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  2025-04-03
 

Tisser la toile du continent

VOL. 17 / AVRIL 2025 par NI YANSHUO  ·   2025-04-03
Mots-clés: connectivité intra-africaine ; Commission de l’UA

Vue de la centrale solaire thermique à concentration Redstone dans la province du Cap-du-Nord, en Afrique du Sud, le 5 septembre 2024. (Xinhua)

Les infrastructures et l’énergie sont des domaines essentiels pour permettre aux pays africains d’atteindre un développement durable. Elles figurent ainsi parmi les priorités de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). En février dernier, Lerato Mataboge a été élue commissaire aux infrastructures et à l’énergie de la Commission de l’UA. Spécialiste reconnue des politiques mondiales, de la facilitation du commerce et de l’investissement, elle occupait auparavant le poste de directrice générale adjointe au ministère sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence.

Avant son installation à Addis-Abeba pour prendre ses nouvelles fonctions, elle a accordé une interview à CHINAFRIQUE sur le développement des infrastructures et de l’énergie en Afrique ainsi que sur la coopération avec la Chine. En voici des extraits, révisés pour publication.

Priorités immédiates

En matière de construction d’infrastructures et de développement énergétique, nos efforts devront se concentrer sur trois axes prioritaires.

Le premier concerne la relance de la renaissance industrielle africaine, avec l’accent mis sur des projets stratégiques ciblés et sur la mobilisation des financements nécessaires. Le deuxième porte sur la transformation économique du continent, objectif qui exige de mobiliser des financements africains adaptés. Enfin, le troisième axe vise à renforcer l’efficacité institutionnelle de l’UA. Il est essentiel que notre organisation ressorte renforcée des défis auxquels elle fait actuellement face.

Ces trois objectifs doivent permettre une véritable industrialisation, une transformation profonde des économies africaines et une participation accrue des Africains à leur propre développement.

Face au défi majeur du déficit chronique en infrastructures, la participation active du secteur privé est essentielle. Selon les prévisions, l’Afrique aura besoin d’environ 340 milliards de dollars d’ici 2040 rien que pour combler ce déficit. Actuellement, seuls 82 milliards ont été mobilisés, ce qui laisse un important écart à combler.

Ce déficit ne pourra être résolu par les gouvernements seuls. L’Afrique doit nouer des partenariats, et le secteur privé, ainsi que des partenaires internationaux comme la Chine, joueront un rôle décisif dans ce processus.

Coopération avec l’ICR

L’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR) vise précisément à renforcer la connectivité mondiale en matière d’infrastructures. De nombreux pays africains y participent déjà activement. L’UA souhaite renforcer encore davantage sa coopération avec la Chine pour la construction et la modernisation des infrastructures sur le continent.

Nous devons cependant réévaluer cette coopération pour tirer des enseignements et améliorer la mise en œuvre de nos projets d’infrastructures. Une chose est certaine : notre partenariat avec la Chine demeure incontournable.

Toute contribution au développement des infrastructures est bienvenue, mais chaque projet doit être évalué selon ses propres mérites. L’une de mes priorités sera justement de mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation rigoureux des projets, afin d’optimiser nos pratiques et d’assurer une efficacité maximale.

Potentiel des énergies nouvelles

La Chine joue aujourd’hui un rôle de leader mondial dans le développement des énergies renouvelables.

Le partenariat sino-africain peut donc s’avérer déterminant en permettant au continent d’exploiter pleinement son potentiel énergétique. L’Afrique dispose de ressources abondantes en énergie solaire, éolienne et hydraulique. Ce qui lui manque principalement, c’est l’accès à des technologies adaptées permettant de valoriser ces ressources.

La contribution chinoise à l’investissement dans la recherche et développement est donc particulièrement utile à l’Afrique. Les technologies avancées de la Chine dans le domaine solaire, par exemple, pourraient résoudre certains défis énergétiques majeurs du continent, notamment dans les régions rurales isolées où les grands réseaux électriques ne sont pas toujours adaptés. Des solutions hors réseau sont nécessaires ; la Chine, qui possède une grande expérience en la matière, peut considérablement aider l’Afrique à relever ces défis.

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