
Le mois de mai démarre à Beijing par une série de festivals de musique. Les scènes érigées dans les parcs de la ville offrent du bon temps aux jeunes mélomanes, qui affluent en masse pour soutenir leurs groupes favoris. Cette année, de nombreux musiciens africains attirent également leur attention.
Diversity est un chœur masculin d'Afrique du Sud. Ses membres se préparent pour le festival de « Zoom sur la culture africaine » de cette année. Avec une cérémonie d'ouverture le 18 mai, le festival présentera les arts africains au public chinois au cours des mois suivants.
Plus qu'une simple impression
Yudi Cohen est membre de Diversity. Il a visité la Chine pour la première fois il y a quelques années, mais c'est la première fois qu'il se produit dans le pays. Même si la tournée du groupe est courte, avec seulement deux concerts, Cohen est très concerné par son impact potentiel. « C'est une chose de donner un spectacle puis de rentrer chez soi », confie-t-il, « mais c'est une autre chose de venir avec un projet qui rassemble tout le monde et qui laisse plus qu'une simple impression au public. »
Cette année est la troisième édition du festival de « Zoom sur la culture africaine », qui durera huit mois. C'est l'occasion pour les citoyens chinois d'approcher la culture africaine, mais surtout d'encourager les contacts réels entre les peuples. Les activités programmées vont parcourir le pays et introduire la culture africaine sous toutes ses formes.
À part Diversity, des groupes de Tanzanie, du Zimbabwe et du Sénégal sont attendus pour offrir au public chinois des spectacles fabuleux. Pour ceux qui veulent apprécier à leur rythme l'essence de l'art africain, une série d'expositions d'art africain est programmée pour les spectateurs de l'événement.
Des échanges au niveau universitaire sont également programmés. Des séminaires auront lieu et des peintres renommés de plusieurs pays africains viendront en résidence dans des institutions chinoises d'art. Ici, ils passeront plusieurs mois à créer des travaux en prenant un thème chinois.
Le festival de cette année est lié à un forum auquel participe le ministère chinoise de la Culture (MCC). Pour la première fois, les ministres de la culture de plus de 20 pays discuteront et analyseront les échanges culturels passés entre la Chine et l'Afrique afin d'améliorer la coopération à l'avenir.
Cohen souligne que les liens sont nombreux entre l'Afrique et la Chine, mais qu'ils sont avant tout économiques et concernent uniquement les gouvernements. Les peuples, dit-il, ne se connaissent pas personnellement. Il estime que les gouvernements devraient mettre l'accent sur ce problème, en encourageant activement les contacts interpersonnels à la base. Pour Cohen, l'art est le canal qui permet de créer ces connexions.
Ses pensées trouvent un écho dans le festival de « Zoom sur la culture africaine ».
Zhao Haisheng est le directeur général adjoint du Bureau de liaison avec l'étranger du MCC. En tant qu'organisateur de « Zoom sur la culture africaine », il est pleinement conscient du besoin urgent de la Chine d'échanges culturels avec l'Afrique. « Les échanges culturels entre nous passent après les liens politiques et économiques », déplore-t-il. Il est certain que la manière dont a été pensé le festival permettre d'améliorer cette situation.
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