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Ordre du jour industriel
Le 6e FCSA doit être exploité en tant que tribune de l'industrialisation de l'Afrique
 
Suivant l'exemple chinois, le développement de l'Afrique peut bénéficier des zones économiques spéciales
 

Quinze ans après que la Chine a lancé les « voies stratégiques » en Afrique, lors de la première Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), le second Sommet du FCSA se tiendra à Johannesburg, en Afrique du Sud, au début de décembre. Plus de 50 chefs d'État, y compris le Président chinois, Xi Jinping, des dizaines de dirigeants africains se réuniront au centre des affaires d'Afrique du Sud afin de tracer la route des relations sino-africaines jusqu'en 2018.

Jusqu'à maintenant, cinq conférences ministérielles et le Sommet de Beijing en 2006 ont eu lieu.

À en juger par les déclarations des médias couvrant l'évènement, l'emphase semble porter sur les engagements de la Chine et les ententes qui soutiendront de plus grands projets industriels, ainsi que sur la chaine des valeurs agricoles. La relation entre la deuxième plus grande économie du monde et celui qui est encore le plus pauvre des continents a été décrite comme « un déséquilibre ». Non seulement les pays d'Afrique ont-ils « reçu » de la politique commerciale de Beijing, au cours des quinze dernières années, mais aussi sont-ils devenus super-dépendants d'une exportation parfois à sens unique.

Projets de valeur ajoutée

Le prix des marchandises très demandées vers 2005 a rendu la proposition de la Chine, en tant qu'investisseur clé et marché d'exportation, très attrayante pour les producteurs de ressources. Toutefois, avec le pétrole à 50 dollars le baril et aussi d'autre rabais sur des marchandises, les pays qui jouissent de moins de diversité dans leurs exportations se trouvent en difficulté. Cela se reflète dans les prévisions de croissance pour la région. Selon la Banque mondiale, la croissance du PIB de la région d'Afrique sub-saharienne devrait tourner autour de 3,7 % en 2015. Si les moteurs de croissance se sont diversifiés en services et secteurs de consommation, cette prévision de croissance témoigne de l'importance des secteurs de l'hydrocarbure et des métaux.

Gardant cela en mémoire, l'influence de la Chine sur l'Afrique, à savoir s'il s'agit d'un bien ou d'un mal, a été fort débattue dans des articles et des rencontres. Considérés comme négatifs par des médias populaires, les investissements chinois ont donc été orientés récemment vers des secteurs plus industriels et à valeur ajoutée, comme on l'a vu en Éthiopie et en Afrique du Sud.

Surtout, comme les couts des salaires, de l'administration et autres augmentent en Chine, les occasions liées à la fabrication pourraient devenir plus évidentes pour la compétition des économies africaines. La Chine pourrait devenir moins un concurrent de fabrication et davantage une source d'investissement à valeur ajoutée au moment où les industries de travail intensif cherchent de nouvelles destinations. À la lumière de l'évolution des structures de production chinoises – ce qui signifie que la structure d'engagement de la Chine envers ses partenaires africains va vraisemblablement changer – le FCSA devrait fournir une tribune aux pays d'Afrique pour engager la Chine dans leur propre transformation structurelle et leurs besoins de diversification économique.

Toutefois, le passage de la Chine de manufacture du monde à source majeure d'investissement étranger et leadeur du marché de consommation demande surtout que les économies africaines comprennent mieux l'investissement et le commerce qui résultent de ce virement structural majeur. Les zones économiques spéciales (ZÉS) du FCSA pourraient faire partie du processus de promotion du changement structurel dans le commerce et l'investissement sino-africain. Mais cela demande que les économies africaines comprennent bien comment établir des ZÉS, et comment mener la compétition pour attire des entreprises étrangères.

Élargir de champ de vision

Mais il existe un certain nombre de barrières. Certaines sont vues comme des blocs de construction des économies compétitives comme pour le Forum économique mondial. Elles manquent d'infrastructures (électricité et transport par exemple), d'institutions, et de développement des ressources humaines (santé et instruction primaire).

Le FCSA s'occupe déjà de ces trois problèmes. La Déclaration de Johannesburg et le Plan d'action devraient renforcer et étendre l'engagement sur certains points. Par exemple, bien que le financement et le développement de projets d'infrastructure fasse partie du plan du FCSA, il faudrait mettre davantage d'emphase sur les bons projets stratégiques et hors-frontières qui débloqueront les occasions régionales et les chaines de fourniture. Cela demande une assistance au développement plus raffinée de la part de Beijing, les bons partenariats de la part des institutions de développement financier, une plus grande transparence, de même qu'une volonté politique de la part des législateurs africains envers les projets régionaux.

Aussi, afin de promouvoir les projets prioritaires régionaux africains, une approche du FCSA par les États africains membres est moins décentralisée et fragmentée, et plus coordonnée et centrée sur la région.

En cernant et partageant les ressources et les efforts entre les pays africains, cette approche pourrait se traduire en une position régionale plus proactive, et ainsi attirer de l'investissement dans la fabrication au niveau régional, développant le commerce et les valeurs régionales.

Dans la même veine, le FCSA devrait continuer de renforcer et d'explorer plus en profondeur la collaboration en termes de transfert de connaissances techniques, surtout dans le domaine législatif. Il faut créer un commerce plus propice et un milieu industriel mieux régulé pour que les économies africaines deviennent plus compétitives afin d'attirer l'investissement dans les secteurs de haute valeur ajoutée. Cela requiert la création d'institutions plus crédibles.

Comme les investissement chinois se diversifient, avec davantage d'investissements privés et de nouveaux secteurs comme l'industrie légère et les services, le FCSA devra aussi élargir son horizon sur les questions de durabilité environnementale et de responsabilité sociale des entreprises. Les questions nationales des Africains devront gagner en importance dans l'engagement des entreprises chinoises et leur intégration locale. Il faudra pour cela améliorer la gouvernance des entreprises chinoises, qui démontreront une véritable attention au développement de leurs contreparties africaines.

La tribune du FCSA, allant plus loin, devrait donc encourager une plus grande profondeur de l'engagement entre le secteur privé chinois, le secteur privé africain, les communautés locales et la société civile, et non seulement un engagement au niveau des pays. Sous cet aspect, tous les regards se tourneront vers l'Afrique du Sud dans les prochains jours afin de donner le ton au FCSA en ce qui concerne le plan d'industrialisation du continent.

(L'auteure est directrice adjointe de Frontier Advisory Deloitte)

 

 

 

 

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