2024-08-13 |
Le Sud global à l'unisson pour un monde multipolaire |
par Daniel Gélase Ndabirabe · 2024-08-13 |
Mots-clés: troisième session plénière du XXe Comité central du PCC |
Le président de l’Assemblée nationale du Burundi, Daniel Gélase Ndabirabe, s’exprime à son retour depuis la Chine, à l’aéroport international de Bujumbura, au Burundi, le 27 juillet. (COURTOISIE)
Le président de l’Assemblée nationale du Burundi, Daniel Gélase Ndabirabe, réagit aux décisions de la troisième session plénière du XXe Comité central du PCC
Je viens de rentrer d’un voyage d’études en République populaire de Chine. Cette expérience a été des plus enrichissantes. Nous avons beaucoup appris, observé, écouté et partagé. Nous avons également pu apporter nos propres réflexions et commentaires. Je peux affirmer que nous rentrons pleinement satisfaits. Au nom du peuple burundais et en particulier du Président de la République qui m’a mandaté pour ce voyage, je tiens à exprimer notre profonde gratitude envers la Chine pour son accueil exceptionnel et pour l’honneur qui nous a été fait lors de cette grande rencontre qui s’est tenue du 24 au 25 juillet.
Cette réunion avait pour objectif de présenter les décisions issues de la troisième session plénière du XXe Comité central du Parti communiste chinois (PCC). Après avoir formulé ces résultats, les dirigeants chinois ont invité des représentants de pays africains pour les informer, les confronter aux réalités actuelles, et discuter des défis mondiaux. Ces discussions ont ouvert la voie à de nouvelles réformes, tout comme la Chine a su réformer ses propres structures au fil du temps. Cette fois-ci, il s’agissait d’approfondir les réformes pour faire face aux défis qui préoccupent le monde entier aujourd’hui.
L’un des principaux défis abordés concerne la domination d’un monde unipolaire, où une seule puissance impose ses décisions au reste du monde, contraignant les autres pays, notamment ceux du Sud global, souvent perçus comme sous-développés, à se soumettre sans contestation possible. Ce modèle de dictature mondiale ne correspond plus à la réalité que nous envisageons pour l’avenir. La décision prise lors de cette session plénière vise précisément à contrer cette hégémonie et à promouvoir un ordre mondial plus juste et équilibré.
Des priorités claires ont été définies dans divers domaines essentiels : le social, le politique, la gouvernance, la science, ainsi que la coopération et les relations internationales. Chaque domaine a été examiné en détail lors de cette troisième session plénière.
J’ai eu l’opportunité de m’exprimer à plusieurs reprises lors des sessions de restitution des résultats. J’ai pu mettre en avant l’invitation faite au Burundi et formuler nos observations. Ce que nous savons, c’est que les contributions du Burundi ont été grandement appréciées.
La Chine nous a montré un exemple concret à travers les réalisations du PCC. Celui-ci ne se contente pas de formuler des idées, mais veille à leur mise en œuvre, prouvant ainsi que ces idées ne sont pas de simples paroles en l’air. Personnellement, ce que j’ai vu en Chine, c’est un pays extrêmement développé.
Ce que j’ai constaté, c’est que le Parti joue un rôle central en définissant les grandes orientations du développement du pays, mais ce sont les acteurs privés qui les mettent en œuvre. Le PCC ne se contente pas d’exécuter les projets ; ce sont surtout les entreprises privées qui y contribuent, car ce sont elles qui détiennent les ressources nécessaires pour créer des emplois et financer les initiatives. Ce partenariat entre le PCC et les acteurs privés est fondé sur un modèle gagnant-gagnant, où chacun trouve son intérêt. Les entreprises privées se sont approprié les idées du Parti qui guide le pays, ce qui représente une avancée significative.
![]() |
|