFRIQUE. « Les jeunes Africains et Chinois sont essentiels à tous les piliers de la transformation, car ils partagent une responsabilité clé dans la transmission de l’héritage des civilisations africaine et chinoise. Chaque jeune est un bâtisseur et un promoteur d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique. » 

 

Pleinement confiant à l’égard du futur développement des relations sino-africaines, le jeune doctorant envisage de travailler, une fois diplômé, dans des organisations internationales et de continuer de promouvoir l’amitié entre la Chine et l’Afrique.

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