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L'Union fait la force
La visite du Premier ministre chinois au siège de l'UA rappelle le soutien de la Chine à l'intégration du continent et son engagement à approfondir le partenariat stratégique
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Vol.4 juin 2014
L'Union fait la force
La visite du Premier ministre chinois au siège de l'UA rappelle le soutien de la Chine à l'intégration du continent et son engagement à approfondir le partenariat stratégique
Francisco Little

L'un des messages que l'on retrouve constamment lorsque les médias et observateurs occidentaux évoquent l'engagement de la Chine en Afrique, c'est la notion erronée qu'elle prend sans rien donner. Les dirigeants africains eux-mêmes sont prompts à rejeter ces critiques et sont bien conscients que la Chine ne veut pas suivre le même chemin que certains pays occidentaux et voir le sort des Africains de manière apathique.

À cette fin, les relations sino-africaines sont de plus en plus fermement axées sur le long terme. Ce qui était à l'origine une union avant tout politique a évolué vers un partenariat stratégique beaucoup plus substantiel et global.

Lorsque le Premier ministre chinois Li Keqiang a rendu visite à l'Union africaine (UA) le 5 mai, il a souligné avec conviction la collaboration accrue de la Chine avec l'Afrique et l'engagement du pays à amener leur relation à un nouveau niveau.

En essence, bien que les investissements spécifiques puissent varier, son message était similaire à ceux des dirigeants chinois qui se sont rendus en Afrique avant lui : un vœu de consolidation des relations présentes, un exposé de la situation actuelle et des projets envisagés dans le futur.

Dans la logique de ce message, l'engagement de Li Keqiang pour l'approfondissement de la coopération sino-africaine dans le développement écologique, et son assurance que les entreprises chinoises actives en Afrique sont conscientes de leurs responsabilités sociales et les respectent, touchent une corde sensible bienvenue sur le continent.

La Chine a pris soin d'éviter d'arriver en Afrique en prétendant savoir ce que veulent les Africains, en adhérant plutôt à une politique de consultation, et en soulignant l'égalité dans tous les rapports.

Le Premier ministre chinois est bien conscient que la base des relations sino-africaines repose sur les rapports locaux entre les individus, loin des couloirs gouvernementaux observés par les médias. C'est une approche souvent loin des investisseurs occidentaux qui ont la réputation de dicter leurs termes sans inclure leurs partenaires africains dans les négociations. L'approche de la Chine offre à l'Afrique d'autres options d'investissement que celle des maîtres coloniaux du passé.

Avec l'élaboration par l'UA de l'ambitieux projet Agenda 2063, pour les 50 prochaines années de développement du continent, et les grands efforts de la Chine pour réaliser le rêve du grand renouveau de la nation chinoise, Li Keqiang a noté que les deux parties s'attachent à accomplir leur modernisation et que la Chine est prête à fournir toute l'aide possible à l'UA.

L'UA joue désormais un rôle plus important dans les affaires africaines et mondiales, et le Premier ministre chinois a assuré à l'auditoire constitué de responsables de l'organisme et d'invités que la Chine continuera à renforcer ses relations avec l'UA et à soutenir ses efforts pour l'intégration africaine et le maintien de la paix et de la sécurité.

La Chine est consciente que la sécurité en Afrique est au cœur de ses investissements. Pour contribuer à cet objectif, Li Keqiang a souligné que la Chine est prête à mettre en œuvre l'Initiative du Partenariat de coopération Chine-Afrique pour la paix et la sécurité entre autres initiatives visant à améliorer activement le renforcement de sa capacité à maintenir la paix, lutter contre le terrorisme et contre la piraterie.

La présence de la Chine en Afrique n'est pas une chose à craindre. Le message de Li Keqiang à l'UA a expliqué que c'est exactement le contraire, et a confirmé le rôle de la Chine comme acteur majeur en Afrique. Des orientations d'investissement claires, une compréhension de l'importance de faire participer les individus, des plus modestes aux plus cruciaux, et une vision d'un destin partagé sur un pied d'égalité sont la voie à suivre. Les temps changent, et de toute évidence, la Chine et l'Afrique accueillent ce changement ensemble.

 

 

 

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