 |
DÉSERTIFICATION:Les changements affectent le bétail |
Nouvelle approche
En juillet 2011, la Croix-Rouge kenyane et le ministère de l'irrigation ont lancé un projet d'irrigation de fermes dans les régions asséchées du comté de Turkana.
En puisant l'eau des rivières pérennes Keiyo et Turkwel, environ 10 000 acres ont été plantés de sorgho résistant à la sécheresse, à Kalobeyei.
Le projet d'irrigation Morulem dans l'Est du Turkana s'est effondré il y a quelques années, obligeant les habitants à dépendre de l'aide alimentaire.
Les agriculteurs locaux, sous la supervision du ministère ken-yan de l'eau et de l'irrigation, par le biais du Programme de réhabilitation du Turkana, se sont chargés du creusement pour le programme d'irrigation et, selon le président Phillip Esinyon, 18 000 personnes en bénéficient.
« Le problème fondamental est de faire comprendre à ces gens que posséder une vache ou une chèvre n'est pas la seule chose importante dans la vie. Le pastoralisme ne sert à rien à notre époque », explique Pamellah Indiaka, chef de développement de projet à la Croix-Rouge kenyane.'
Les habitants du Turkana considèrent le bétail comme un symbole de statut social, ce qui rend encore plus long le changement des mentalités. « Nous espérons que la récente famine sera un catalyseur pour le changement de conceptions », a déclaré le Dr Mary Kimani de l'Institut de recherche et d'analyse.
(Reportage réalisé au Kenya)
Coup d'oeil sur les changements climatiques en Afrique
Même si les données exactes sur les changements dans les températures, les précipitations et les évènements extrêmes ne sont pas connus, il y a un consensus sur les tendances générales suivantes :
> Les scénarios envisagés pour l'Afrique indiquent un réchauffement futur sur tout le continent, de l'ordre de 0,2 degrés Celsius à 0,5 degrés Celsius par décennie.
> Les changements dans les précipitations vont modifier la présence et l'absence de maladies à vecteurs et d'agents pathogènes hydriques. Ainsi, on s'attend à ce que de faibles changements de température et de précipitation provoquent la prolifération des populations de moustiques porteurs de maladies, ce qui aura pour conséquence une augmentation des épidémies de malaria.
> Les activités pastorales devront changer car les pasteurs ne peuvent désormais plus se déplacer avec leur bétail dans les zones humides densément peuplées. Il n'est désormais plus fiable de garder un grand nombre d'animaux.
> Environ 80 % des neiges du Kilimanjaro (Tanzanie), du Mont Kenya et du Ruwenzori (Ouganda) disparaissent, et les rivières qui en dépendent s'assèchent. |