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  2016-10-14
 

En avant la logique !

par Lisa Carducci | VOL.8 octobre 2016
Mots-clés: Ah; la langue

Parmi les changements apportés à la langue par l'Orthographique de 1990, ceux que je trouve les plus faciles à appliquer et les plus intéressants sont la disparition des accents circonflexes inutiles, dont nous avons parlé le mois dernier, ainsi que la liaison par un trait d'union de toutes les particules d'un nombre composé.

Ainsi, on écrit maintenant cinq-millions-trois-mille-quatre-cent-quatre-vingt-huit, ce qui est tout à fait logique. Auparavant, seuls les nombres inférieurs à cent requéraient un trait d'union. Il reste encore une rectification à faire dans l'écriture des chiffres : « cent » ne prend pas la marque du pluriel quand il est suivi d'un autre nombre. Actuellement on écrit deux cents, mais deux cent sept. Cela viendra…

Les rectifications de 1990 (ou Nouvelle orthographe, ou orthographe rectifiée) sont encore ignorées hors des pays francophones, mais sont déjà acceptées (et priorisées) dans tous les dictionnaires de la langue française. Peut-être devriez-vous vous en offrir un nouveau ?

Par ailleurs, des documents officiels sur la féminisation des noms de métiers ont été publiés en 1979 au Québec d'abord, puis en 1986 et 1999 en France, et en 1993 en Belgique francophone. Par exemple, le féminin de professeur peut s'écrire un/une professeur (forme dite épicène) ou professeure. Ces règles ne sont pas uniformes dans tous les pays francophones, ni n'ont fait l'objet d'une réforme officielle. On peut donc les appliquer ou non. Si l'on travaille pour une institution gouvernementale, par exemple, on devra se prêter au choix de cette institution.

Actuellement, plus de trois Étatsuniens sur quatre ne parlent, lisent et écrivent aucune autre langue que l'anglais. Sur ce point, les Canadiens (le Canada est un pays officiellement bilingue) ont l'avantage, culturellement, car ils commencent à se rendre compte de l'importance de posséder une troisième langue. Avec la facilité de se déplacer autour du globe, l'aisance qui permet de voyager, l'ouverture à des cultures étrangères et surtout la vague de mondialisation, on assiste à un phénomène nouveau: le besoin de communiquer avec le plus de personnes possible. Pourtant, les Étatsuniens vont partout et sont compris partout. Ils ont imposé leur langue, subrepticement, et l'Internet y est pour beaucoup. L'Internet a réussi à faire de l'anglais « la » langue universelle. Le réseau est fait en anglais et pour l'anglais. Et encore a-t-il son langage propre que tout utilisateur d'ordinateur se doit d'apprendre pour pouvoir se débrouiller. La moitié du langage informatique est intraduisible ou traduite de façon inadéquate.

Savez-vous qu'il y a plus de 5 000 langues parlées sur la planète, s'écrivant avec 65 alphabets différents. Le contenu et les règles des langues varient à l'extrême. Par exemple, le swahili n'a aucun verbe irrégulier; l'anglais en a 200. L'alphabet cambodgien compte 72 lettres, l'italien 21 (pas de j, k, w, x, y) et le chinois 40 000 à 50 000 caractères.

Les mots chinois n'ont qu'une syllabe mais les mots gaéliques peuvent avoir une centaine de lettres, ensemble de particules agglomérées autour d'un noyau. Même les coqs et les chiens parlent des langues diverses, le « cocorico » français devenant « kukelulu » en hollandais. Depuis le XVIIe siècle, on a tenté de lancer cinq ou six cents langues artificielles, c'est-à-dire fabriquées de toutes pièces, bien que seul l'espéranto soit aujourd'hui connu comme langue artificielle.

On choisit rarement sa langue « maternelle », qui peut être celle des parents, celle d'un des deux parents, ou la langue de la communauté dans laquelle l'enfant grandira.

Mes parents, bien que peu instruits, parlaient tous deux français et anglais; mon père parlait aussi un dialecte de l'italien. À Montréal, dans les années 1950, il était normal que les enfants d'origine italienne fréquentent l'école française puisqu'ils étaient catholiques et que le système scolaire était alors confessionnel. Le français s'est donc imposé naturellement.

Si, à l'école, on nous défendait de parler « aux petits Anglais », c'est qu'ils étaient protestants. Les colons français n'avaient-ils pas assez de sacrifice pour semer en terre d'Amérique la « Bonne Nouvelle » l'Évangile) ? Et ce, en français ? Aussi devions-nous éviter de contaminer notre foi et de miner l'avenir de la francophonie.

Mais quand on choisit d'apprendre une langue, la véritable question est donc « Jusqu'à quel point suis-je intéressé par telle ou telle culture ? » Car la langue et la culture sont intimement liées.

 

Exclusif CHINAFRIQUE

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