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Vol.2 novembre 2012
L'Afrique qui bouge
Les jeunes entrepreneurs africains prennent en main leur destin
Francisco Little

 

Bagore Bathily - PDG de La Laiterie Du Berger

 

La flamme entrepreneuriale brille de tous ses feux en Afrique. En octobre à Accra, capitale du Ghana, à l'occasion du Sommet africain, se tenait la 3ème réunion du Réseau des entrepreneurs africains, qui a rassemblé des centaines d'hommes d'affaires de toute l'Afrique et du monde entier pour interagir, échanger, écouter et passer à l'action.

Ouvrant une fenêtre sur la réalité des affaires en Afrique, les entrepreneurs présents au sommet étaient présentés à partir des données d'une étude menée par le cabinet Monitor dans six pays africains, dans le but de montrer qu'il était possible de faire des affaires en Afrique en dépit des nombreux défis existants.

Omidyar Network, une firme d'investissement philanthropique qui a financé l'étude en coopération avec l'ALN, premier réseau africain de la nouvelle génération de dirigeants jeunes, dynamiques et influents du continent. Les pays où a été menée l'étude, intitulée « Développer l'entreprenariat en Afrique », sont le Kenya, la Tanzanie, l'Ethiopie, le Nigeria, le Ghana et l'Afrique du Sud.

Malik Fal, directeur de la rédaction d'Omidyar Network Africa, a confié à CHINAFRIQUE que le nouveau défi que rencontre la prochaine génération d'entrepreneurs est de créer de la prospérité dans un contexte défavorable.

Il ajoute que l'enquête menée prouve que les entrepreneurs africains réussissent sans relations politiques, ce qui montre un changement de mentalité. Les jeunes gens choisissent de se lancer dans le monde des affaires par nécessité, faute de trouver un emploi régulier. Cinquante-sept pourcent des personnes interrogées considèrent que l'entreprenariat est un choix de carrière viable. Ils se pourraient qu'ils deviennent des entrepreneurs de premier plan et créent des emplois.

Les dirigeants politiques africains ont échoué à former une identité nationale, et ont au contraire favorisé l'allégeance aux tribus et aux groupes ethniques, explique Fal. Les frontières, les hymnes et les drapeaux nationaux ne suffisent pas à inspirer la jeunesse, qui veut surtout des emplois et des opportunités. Armée des technologies modernes et aspirant aux standards occidentaux, la jeunesse pousse désormais les gouvernements à agir vite et à développer le secteur privé.

Fal explique que la question cruciale est la manière dont l'Afrique permet à ses entrepreneurs de créer des emplois, de générer de la richesse, d'augmenter la base d'imposition et de jouer un rôle dans la société.

En dépit d'un désir vivace de réussite, le manque d'accès au financement, les infrastructures inadaptées (surtout l'électricité), l'insuffisance des formations et des services de soutien aux entreprises, sans compter le poids des mesures administratives, sont autant d'obstacles évoqués par le rapport qui empêchent les entrepreneurs de progresser.

Soixante pourcent des personnes interrogées déclarent que le coût du capital freine la création d'entreprises et leur croissance, 23 % seulement estiment pouvoir payer les coûts d'utilisation des infrastructures, 59 % pensent que les universités ne consacrent pas assez de temps à l'enseignement des affaires, et 55 % ont l'impression que les services de soutien aux entreprises ne sont pas suffisants pour les nouvelles sociétés.

 

COMMENCER PETIT : De nombreux entrepreneurs ont démarré leur entreprise en partant de rien

 

Pour Paul Harris, ancien PDG de la banque sud-africaine First Bank, il n'existe pas de banque qui ne soit pas désireuse de prêter de l'argent. « Le problème est qu'elles veulent être remboursées ». Harris dit que les banques sont à la recherche de bonnes opportunités mais que les entrepreneurs doivent améliorer leur niveau s'ils veulent avoir la confiance des prêteurs et des investisseurs. Un entrepreneur a besoin de savoir un peu sur tout et tout à propos d'un certain domaine, lance malicieusement Harris.

La paperasserie administrative est un autre obstacle majeur pour les entreprises. 62 pourcent des personnes interrogées disent connaître des entrepreneurs qui ont contourné les démarches administratives, bien souvent dissuasives. A savoir : impôts à payer, obtention des autorisations et emploi du personnel de manière informelle.

« En dépit de défis et de barrières importantes, l'entrepreneur africain est résilient et optimiste. Pour augmenter au maximum la contribution des entrepreneurs sur le continent, il est crucial que les décideurs politiques mettent au point des mesures adaptées au contexte national et régional », explique Tebogo Skwambane, directrice associée de Monitor Johannesburg.

Cette dernière pense que cela passe par une meilleure compréhension des forces et des faiblesses de l'environnement des entreprises en Afrique, mais également par la formulation par les décideurs politiques d'une stratégie plus ciblée, et plus adaptée au contexte local, sur un continent où le revenu moyen est de 5 fois inférieur à la moyenne mondiale.

Fal en convient. « Notre succès passe par la compréhension des besoins des entrepreneurs, du contexte dans lequel ils évoluent et des barrières qui doivent être levées pour favoriser un climat dynamique pour les affaires », explique-t-il.

Il ajoute que lors du Sommet des entrepreneurs africains, la recherche a suscité des conversations fructueuses et un débat sain entre les nombreux participants susceptibles d'aider à lever les barrières, comme des investisseurs de départ tels Omidyar Network, les dirigeants d'entreprises et leaders politiques et les entrepreneurs eux-mêmes.

Les résultats et les données de l'enquête seront prochainement disponibles sur les sites Internet de Monitor et de Omidyar Network et se révèleront utiles pour tous les entrepreneurs africains. Un livre blanc détaillant les discussions et les recommandations émises par le Sommet des entrepreneurs africains sera publié en mars 2013.

Un proverbe africain dit: « Pour pister et chasser l'éléphant, un petit groupe d'hommes suffit, mais tout le village participe au festin ». Les entrepreneurs sont les chasseurs des temps modernes et aspirent à résoudre les problèmes sociaux en réalisant des profits et en créant des emplois. Au bout du compte, c'est grâce à ces gens-là que l'Afrique sortira de la pauvreté.

 

 (Reportage réalisé au Ghana)

 

 

 

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