En mars dernier, le nouveau président centrafricain Faustin Archange Touadéra prenait officiellement ses fonctions après l'élection présidentielle remportée en décembre 2015.

Dans son discours d'investiture, M. Touadéra avait montré sa ferme volonté de relancer l'économie du pays après trois ans de conflit.

Mais comment propulser ce projet, quand on sait que la Centrafrique vit encore des situations troubles, avec une dette extérieure estimée à plus de 400 milliards de francs CFA ? Le pays vit de la dette, même s'il est difficile pour un pays de vivre continuellement avec le soutien de l'extérieur.

Récemment, M. Touadéra a encore reçu une aide de quatre milliards de francs CFA des mains de ses pairs de la CEMAC (Communauté économique et monétaire des Etats de l'Afrique centrale) lors d'un sommet tenu à Malabo.

Et pourtant, la Centrafrique pourrait faire un pas en avant si elle s'appuyait davantage sur la Chine.

Les deux pays nouent depuis toujours une alliance très évolutive. Une forte communauté centrafricaine vit en Chine et les Chinois investissent en Centrafrique dans le commerce et d'autres activités qui apportent de gros bénéfices à ce pays enclavé en plein centre de l'Afrique.

En juillet dernier à Beijing, lors d'une réunion de suivi du sommet de Johannesburg, le ministre centrafricain des Finances M. Félix Moloua avait réaffirmé la volonté de son pays de bénéficier des prêts des banques chinoises. En retour, les autorités chinoises avaient montré qu'elles étaient disposées, comme d'habitude, à soutenir le pays pour sortir du marasme économique.

La Centrafrique devra sans tarder profiter de l'aide de 60 milliards de dollars US promise par le président chinois Xi Jinping, laquelle est disponible. Elle présentera des projets de société fiables, axés sur le développement de la population.

Pour l'heure, plusieurs pays intéressés par cette aide chinoise traînent à présenter un programme conséquent qui peut aider les populations locales à améliorer leur situation de vie.

La Centrafrique dispose d'innombrables ressources en sous-sol. Depuis l'indépendance, les régimes politiques qui se succèdent restent instables à cause d'une forte ingérence occidentale.

Aujourd'hui, tous les Centrafricains ont pris conscience qu'ils devaient construire ensemble leur pays. Il est grand temps pour les nouvelles autorités centrafricaines de faire appel à la Chine, qui dispose de tous les moyens nécessaires pour le renforcement de l'économie centrafricaine.

Des pays africains comme le Nigéria, l'Afrique du Sud et le Congo, pour ne citer qu'eux, se sont appuyés sur la Chine pour réaliser certains projets de société.

En Centrafrique, plusieurs projets (construction de voies ferrées et de routes, exploitation du pétrole, de l'uranium et du fer, redéploiement véritable de l'administration dans tout le pays, etc.) sont restés sans succès. Il est grand temps pour la nouvelle équipe gouvernementale centrafricaine de faire preuve de pragmatisme pour le bien-être de sa population.

Certes, de gros efforts se font tous les jours dans le pays. Nous osons croire que le président Touadéra saura, comme ses prédécesseurs, juger utile de se rapprocher davantage de la Chine pour la réalisation des projets et aboutir au soulagement des Centrafricains.

Source: french.china.org.cn