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Plus d'audace et d'innovation dans la coopération
Les relations sino-malgaches, les relations sino-africaines et le prochain Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine de Johannesburg

 

Victor Sikonina

Fils d'un émigré originaire de la province chinoise du Guangdong, Victor Sikonina est nommé ambassadeur de Madagascar en Chine en 2003. Malgré un emploi du temps chargé, c'est avec volubilité et joie que Son excellence Victor Sikonina, qui est également le doyen des ambassadeurs africains en Chine, accorde une interview exclusive aux journalistes de CHINAFRIQUE Jacques Fourrier et Cui Xiaoqin. Il évoque pour CHINAFRIQUE les relations sino-malgaches, les relations sino-africaines et le prochain Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine de Johannesburg.

CHINAFRIQUE : Comment évolue la coopération entre la Chine et Madagascar ?

Victor Sikonina : La Chine est devenue le premier partenaire commercial de Madagascar à partir du milieu des années 1990, alors qu'auparavant, c'était la France.

Le Président de la République malgache, le président du Parlement malgache et du Parquet malgache notamment sont tous venus en Chine, et un grand nombre de commerçants individuels ont afflué. Des sociétés d'État chinoises se sont installées à Madagascar dans les secteurs de la canne à sucre, des mines, de la pêche, de la construction de routes, la pharmacie, et j'ai personnellement contribué à la signature de nombreux contrats.

La crise politique à partir de 2007 à Madagascar a entraîné une certaine frilosité : il n'y a pas eu beaucoup d'investissements chinois pendant six ou sept ans. Comme tous les investisseurs de par le monde, les Chinois regardent la stabilité politique, la sécurité des biens et des personnes. Les perspectives de coopération restent néanmoins dans la bonne voie. Nous attendons d'ailleurs de bonnes retombées de la Foire commerciale Asie-Océan Indien qui se tiendra à Antananarivo en mars 2016.

Vus du côté africain, quels ont été les faits marquants en Chine depuis 2003 ?

Le premier vol spatial habité chinois Shenzhou a marqué un tournant car les réticences du côté africain ont cessé. Les Africains ont été marqués par cet événement et ont su que la Chine pouvait les aider sur le plan financier et technologique et il y a eu une accélération très rapide dans la coopération.

Bien sûr, il y a eu les Jeux olympiques de Beijing 2008 et les énormes bouleversements dans la construction des infrastructures dans le pays qu'ils ont suscités. Avec l'Exposition universelle de Shanghai en 2010, on est entré de plain-pied dans la coopération avec la Chine. Une étape cruciale a été franchie.

Il y a aussi la lutte contre la corruption. Le Président Xi Jinping et le Premier ministre Li Keqiang agissent avec sincérité et ils font preuve d'innovation et de créativité, mais aussi d'audace. L'impunité n'existe plus en Chine pour les dirigeants économiques, politiques, militaires. C'est de l'audace. Il faut le mettre à l'actif du couple dirigeant.

 Quels sont les aspects de la coopération sino-africaine que vous souhaitez souligner ?

La facette politique d'abord, tout vient de là. Il faut admettre que le couple formé par le Président Xi et le Premier ministre Li est le plus soudé, le plus dynamique et le plus entreprenant dans le monde. Du point de vue de la diplomatie, on peut constater qu'il y a un rayonnement et un déploiement de la diplomatie chinoise dans le monde. La Chine n'a jamais été aussi présente dans le monde que maintenant et se place même devant les États-Unis à cet égard. On veut être avec la Chine parce qu'il y a des gains économiques, le développement, les financements, d'où les succès de la diplomatie chinoise. Il n'y a pas de conditionnalité avec la Chine : c'est la non-ingérence, le respect de la souveraineté, le respect des cultures dans le but de poursuivre les initiatives économiques. Il faut reconnaître donc que la diplomatie chinoise est rayonnante dans le monde actuel.

Du point de vue économique, le Président Xi et le Premier ministre Li ont eu l'idée et l'inspiration d'ouvrir un grand marché avec l'initiative « Une Ceinture, Une Route ». Il faut que l'Afrique donne des signes de coopération très forts à la Chine pour ne pas détourner les intérêts financiers chinois vers d'autres zones, surtout avec la création de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. L'Afrique doit exprimer ses besoins et ses priorités pour l'intégration des moyens chinois pour son développement et éviter la dispersion. Les priorités sont déterminées par les préoccupations internationales, notamment la sécurité alimentaire. Si le monde manque de nourriture, l'Afrique manque cruellement de nourriture. Il faut renforcer l'agriculture et les investissements dans ce secteur avec un fonds, des montants et des mécanismes bien déterminés. Nous voulons donc exiger la création d'un Fonds spécial pour l'agriculture pour l'Afrique.

On constate par ailleurs la volonté chinoise de délocaliser ses industries à haute intensité de main-d'œuvre. Comment recevoir la délocalisation des industries chinoises en Afrique ? L'accueillir suppose la mise en place de conditions préalables, entre autre les infrastructures de base, routes, électricité, ports notamment. Il y a beaucoup à faire de ce côté-là.

Il y a la volonté du côté africain d'exiger la création de valeur ajoutée de la part des investisseurs en Afrique. Le commerce classique n'a jamais enrichi l'Afrique. On ne veut plus qu'il y ait simplement des échanges de matières brutes, mais création de valeur ajoutée. C'est l'industrialisation. Quels sont les facteurs préalables à cette industrialisation ? C'est le marché qui les détermine, mais aussi les conditions locales de production, la formation du personnel, le transfert des technologies, etc.

L'environnement fait aussi partie de nos préoccupations. Je suis d'avis pour qu'il y ait des conventions très contraignantes, mais je voudrais souligner que s'il y a pollution, ce n'est pas à cause de la Chine qui s'est développée au cours de ces trente dernières années, mais il faut regarder l'histoire et savoir qui a pollué en premier. Si on accuse la Chine d'être le premier pollueur mondial, c'est aujourd'hui, mais avant, n'était-ce pas l'Europe, les États-Unis ? Les mesures et les contraintes doivent être adaptées, elles ne doivent pas être généralisées, mais prendre en compte l'histoire et le contexte historique.

La santé est aussi une question importante. Le paludisme est la première cause de décès par maladie infectieuse en Afrique.

Quel message voulez-vous adresser avant le Sommet du FCSA ?

Le Sommet de Johannesburg va être un sommet historique où l'on va mesurer la volonté, les engagements de la Chine. On s'attend à ce que la Chine, pour préserver ses relations de coopération historique et de longue date avec l'Afrique, fasse des gestes très significatifs du point de vue politique et surtout économique et sécuritaire. Je pense que pour préserver ses intérêts économiques et ses ressortissants en Afrique, la Chine va certainement renforcer la sécurité en Afrique. Elle est déjà engagée dans le golfe de Guinée, le golfe d'Aden et au large des côtes de Somalie. La politique de la Chine est une politique réaliste, pragmatique comme ils disent. J'attends aussi beaucoup de l'esprit d'innovation, de créativité et d'audace du Président Xi Jinping, de grands bouleversements allant dans le sens du renforcement ou du maintien de la coopération Chine-Afrique.

Je voudrais enfin saluer le pays organisateur du Sommet de Johannesburg. L'Afrique du Sud montre sa capacité de grand pays à organiser des événements internationaux majeurs, à mobiliser ses ressources et à assurer la sécurité des participants.

 

 

 

 

 

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