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  2022-11-17
 

Des leçons utiles

par Xia Yuanyuan VOL. 14 NOVEMBRE 2022  ·   2022-11-17
Mots-clés: La Chine au plus près ; Zimbabwe

Un étudiant zimbabwéen voyage en Chine pour en savoir plus sur la victoire du pays face à la pauvreté. 

Un touriste chinois prend un selfie avec Tungamirai Eric Mupona pendant son bénévolat dans la zone panoramique du Lac de l’Ouest à Hangzhou. (COURTOISIE) 

  

Tungamirai Eric Mupona, 23 ans, a enfin compris la manière dont la Chine a pu réduire la pauvreté dans un pays si populeux et culturellement varié après s’être rendu à plusieurs reprises dans ses régions rurales. 

 

Tungamirai a grandi dans des campagnes vis-à-vis desquelles il a une forte affection. Originaire d’un petit village de la province centrale de Mashonaland, au Zimbabwe, il a réussi à saisir, à l’âge de 17 ans, une opportunité de se rendre en Chine pour étudier la physique appliquée à l’Université des sciences et technologies du Zhejiang, à Hangzhou. Quatre ans plus tard, diplôme en poche, il a continué ses études de master à l’Université du Zhejiang, dans la même ville. En dehors de ses études, il est attaché à l’engagement social, avec l’espoir d’acquérir une meilleure compréhension de la Chine, y compris son développement et l’évolution de son environnement rural. 

 

À cette fin, il s’est rendu au Ningxia, au Jiangxi, au Zhejiang, entre autres régions, lui permettant de découvrir des cultures typiques et le fonctionnement des organisations. « J’espère pouvoir raconter aux autres ce que j’y ai vu et entendu lorsque je retournerai dans mon pays d’origine », affirme-t-il à CHINAFRIQUE. 

  

Un modèle inspirant 


Un voyage en août dans le district de Jinyun à Lishui, dans la province du Zhejiang, l’a beaucoup impressionné. Il a découvert l’ancien village de Heyang, où sont conservés les vestiges épars d’anciennes habitations des dynasties des Ming et des Qing (1368-1912), et le patrimoine culturel de l’opéra Wuju de Jinyun.  

 

« La culture traditionnelle est bien préservée dans ce district. La revitalisation rurale et la prospérité commune reposent sur la culture traditionnelle », fait remarquer Tungamirai. 

 

Comme cette expérience le lui a montré, le développement du secteur culturel permet de mieux transmettre et protéger la culture, ce qui crée également de l’emploi, revitalise l’économie rurale et renforce l’identité communautaire. 

 

L’été dernier, Tungamirai, avec plus de dix jeunes Africains, s’est rendu dans le district de Xingxian, dans la province du Shanxi, pour faire des recherches sur les campagnes de réduction de la pauvreté dans cet ancien district autrefois frappé de grave pauvreté. Au cours d’une visite d’une semaine, lui, comme un camarade, constate que les habitants, qui vivaient dans des grottes en terre dans les montagnes, ont été relogés dans des zones résidentielles dotées d’installations modernes. 

 

Leur revenu n’a cessé d’augmenter, grâce au développement des spécialités, telles que le papier découpé chinois, une forme artistique de pliage et de découpage de papier, et la culture du millet, sous la direction du gouvernement local et des cadres de villages. 

 

À sa grande surprise, les premiers secrétaires du Comité du PCC pour les villages connaissaient chaque recoin des localités et la situation de chaque famille. L’accent est toujours mis sur les intérêts de la population. Tant qu’une démarche est favorable à l’amélioration du niveau de vie des résidents, le gouvernement local n’hésitera pas à la mettre en œuvre. 

 

Ses voyages dans des dizaines de districts et de villages, qui sont passés de la pauvreté à la revitalisation, lui ont permis de comprendre qu’un développement inclusif rapide et durable est essentiel pour éradiquer la pauvreté. Il estime que la réduction de la pauvreté en Afrique nécessite également le même type d’engagement et de volonté politiques que ceux dont la Chine a fait preuve. 

 

« L’économie instable du Zimbabwe affecte souvent les habitants ruraux. Par conséquent, nous devrions placer l’agriculture, les zones rurales et les agriculteurs en tête de la stratégie de développement national, car c’est la clé », partage-t-il. 

 

Tungamirai Eric Mupona tient un agneau lors de sa visite dans le district de Xingxian, au Shanxi, en 2021. (COURTOISIE) 

  

La bonté africaine 


Résidant en Chine depuis cinq ans, Tungamirai se passionne pour le bénévolat. Aux yeux des habitants de Hangzhou, le jeune Africain n’est pas un étranger. Portant un gilet de sécurité réfléchissant et parlant couramment le chinois, il est toujours prêt à maintenir la circulation ou guider les touristes. C’est pour cela qu’il a été surnommé « Lei Feng étranger », en référence à un soldat de l’Armée populaire de libération, largement considéré comme un modèle d’altruisme en Chine.  

 

En réalité, il a eu du mal à s’intégrer à son nouvel environnement lors de son arrivée à Hangzhou en 2017. L’idée lui est venue de participer à des activités bénévoles, telles que le maintien de la circulation dans la zone panoramique du Lac de l’Ouest, l’assistance aux passagers dans les gares et l’enseignement de l’anglais aux résidents âgés, facilitant grandement sa vie. « Le volontariat est bénéfique à deux sens : en plus de servir les autres, j’éprouve également un sentiment d’appartenance et je me sens chez moi. »  

 

Tungamirai a également créé un groupe de service volontaire international, Abroad Path Leaders, pour aider les étudiants internationaux à s’adapter à la vie en Chine. La plateforme en ligne compte actuellement des volontaires issus d’une centaine de pays. 

 

« De nombreux étrangers souhaitent apprendre la langue et la culture chinoises, mais ils ont peur de se lancer. S’engager dans les activités bénévoles aide non seulement à contribuer à la ville, mais aussi à se donner une chance de pratiquer le mandarin et de présenter la culture de son propre pays », explique-t-il.  

 

Depuis le début de l’épidémie de COVID-19, il a participé activement au service et à la coordination des étudiants internationaux de l’université. En parallèle, il a publié des articles pour réfuter certaines fausses affirmations sur Internet qui calomniaient la lutte de la Chine contre l’épidémie, et a partagé les histoires de prévention sur les réseaux sociaux.  

 

En mai 2020, l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger a officiellement remercié un groupe de volontaires africains qui ont contribué à combattre l’épidémie en Chine. Tungamirai a fait partie des invités lors de la cérémonie. Lin Songtian, président de l’Association, a déclaré que Tungamirai et les autres volontaires africains avaient contribué à l’amitié Chine-Afrique et l’ont propagé, et qu’ils étaient des messagers d’amitié exceptionnels, en ajoutant que les actions de bonne volonté de ces jeunes Africains annoncent l’avenir et l’espoir des relations sino-africaines. 

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