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  2025-05-29
 

Vers une aube partagée

VOL. 17 / JUIN 2025 par ZHONG FEI  ·   2025-05-29
Mots-clés: communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle

Des diplomates africains en Chine visitent un centre de recherche sur le riz hybride à Changsha, dans la province du Hunan, le 14 mai. (XINHUA)

Lors du Sommet 2024 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), tenu à Beijing en septembre dernier, le Président chinois Xi Jinping a proposé de rehausser les relations sino-africaines à une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle. « Cette déclaration confirme qu’en dépit des pandémies ou des bouleversements géopolitiques, l’Afrique et la Chine resteront les partenaires les plus fiables l’un pour l’autre », a affirmé Inkosi Mzamo Buthelezi, ministre sud-africain de la Fonction publique et de l’Administration.

Ces propos ont été tenus le 25 avril à Pretoria, en Afrique du Sud, lors d’un séminaire intitulé « La gouvernance en Chine : bâtir une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle », organisé par le Centre Europe-Afrique du Groupe de communication internationale de Chine (CICG).

L’événement a réuni une cinquantaine de participants, parmi lesquels des représentants gouvernementaux, universitaires, journalistes et jeunes leaders. Les échanges ont porté sur la gouvernance, le renforcement du partenariat sino-africain, les initiatives jeunesse et les interactions humaines. Les participants ont souligné que les échanges sur la gouvernance entre la Chine et les pays africains pouvaient favoriser le développement et la transformation du continent. Les initiatives proposées par le Président Xi – l’Initiative pour la sécurité mondiale (ISM), l’Initiative pour le développement mondial (IDM) et l’Initiative pour la civilisation mondiale (ICM) – ont été saluées comme autant de plateformes de coopération précieuses pour les pays du Sud global.

Une gouvernance centrée sur le peuple

Pour M. Buthelezi, l’ouvrage Xi Jinping : La gouvernance de la Chine illustre la capacité de leadership du Président chinois, un leadership qui continue d’inspirer des dynamiques de transformation en Afrique. « Cela se voit à travers les milliers d’étudiants sud-africains qui partent se former en Chine et reviennent pour renforcer nos institutions publiques. Cela se voit aussi dans les formations offertes aux professionnels et cadres africains dans les domaines de la gouvernance, de l’administration et de l’innovation technique », a-t-il souligné.

Ces échanges humains vont au-delà des chiffres : ils traduisent une gouvernance centrée sur le peuple. Bourses, formations, programmes de leadership et transferts de savoirs offrent aux jeunes Africains des outils pour penser globalement et agir localement.

Selon lui, l’ouvrage propose une réflexion féconde sur la philosophie ayant guidé la transformation de la Chine, de la pauvreté à la prospérité. Il met en lumière un modèle de gouvernance stratégique, discipliné et résolument tourné vers les besoins du peuple. « Il souligne également l’importance de la planification à long terme, de la responsabilité et d’une gouvernance axée sur le service, des principes que nous nous efforçons d’incarner dans l’administration sud-africaine », a-t-il ajouté.

Les résultats de cette gouvernance sont tangibles : en 2020, la Chine a éradiqué la pauvreté absolue, un exploit qui offre un modèle aux pays en développement. Le ministre a souligné que l’Afrique du Sud, confrontée à la pauvreté, aux inégalités et au chômage, souhaite s’inspirer des innovations chinoises en matière de gouvernance. Il désire comprendre comment la vision, le leadership, la planification à long terme et la discipline peuvent être concrétisés en politiques publiques durables.

Siyabonga Cyprian Cwele, ancien ambassadeur d’Afrique du Sud en Chine, a renchéri. Le séminaire, a-t-il fait remarquer, coïncide avec l’automne en Afrique du Sud : « Nous récoltons ce que nous avons semé au printemps dernier à Beijing, lors de la deuxième visite d’État réussie du Président Cyril Ramaphosa en Chine et du Sommet du FCSA organisé par le Président Xi. »

Les deux chefs d’État qualifient régulièrement les relations bilatérales de liens entre « camarades et amis », fondés sur la confiance politique et l’intérêt mutuel. La dernière visite d’État a marqué une nouvelle étape, faisant passer le partenariat sino-sud-africain à une coopération stratégique tous azimuts pour la nouvelle ère. « Le Président Ramaphosa a souligné que cela renforcerait encore nos liens politiques et économiques, au bénéfice de nos deux peuples », a rappelé M. Cwele.

Sous la direction du Président Xi, la Chine est parvenue à éradiquer la pauvreté absolue sur l’ensemble de son territoire, un accomplissement rendu possible par une gouvernance profondément ancrée dans le souci du peuple. Désireuse de partager son expérience, la Chine s’est engagée à épauler l’Afrique du Sud dans sa lutte contre la pauvreté, dans ses efforts de revitalisation rurale, ainsi que dans le développement coordonné de ses zones urbaines et rurales.

Selon M. Cwele, la Chine avance résolument sur la voie de la construction d’une grande puissance socialiste moderne à tous égards, poursuivant son rêve de renouveau national par le biais d’une modernisation à la chinoise. L’Afrique, de son côté, chemine elle aussi vers la modernité à travers l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons.

Ces propos ont trouvé un écho chez Gujubo Belachew, ministre-conseiller auprès de l’ambassade d’Éthiopie en Afrique du Sud, qui a souligné les affinités entre la vision d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique et l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). Sur les 15 projets phares de cet agenda, entre 60 et 70 % sont d’ailleurs menés en coopération avec la Chine.

L’ouvrage Xi Jinping : La gouvernance de la Chine détaille les principes politiques guidant cette dynamique. Pour M. Belachew, les pays africains gagneraient à adopter une orientation claire et adaptée à leurs réalités. Depuis sa publication en anglais en 2022, le quatrième volume du livre a été largement salué. « Il offre une précieuse fenêtre pour comprendre la société chinoise et sa philosophie de gouvernance centrée sur le peuple », a déclaré Gert Grobler, ancien ambassadeur d’Afrique du Sud au Japon, en Espagne et à Madagascar et chercheur principal à l’Institut d’études africaines de l’Université normale du Zhejiang.

 

Les participants au séminaire posent pour une photo de groupe. (SUN XIANG)

Promouvoir les échanges entre les jeunes

Dans son ouvrage, M. Xi réaffirme à de nombreuses reprises l’importance des échanges entre les jeunes. Selon M. Grobler, l’Afrique et la Chine s’emploient à former les leaders de demain. En Afrique comme en Chine, ces jeunes talents incarnent l’avenir des relations entre la Chine et l’Afrique du Sud – et, plus largement, entre la Chine et l’ensemble du continent africain.

« Ils constituent le socle sur lequel se bâtira, se consolidera et s’approfondira l’amitié sino-africaine. Un soutien particulier est également accordé aux femmes, à travers des programmes tels que celui de soutien au développement des talents et à l’autonomisation des femmes et des jeunes en Afrique, inscrits dans le Plan d’action de Beijing (2025-2027) du FCSA », a-t-il précisé.

Avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans, l’Afrique est le continent le plus jeune du monde. Une telle vitalité démographique appelle des investissements massifs dans les secteurs économiques et sociaux, condition essentielle à un développement durable des nations africaines.

« Les futurs jeunes leaders africains doivent être encouragés à assumer plus de responsabilités, à conjuguer théorie et pratique, et à se consacrer pleinement au développement de leur pays, au renouveau de leur nation et au bien-être de leur population », a insisté M. Grobler.

Encourager la coopération multilatérale

Pour Jan Grundling, vice-président exécutif de l’Association pour la science, l’ingénierie, la technologie et l’éducation entre l’Afrique australe et la Chine, le monde connaît une recomposition autour de paradigmes concurrents. « La vision du Président Xi, celle d’une communauté de destin, repose sur le multilatéralisme, la planification stratégique à long terme et l’élévation socio-économique. Elle s’inscrit dans les aspirations historiques de la Chine et dans son engagement envers une voie socialiste originale », a-t-il expliqué.

À l’opposé, l’unilatéralisme et le protectionnisme gagnent du terrain, en particulier parmi les grandes puissances. Les États-Unis, par exemple, privilégient une approche de plus en plus unilatérale, axée sur la défense de leurs intérêts propres, imposant des droits de douane et remettant en cause les structures internationales existantes. Ce clivage idéologique complexifie les relations internationales, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour les économies émergentes.

La relation entre l’Afrique du Sud et la Chine incarne cette dynamique. Au-delà des échanges commerciaux ou diplomatiques, elle repose sur des partenariats éthiques, des partages d’expérience en matière de développement et, surtout, sur la formation de dirigeants capables d’évoluer dans un monde multipolaire en pleine mutation.

Pour Gideon Chitanga, chercheur au Centre d’études Afrique-Chine de l’Université de Johannesburg, la cohésion nationale et la stabilité sont des prérequis essentiels au développement. « Lorsqu’un pays bénéficie d’un ordre social, d’une cohésion et d’une stabilité internes, il est en bien meilleure position pour se développer que s’il est en proie au chaos, aux divisions et aux conflits violents », a-t-il déclaré.

Les pays africains, selon lui, peuvent tirer des enseignements de l’expérience chinoise. Quel que soit le système politique, il est indispensable d’assurer un socle d’ordre et de stabilité, ainsi qu’un niveau suffisant de cohésion sociale, propice à l’engagement économique moderne, à l’adoption des nouvelles technologies et à l’émergence de forces productives. « Car sans production, nous ne pouvons pas être compétitifs sur le marché mondial », a-t-il insisté.

Bongani Mayimele, directeur des relations internationales et des partenariats à l’École nationale de gouvernance d’Afrique du Sud, a rappelé que le succès de la Chine est souvent qualifié de « miracle chinois ». « Mais pour moi, ce n’est pas simplement un miracle. C’est le fruit d’une sagesse vieille de plus de 5 000 ans, d’un leadership visionnaire, d’une ténacité et d’une persévérance remarquables du peuple chinois », a-t-il fait part.

Il a rappelé qu’à une époque, la Chine était un pays pauvre, à l’économie modeste. Aujourd’hui, son succès dans l’éradication de la pauvreté absolue, sa transformation en une société de moyenne aisance à tous égards, et son entrée dans une ère de développement de qualité figurent parmi les plus grandes réussites de notre temps. Ce parcours, a-t-il ajouté, est une source d’inspiration majeure pour de nombreux pays à travers le monde.

Promouvoir les échanges entre les peuples

Ayanda Holo, président de la chaîne BRICS TV Africa Channel, a rappelé que le Président Xi avait souligné, à plusieurs reprises, l’importance des échanges entre les peuples, en particulier les échanges médiatiques. Selon lui, il est impératif d’intensifier ces interactions, car la majorité des informations sur l’Afrique continue de provenir des médias occidentaux.

« Pourquoi laisser les Chinois découvrir l’Afrique à travers CNN, Reuters ou d’autres médias qui ne sont pas nos amis ? », a-t-il lancé, dénonçant des récits parfois inexacts, voire déformés. « Nous sommes en train de construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle, et nous devons pleinement tirer parti de cette opportunité pour mieux nous comprendre mutuellement. »

Sizo Nkala, chercheur au Centre d’études Afrique-Chine de l’Université de Johannesburg, a rappelé que lors du Sommet 2024 du FCSA, le Président Xi avait présenté dix Actions de partenariat sur la modernisation, conçues pour approfondir la coopération sino-africaine et dynamiser la modernisation du Sud global. Dans cette dynamique, les échanges humains joueront le rôle de passerelles entre les deux parties. La Chine et l’Afrique ont d’ailleurs inscrit la modernisation au cœur de leurs priorités, comme en témoignent les stratégies de coopération internationale chinoises et l’Agenda 2063 de l’UA.

Qin Xiaoshun, président de l’Association Chine-Afrique des femmes et des jeunes, a souligné que le quatrième volume de Xi Jinping : La gouvernance de la Chine consacre un chapitre entier à la philosophie politique centrée sur le peuple. Cela témoigne, selon lui, de la volonté du Parti communiste chinois de placer les besoins de la population au sommet de son action, notamment dans la lutte contre la pauvreté. À travers les échanges humains, l’autonomisation des femmes et des jeunes, son association œuvre à renforcer les capacités de développement autonome des populations rurales africaines.

Saisir les opportunités de développement

Lors de la session de discussion, des représentants de jeunes et d’étudiants sud-africains ont salué la 
coopération sino-africaine, soulignant que le Président Xi favorise le dialogue sur le développement et les civilisations grâce à ses initiatives (IDM, ISM et ICM), propices à une coopération harmonieuse.

En conclusion du séminaire, Ni Yanshuo, journaliste en chef du bureau Afrique du Sud du Centre Europe-Afrique du CICG, a jugé l’ouvrage Xi Jinping : La gouvernance de la Chine essentiel pour comprendre le développement spectaculaire du pays en plus de 40 ans : deuxième économie mondiale et éradication de la pauvreté absolue, un exploit planétaire. M. Ni a souligné l’importance de la coopération chinoise avec l’Afrique, facilitant l’accès à son marché. Contrairement aux États-Unis, la Chine réduit les droits de douane et s’ouvre internationalement, offrant depuis le 1er décembre dernier un accès en franchise à 100 % des lignes tarifaires aux pays les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec elle (dont 33 pays africains), une première pour une grande économie.

Le public local a salué l’organisation du séminaire. À l’issue de l’événement, Gert Oosthuizen, ancien ministre adjoint sud-africain des Sports et des Loisirs, a confié avoir été profondément impressionné par la qualité des échanges. Ce séminaire, a-t-il estimé, a permis au peuple sud-africain de mieux comprendre la voie de développement choisie par la Chine et l’importance stratégique de la coopération sino-
africaine. « La Chine a choisi une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et a réalisé des avancées remarquables », a-t-il conclu.

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