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L'aide étrangère chinoise à l'origine du nouveau siège de l'UA à Addis-Abeba
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Vol.2 février 2012
Construire pour le futur
L'aide étrangère chinoise à l'origine du nouveau siège de l'UA à Addis-Abeba
Liu Wei

Défi du projet

La construction du complexe a été l'une des huit mesures promises par le Président de Chine Hu Jintao lors du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (FCCA) qui s'est tenu à Beijing en 2006. Le projet d'aide vise à démontrer le soutien de la Chine pour l'unité africaine et son intégration. Cette promesse, à son tour, a apporté plus de pressions surla CSCEC, qui était en charge du projet. Forte de cette grande responsabilité, l'entreprise a dû adhérer à des normes de qualité supérieures.

« C'est à la fois une mission nationale et un honneur pournotre entreprise », a déclaré Song Sudong, chef de l'équipe technique chinoise et ingénieur expérimenté. « Pour moi, je sens toujours que j'assume une lourde responsabilité en termes d'ampleur, de complexité et de conception du projet. Mais j'aime les défis ».  

La conception tout en courbes du nouveau siège a créé des difficultés lors de la construction. Tous les matériaux ont besoin de dimensions précises. Ils ont été commandés spécialement en Chine après un calcul précis, puis installés sur place. Une bonne planification est nécessaire car ces matériaux doivent arriver sur place selon un ordre précis qui comporte la fabrication, le dédouanement et le transport maritime et terrestre.

Malheureusement, le respect des délais ne suffit pas. Fin mars de l'année dernière, deux conteneurs de verre ont été endommagés dans un accident de circulation alors qu'ils étaient transportés du port de Djibouti à Addis-Abeba. « Il faut de quatre à six mois pour reproduire et transporter ces produits au port de Djibouti, [alors] que c'était une situation d'urgence », a rappelé Song. « Nous avons recommandé le verre dans les usines chinoises puis expédié à Addis-Abeba par air. Heureusement, le verre est arrivé juste à temps, et nous avons terminé les travaux de construction extérieure avant le début de la saison des pluies. Les coûts ont certes augmenté, mais nous avons dû faire comme ça pour garantir le calendrier des travaux ».

La construction a débuté en été 2009 et s'est achevée fin 2011. Au cours des deux ans et demi de travaux, l'équipe a connu trois saisons des pluies, soit presque à un an de pluie au total. Song a ajusté le flux de travail sur le site en conséquence.

« Pour faire paver la place pendant la saison des pluies, nous avons fait le durcissement du béton à l'avance », a-t-il dit. « Cela a entraîné des coûts supplémentaires, mais nous avons économisé du temps sur le travail de l'aménagement paysager extérieur». Les travailleurs ont réalisé le pavage de la place en granit de 20 000 m2 sous la pluie; leurs efforts ont ému Song.

 

Créer des précédents

Le gouvernement chinois souhaitait que le projet se déroule sans heurts. S'appuyant sur six décennies d'expérience d'aide à l'étranger, le ministère du Commerce a envoyé pour la première fois un conseiller spécial pour observer le chantier de construction. Son nom est Zeng Huacheng.

En tant que premier représentant du gouvernement chinois pour l'aide étrangère chinoise, M. Zeng a travaillé jour et nuit sur le site de l'UA. Il a tout juste 40 ans, mais ses cheveux sont complètement gris. « Pour réaliser un projet de très grande qualité, nous avons créé un grand nombre de précédents, » a-t-il dit. Il est impliqué dans l'aide à l'étranger depuis 20 ans.

Le premier de ces précédents est un mécanisme d'étanchéité de l'échantillon, c'est-à-dire que l'équipement et les matériaux ne sont scellés qu'après que toutes les parties concernées ne donnent leur accord. Cela inclut le concepteur, l'entrepreneur de construction, le responsable du contrôle et le propriétaire. « C'est ce que nous avons appris d'autres industries », a dit Zeng. « Nous avons adopté cette approche pour le contrôle de la qualité des bâtiments dès le début. »

La visite des fabricants des produits utilisés est une autre nou-veauté. « Pour certains produits, l'étanchéité des échantillons ne garantit pas une bonne qualité », a expliqué Zeng. « Donc, nous avons visité les usines et inspecté leurs lignes de production, contrôlé leur capacité de production, la technologie utilisée et vérifié leur réputation. Puis nous avons choisi les meilleurs». Toutes les portes du bâtiment ont été choisies en procédant à cette vérification.

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