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  2016-10-14
 

Atténuer l'impact des catastrophes naturelles en Afrique

VOL.8 octobre 2016
Mots-clés: commentaire de l'UA

Les pays africains sont parmi les plus exposés à l'impact des catastrophes naturelles. Au cours de ces quarante dernières années, le continent a été touché plus d'un millier de fois, la plupart des catastrophes de nature hydrométéorologique. C'est la sècheresse qui affecte le plus grand nombre en Afrique, puis les inondations qui se produisent fréquemment le long des principaux cours d'eau et touchent de nombreuses agglomérations. Le changement climatique devrait accroître la magnitude et la fréquence des événements météorologiques extrêmes. Les effets d'El Nino se font ainsi ressentir. L'exposition aux effets nocifs du climat pèse davantage sur des économies africaines fragiles et accentue la vulnérabilité et le manque de moyens des populations à y faire face.

Le coût des catastrophes naturelles en Afrique s'accroît et provoque, selon des estimations, une perte de 3 à 15 % du PIB. La forte vulnérabilité à ces risques est donc un défi considérable qui sape les efforts de transformation structurelle accélérée et durable du continent. La croissance et les objectifs de développement tels qu'envisagés dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine (UA) pourraient donc être mis en péril en raison de la fréquence et de la gravité des catastrophes naturelles. Afin de préserver les gains de développement durement acquis ainsi que les progrès effectués pour réaliser les Objectifs de développement du millénaire, les risques de catastrophes naturelles, notamment climatiques, doivent être pris en compte dans les stratégies et les priorités de développement en Afrique.

Les pays africains ne peuvent qu'investir des ressources limitées pour atténuer les risques et ont une capacité limitée pour répondre aux urgences et assumer les coûts de reconstruction et de rénovation. Il ne s'agit donc pas toujours de déployer davantage de ressources pour atténuer ces risques, mais d'utiliser des ressources publiques et privées existantes de manière plus efficace dans le cadre des priorités de développement durable et de planification pour le développement.

Dans cette optique, les pays membres de l'UA ont montré leur engagement à réduire les risques naturels : le Conseil exécutif de l'UA a adopté le « Programme d'action étendu pour la mise en œuvre de la Stratégie régionale africaine pour la réduction des risques naturels (2006–2015) ». Sous l'égide du Département de l'économie rurale et de l'agriculture (DERA), les communautés économiques régionales – les éléments constitutifs de l'UA – ont adopté des stratégies et des programmes de réduction des risques naturels pour réaliser la Stratégie régionale africaine. Les pays membres ont souvent adopté des réglementations relatives à la gestion des catastrophes naturelles et alloué des ressources, en particulier en termes de préparation et de réponse, que ce soit au niveau national ou local.

Les initiatives de réduction des risques naturels dans le contexte du développement durable à différents niveaux ont aussi contribué de manière substantielle à accroître la résilience des nations et des communautés. Le DERA, grâce à son rôle dans des projets comme le Programme d'ensemble de développement de l'agriculture d'Afrique, a contribué à bâtir une capacité de résilience, notamment pour les catastrophes causées par le climat et liées au climat. De plus, les chefs d'État et de gouvernement de l'UA ont effectué une avancée majeure en établissant une agence spécialisée, appelée « Africa Risk Capacity (ARC) », un mécanisme panafricain consacré à la mutualisation des risques et au transfert des risques. Elle a fait ses preuves en intervenant rapidement et en effectuant des paiements rapides aux pays touchés dans le Sahel en 2014. Le DERA et l'ARC vont encourager davantage de pays africains à cotiser à l'ARC pour répondre aux effets nocifs d'El Nino notamment, en dehors des mécanismes d'alerte précoce et de réponse rapide, comme par exemple la constitution de stocks stratégique d'urgence.

Ces initiatives ont eu des répercussions encourageantes, et de manière tangible, il y a eu une réduction significative des pertes humaines et matérielles ces dernières années suite aux catastrophes naturelles, malgré leur fréquence et leur magnitude accrues. La Commission de l'UA entend faciliter la mise en place du cadre international Sendai (2015–2030) sur le continent africain, qui donne la priorité à l'accroissement de la capacité « l'intervention dans les catastrophes naturelles et pour mieux reconstruire ». Si ce cadre est bien mis en place et que les autres priorités disposent de financement, nous serons mieux équipés pour renforcer la résilience.

 

Exclusif CHINAFRIQUE

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