Installé à Dias (région de Thiès, ouest), à une soixantaine de kilomètres de Dakar, Caleb Cable Africa sera spécialisé dans la fabrication de câbles pour courant à faible tension destinés au marché africain et international avec l'appui de la maison-mère chinoise.

L'ensemble du projet a été mené par des Sénégalais. L'intervention chinoise s'est limitée à l'installation des machines et à la formation pratique des opérateurs techniques qui auront accès à la plate-forme.

"Les Chinois vont venir accompagner, pendant quelques semaines, les ouvriers sénégalais. Ils vont partir si toutefois les Sénégalais sont bien outillés", a indiqué M. Bocoum.

"A partir de septembre, on va démarrer la production, en fonction de la capacité technique de l'usine, et si on a des commandes importantes, la maison-mère nous donnera plus de logistique pour pouvoir produire davantage", a expliqué M. Bocoum.

Il a précisé que la capacité de Caleb Cable Africa est de 90.000 à 100.000 kilomètres de câbles par mois. "C'est un challenge pour moi que le Sénégal ait une unité industrielle de dimension mondiale qui puisse faire des câbles coaxiaux, des câbles informatiques, téléphoniques, des RJ45 et peut-être de la fibre optique plus tard", a-t-il affirmé.

"Avoir le 'Made in Sénégal' sur des câbles est pour moi une fierté et, en même temps, un enjeu économique", a déclaré M. Bocoum.

Pour lui, le défi que devra relever la filiale africaine de la multinationale chinoise sera de produire des câbles de qualité équivalente à ceux de la maison-mère chinoise.

"Parce que les clients européens sont très exigeants, le produit que nous fabriquons est un produit de qualité qui [peut être exporté et vendu] aux clients traditionnels de la compagnie et même à d'autres clients", a-t-il souligné.

Au-delà des câbles, Caleb Cable Africa compte fabriquer, à terme, de la fibre optique pour le marché africain, où la Tanzanie est le seul producteur, a-t-il poursuivi.

Le site de Caleb Cable Africa s'étend sur 38.000 mètres carrés. L'entreprise créera 2.400 emplois, dont 60% de femmes, pour les travaux de finition.

 

Source: Xinhua