La ville de Guangzhou, au sud de la Chine, a accueilli les 7 et 8 septembre, un forum sur les investissements en Afrique.

Le vice-Premier ministre chinois, Ma Kai, a exhorté, le 7 septembre dernier, les entreprises chinoises à aller investir en Afrique, de sorte à apporter leur contribution à l'industrialisation de ce continent, tel que souhaité par le Président chinois Xi Jinping. C'était à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du deuxième forum « Investir en Afrique », qui s'est tenu les 7 et 8 septembre, à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong, située dans le sud de la Chine. Pour le vice-Premier ministre chinois, cet appel s'inscrit dans la droite ligne de celui lancé par le Président chinois, à l'occasion du onzième sommet du G20, tenu les 4 et 5 septembre à Hangzhou, dans l'est de la Chine. « Depuis leur prise de fonction, les nouveaux dirigeants chinois ont attaché beaucoup d'importance à la coopération sino-africaine », a rappelé M. Ma.

Nouveau modèle de coopération 

« Travailler avec l'Afrique constitue, aujourd'hui, la pierre angulaire de la politique chinoise. La Chine s'est fixée pour objectif d'élever au plus haut niveau sa coopération avec les pays africains », a souligné le vice-Premier ministre chinois. Ce forum, a-t-il insisté, est une plate-forme pour promouvoir la coopération entre les deux parties, améliorer leur partenariat et créer une économie globale connectée. « Depuis sept années consécutives, la Chine constitue le 1er partenaire économique de l'Afrique. La Chine veut aller plus loin en contribuant de façon concrète, à l'industrialisation et à la modernisation agricole de l'Afrique. Mais aussi à la construction de routes, de chemins de fer, de ports, d'aéroports », a-t-il poursuivi.

Selon M. Ma, la Chine va aider les pays d'Afrique à améliorer leurs chiffres d'affaires dans les prochaines années. « Nous allons soutenir le développement durable en Afrique, réduire les divergences, aider les pays africains à améliorer leur capacité d'investissement. En un mot, nous allons forger un nouveau modèle de coopération Sud-Sud. » La Banque de développement de Chine a déjà mis en place, à cet effet, un fonds de développement de l'Afrique, pour inciter les entreprises chinoises à investir sur le continent noir.

Priorités et obstacles 

Le gouverneur du Guangdong, M. Zhu Xiaodan, a pour sa part promis que sa province mettra en pratique les résolutions du G20. En investissant davantage en Afrique, notamment dans les secteurs des télécommunications, du transport et de l'agriculture. « Nous allons aussi renforcer notre coopération maritime et aérienne avec les pays d'Afrique. Il existe de grandes opportunités de coopération entre les deux parties », a-t-il souligné, tout en rappelant que sa province est la plus dynamique de Chine, en termes d'économie.

Le président de la Banque mondiale, M. Jim Yong Kim, a quant à lui relevé quelques obstacles au développement de l'Afrique. « En Afrique, le prix des produits de masse n'est pas très élevé. Cela pénalise le continent. En outre, les infrastructures laissent à désirer. Seulement un tiers des foyers africains ont accès à l'électricité, alors que le continent dispose de ressources renouvelables comme le soleil et l'éolienne. Il y a encore beaucoup à faire », a-t-il déploré. Avant d'inviter les dirigeants africains à multiplier les efforts dans la construction d'infrastructures. « Il y a de grandes opportunités en Afrique. Il faut travailler et développer le secteur agricole. Et investir dans l'éducation. La sous-alimentation et la malnutrition empêchent le développement du continent. » Le président de la Banque de développement de Chine a promis, pour sa part, que son institution va multiplier les appuis et les actions de coopération avec les pays africains.

Jacob Zuma et Patrice Talon, Présidents respectifs de l'Afrique du Sud et du Bénin, ont présenté les opportunités qu'offrent leurs pays, invitant les entreprises chinoises à y investir. Le ministre de l'Énergie et des mines de Côte d'Ivoire, Jean-Claude Brou a également pris part à ce forum, dont le thème central était prometteur : « Encourager l'échange d'expérience, stimuler l'investissement, renforcer les complémentarités et favoriser une prospérité partagée. »

Reportage de Guangzhou (Chine).