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DYNAMISME : La culture africaine est vivante, colorée et vibre sur un rythme unique |
D'après un ambassadeur chinois en Afrique, la Chine organisait des évènements semblables comme les « Années culturelles » avec d'autres pays. Les pays africains ont également tenté de construire des liens culturels avec la Chine, mais ils étaient souvent limités par des contraintes financières.
Malgré tout, les Chinois sont assoiffés de culture africaine. Dans un article détaillant sa récente visite sur le continent, un fonctionnaire chinois a écrit : « l'Afrique est une riche terre de culture. Quand nous, un pays à la civilisation splendide, recherchons les origines de la culture, nous ne devons pas seulement aller dans le berceau de la culture chinoise, mais également sur le continent africain, car c'est le berceau de l'humanité. »
Le « Zoom sur la culture » incarne cette philosophie depuis le jour de sa création. En 2011, il a été choisi par les citoyens chinois comme l'un des 10 premiers événements culturels de l'année.
Zhao estime que le but recherché du festival est d'émouvoir les gens. « Quand les Chinois regardent vers l'Afrique, c'est une occasion pour approfondir la communication. Cela permet de promouvoir notre amitié », explique-t-il.
D'après lui, en Chine comme en Afrique, les aspects les plus populaires des festivals sont les artistes qui s'efforcent de donner un spectacle représentatif d'une autre culture. « C'est comme ça que les artistes peuvent apprendre d'une autre culture », explique-t-il. « Mais plus important, cela permet d'apprendre au public à montrer du respect pour une autre culture. »
Un événement qui prend de l'importance
L'idée de « Zoom sur la culture » est venue en 2006, après le sommet pour le premier Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) organisé à Beijing. En réponse à l'esprit de promotion des échanges culturels entre la Chine et l'Afrique, de nombreux services gouvernementaux ont commencé à planifier leur nouveau programme. En 2008, le premier « Zoom sur la culture africaine » débutait à Shenzhen, une ville dynamique du sud du pays.
C'était seulement un galop d'essai (l'évènement n'a duré que sept jours), mais son succès a dépassé les attentes. Une année plus tard, une version jumelle du festival, « Zoom sur la culture chinoise », était organisée en Afrique.
Le succès était au rendez-vous, attirant l'attention des gouvernements. En 2009, lorsque le Plan d'action de Charm El-Sheikh a été défini lors de la quatrième conférence ministérielle du FOCAC, les deux festivals y figuraient officiellement. Le plan a inscrit dans le ciment que les deux manifestations deviendraient des programmes réguliers supportés par les gouvernements africains et chinois. Il fut décidé que le « Zoom sur la culture africaine » et le « Zoom sur la culture chinoise » seraient organisés une fois tous les deux ans. Maintenant qu'ils font l'objet d'un accord officiel, les deux festivals prennent de l'ampleur. Par rapport à Shenzhen 2008, ils couvrent plusieurs villes et durent presque un an. Ils sont devenus une marque et une tribune pour les échanges cultures entre la Chine et l'Afrique.
De plus en plus de personnes venant de tous les horizons sont impliquées dans son organisation. Des ministères, des bureaux locaux de la culture, des entreprises, des organisations non-gouvernementales, des centres de recherches, des troupes artistiques et des médias y participent. En 2012, l'ambassade du Bénin a été ajoutée à la liste, et prévoit d'accueillir des spectacles.
Les festivités de « Zoom sur la culture » donnent aux spectateurs un arrière-plan solide sur des cultures avec lesquelles ils ne sont pas familiers, et une occasion pour approfondir leur connaissance. Parmi les événements de cette année, de nombreux artistes, fonctionnaires et universitaires sont invités en Chine. Les Chinois y voient une bonne opportunité pour faire la promotion du développement du pays.
« Les villes du programme ne sont pas seulement les centres prospères de l'est de la Chine, mais aussi les villes en développement des parties centrales et occidentales du pays », explique Zhao. « C'est une manière pour les visiteurs africains d'avoir une image complète du développement de la Chine. » |