Soutien à la renaissance africaine
Au 21ème siècle, la coopération intense entre les économies émergentes et l'Afrique a promu le développement économique rapide de l'Afrique. Pendant la première décennie, parmi les six économies les plus dynamiques du monde, six étaient des pays africains. La communauté internationale considère l'Afrique comme « un continent plein d'espoir » et l'Afrique est de plus en plus reconnue par le monde extérieur. Grâce à la solide unité du continent africain, de plus en plus de politiciens africains expriment leur confiance envers le développement du continent.
Lors de sa visite en Afrique, le ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi a réitéré le soutien de la Chine à l'idée de la renaissance africaine, disant que la Chine travaillerait avec l'Afrique pour réaliser ce rêve. Actuellement 1,3 milliard de Chinois s'efforcent d'atteindre le rêve national chinois et plus d'un milliard de personnes d'Afrique sont unifiées pour parvenir à la renaissance du continent. La Chine est prête à travailler main dans la main avec ses frères africains pour permettre la réalisation de ces rêves.
Elle soutient la renaissance de l'Afrique à travers le principe de coopération mutuellement bénéfique. Lors de sa visite, Wang Yi a expliqué à plusieurs reprises que la Chine souhaitait approfondir la coopération pragmatique avec l'Afrique, surtout dans les domaines des infrastructures, de l'agriculture et de la fabrication pour améliorer la qualité de vie des Africains moyens.
Soutien à l'intégration de l'Afrique
L'intégration africaine est le seul choix qui s'offre à l'Afrique pour réaliser sa renaissance puisqu'il y a 54 pays en Afrique, dont 15 n'ont pas accès à la mer. De plus, la superficie nationale de certains pays africains est très limitée. La réalisation de l'intégration africaine peut se faire dans des conditions favorables car le panafricanisme possède une longue histoire et un large soutien sur le continent. Lors de sa visite au Ghana, Wang Yi a dit qu'en tant qu'ami de l'Afrique, la Chine comprenait et soutenait le panafricanisme. L'esprit du panafricanisme est la confiance, l'autonomie et l'auto-amélioration, l'objectif étant de réaliser l'unité, le développement et la renaissance.
L'Union africaine joue un rôle actif dans le processus d'intégration africaine. En février 2012, au cours du 18ème Sommet de l'UA, l'objectif d'établir la zone de libre-échange de l'Afrique en 2017 a été énoncé. Actuellement, l'Union africaine s'efforce de mettre en œuvre le plan de développement des infrastructures transfrontalières, visant à promouvoir l'intégration africaine grâce à un réseau d'infrastructures. Pour le moment, le réseau routier panafricain d'une longueur totale de 56 683 km est en construction, comprenant trois routes verticales et six routes horizontales dont 65 % n'ont pas encore été achevées.
Au cours des dernières années, la Chine a accru son soutien à l'UA. En janvier 2012, elle a inauguré le centre de conférence de l'UA, le plus grand projet de construction chinois en Afrique depuis des années. La Chine a annoncé qu'elle fournira 600 millions de yuans d'aide à l'UA pour les trois ans à venir. Au cours de sa visite en Éthiopie, Wang s'est rendu au centre de conférence de l'UA, s'exclamant que ce dernier représentait l'amitié profonde entre la Chine et l'Afrique et symbolisait le soutien ferme de la Chine au processus d'intégration africaine.
La participation active de la Chine au développement des infrastructures de l'Afrique montre son soutien solide à l'intégration. Jusqu'à présent, la coopération dans le domaine de l'infrastructure a donné lieu à des résultats fructueux. Au 5ème Forum sur la coopération Chine-Afrique tenu en juillet 2012, le gouvernement chinois a dit que pour réaliser l'intégration de l'Afrique et offrir plus d'infrastructures au continent, la Chine allait coopérer avec l'Union africaine dans le cadre du « plan de développement des infrastructures de l'Afrique » pour mener conjointement la conception, l'inspection, le financement et la gestion du projet, en renforçant le dialogue et les échanges. En même temps, le gouvernement chinois a offert 20 milliards de dollars de crédit aux pays africains entre 2013 et 2015 pour soutenir le développement de l'Afrique, surtout dans les domaines des infrastructures, de l'agriculture, de la fabrication et du développement des PME.
La renaissance africaine repose principalement sur l'autonomie et le dur combat des peuples africains. Cependant, elle dépend aussi de l'aide et de la coopération de la communauté internationale. La Chine souhaite que toutes les parties du monde puissent travailler ensemble pour mener à bien la coopération et promouvoir la paix, la sécurité et le développement en Afrique.
(Zhang Zhongxiang, directeur adjoint du Centre d'études africaines à l'Université Normale de Shanghai) |