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La force du peuple
La diaspora africaine est l’attaché culturel le plus influent entre le continent et la Chine

 
Les clubs chinois font les gros titres en signant des joueurs africains

Le Dr Adams Bodomo déteste le terme « sino-africain ». « C'est une question de symétrie et de vision », explique le professeur d'études africaines à l'Université de Vienne, en Autriche. « J'accepte que les Chinois emploient ces mots car il est naturel pour eux de nommer leur pays en premier. Des lettrés occidentaux pensent aussi de même parce qu'ils considèrent que la Chine est plus connue ou visible que l'Afrique. Moi, je suis Africain, et je regarde cette relation du point de vue de l'Afrique. Je me suis engagé à toujours miser sur l'Afrique, et je serais bien heureux si un jour les gens disaient afro-chinois, nommant l'Afrique en premier lieu. »

Le Ghanéen, qui a fondé le programme d'études africaines à l'Université de Hong Kong, dissémine les langues et cultures africaines – le « soft power » de l'Afrique – à travers le monde. Comme il a enseigné à Hong Kong pendant quinze ans, une grande partie de son travail concerne les Africains et l'emploi, les études et les affaires dans six grandes villes chinoises, soit Beijing, Shanghai, Hong Kong, Guangzhou, Yiwu et Macao. Son livre Africans in China (2012) explore les raisons pour lesquelles des Africains vont aller en Chine, comment ils y vont, et la réaction de la population locale. Cette année, il a publié l'article « African soft power in China » dans le journal African East-Asian Affairs du Centre d'études chinoises de l'Université Stellenbosch, article qui étudie l'influence de la diaspora sur la société chinoise.

M. Bodomo dit qu'on parle beaucoup du soft power chinois en Afrique. Mais on est peu au courant du soft power africain en Chine, exercé par des Africains dont les activités sont reconnues comme « extraordinaires par les Chinois et largement diffusées par les médias chinois et internationaux. »

L'avis de M. Bodomo fait écho à celui de Robert Castillo, un chercheur mexicain qui « blogue » intensivement au sujet des Africains en Chine. M. Castillo, arrive en Chine en 2006 pour apprendre le chinois, verra bientôt publiée en livre sa thèse de doctorat intitulée Africans in Guangzhou: a cultural analysis of transnationality amongst Africans on the move.

Le soft power africain, a dit M. Castillo à CHINAFRIQUE, émergera d'un effort de la base et des rencontres et échanges entre personnes. « Autrement dit, le soft power africain ne sera pas un important projet politique déployé par un pays en particulier, mais plutôt une activité entreprise par des Africains qui, individuellement et indépendamment, auront décidé de vivre en Chine », dit-il. « Je parle d'étudiants, de diplomates, de commerçants, de musiciens qui vivent en Chine et peuvent disséminer une image plus positive de l'Afrique et ainsi changer la perception des Chinois de l'Afrique et des Africains. »

M. Castillo a cité la communauté africaine croissante de Guangzhou en Chine du Sud comme un exemple du soft power africain en Chine. « Au niveau local, cette présence est perçue comme bénéfique à plusieurs procédés économiques. Les Africains activent les économies locales qui pourraient autrement décroitre. Ainsi, aux yeux de plusieurs, leur présence est positive en termes d'économie. » Outre ces activités commerciales, M. Castillo dit que ces Africains en Chine créent « des espaces culturels qui peuvent aussi alimenter le soft power, comme des restaurants, des boites de nuit, des activités religieuses ou sportives.

La diplomatie du football

Le football est une passion nationale en Chine, et des amateurs suivent fanatiquement toutes les parties de la série A ou de la Première Ligue, et même celles de la Bundesliga d'Allemagne. Toutefois, le football chinois n'avait jamais attiré autant d'attention de l'étranger que depuis que des Africains portent un chandail d'équipe chinoise.

Le joueur de centre Bubacarr Trawally de l'équipe gambienne Real de Banjul, depuis janvier, prête ses services à l'équipe Greentown de Hangzhou. L'attaquant Jacob Mulenga, un Zambien à l'équipe Yongchang de Shijiazhuang, a été suivi du Sénégalais Demba Ba et du Malien Mohammed Sissoko. L'attaquant ghanéen Asamoah Gyan a créé un immense éclat mondial quand il s'est engagé pour Shenhua de Shanghai, devenant un des footballeurs les plus hautement rémunérés du monde. Le Afrika United Football Club en Chine, avec son mot d'ordre Hakuna matata– Rien à craindre – a inspiré un documentaire, African Boots of Beijing, au cinéaste étatsunien Luke Mines.

« Des ambassadeurs du football africain ont exercé et exercent leur métier en Chine », a dit Bodomo. « De plus, à Guangzhou et à Beijing, il y a de nouvelles équipes de football africaines au niveau des communautés locales. Ces équipes exercent une influence non seulement sur les footballeurs chinois impliqués mais sur la population en général qui regarde ces équipes et fait des affaires avec elles. »

Cœur à cœur

La musique africaine aussi exerce une influence considérable. Lorsque Bodomo observe les boites de nuit de Guangzhou, il remarque de jeunes Chinois qui se dirigent vers ces établissements « africains ». « Je suis frappé par cette intéressante influence culturelle, dit-il, ajoutant que la musique africaine, jouée dans les boites de nuit ou à la radio, a toujours fasciné les Chinois, surtout les jeunes. »

On dit que Uwechue Emmanuel, un ingénieur nigérian, a été a désavoué par son père parce qu'il poursuit une carrière en musique country. Il est venu en Chine sur invitation d'un ami, a chanté dans les bars et les hôtels, et a été remarqué par un producteur renommé. Maintenant, Emmanuel, qui chante aussi des chansons chinoises, est devenu célèbre. Son nom chinois est Hao Ge, et on l'a vu à l'écran de la CCTV.

L'influence africaine a aussi pénétré les médias électroniques chinois. Radio Chine Internationale (CRI) a des émissions régulières en swahili et en arabe, deux langues importantes d'Afrique. L'an dernier, la Chine a tenu une série d'activités dans le cadre de l'« Année de l'Afrique du Sud » en Chine, et cette année, c'est au tour de l'Afrique du Sud de tenir l'« Année de la Chine ». Pour marquer la collaboration, CRI a produit l'émission Sud-Africains en Chine, un documentaire en douze épisodes mettant en vedette des Sud-Africains éminents. « Je pense que cette série est une reconnaissance de l'importance croissante des Sud-Africains en Chine », dit Ricardo Afonso, un cinéaste britannique qui a travaillé au documentaire. « Chaque candidat que nous avons filmé était très étonné de voir combien de Sud-Africains vivaient et travaillaient en Chine. Je pense qu'il en viendra de plus en plus pour apprendre la culture chinoise, et qu'ils apporteront leur propre culture avec eux. »

Afonso lui-même a fini par devenir un amateur de boerewors, un type de saucisse dont le nom rime avec Afrique du Sud. « Je ne connaissais pas beaucoup la cuisine sud-africaine avant de faire mon film, a-t-il dit à CHINAFRIQUE candidement. Presque tous nos candidats ont eu la gentillesse de partager avec notre équipe de production et leurs boerewors, au gout excellent, ont fini dans notre assiette. »

Quand ils ont filmé Byron Jacobs, un amateur de wushu, c'est son épouse chinoise, Li Hua, qui a préparé des mets sud-africains, y compris des boerewors. « Les mariages entre Africains et Chinois sont en train de devenir chose courante tant en Afrique du Sud qu'en Chine. Le nombre d'enfants nés de ces mariages interraciaux augmente, a dit Bodomo. Le système d'immigration et de citoyenneté chinois cherche encore la meilleure façon de traiter ces enfants. Comme leur nombre atteint des centaines et bientôt des milliers, nous aurons un groupe de Chinois d'ascendance africaine qui demanderont la citoyenneté. Cela aura des conséquences sur plusieurs aspects de la société chinoise. Il est important que les lois chinoises sur la citoyenneté s'en occupent. Le plus tôt sera le mieux. »

Rôle du Forum sur la Coopération sino-africaine

Quand le FCSA a été établi en 2000, il mettait l'accent sur les échanges économiques et les échanges intergouvernementaux. Au cours de la deuxième décennie et des suivantes, avec plus de 2 millions de Chinois en Afrique et un demi-million d'Africains en Chine, le FCSA, dit Bodomo, doit impliquer les diasporas africaine et chinoise.

Ses recommandations au 2e Sommet du FCSA à Johannesburg : il faut définir clairement les relations personne-à-personne. De plus, il faut réserver des fonds pour promouvoir les rencontres culturelles. Des programmes de récompense doivent être institués pour encourager les associations des diasporas chinoise et africaine à promouvoir les relations entre l'Afrique et la Chine.

Sa vision des relations afro-chinoises demeure la même que celle qu'il avait exprimée dans une entrevue antérieure : « Je prédis que dans 20, 30, 50, 100 ans, les Africains noirs joueront dans les équipes sportives nationales chinoises, seront professeurs dans des universités de Chine, membres du gouvernement, et occuperont même de hauts postes du gouvernement chinois. »

 

 

 

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