La Chine a lancé fin 2013 l’initiative « une Ceinture et une Route ». La Ceinture économique de la Route de la Soie et la Route maritime de la Soie du XXI siècle parcourent les continents asiatique, européen et africain, reliant le cercle économique dynamique d’Asie de l’Est d’un côté et le cercle économique développé d’Europe de l’autre, et regroupant des pays avec un potentiel extrêmement important de développement économique. Charles Onunaiju, directeur du Centre d’études chinoises au Nigéria, estime que l’initiative « une Ceinture et une Route » peut agir comme un catalyseur pour favoriser la coopération gagnant-gagnant et construire une communauté de destin partagé. Aperçu de sa pensée :
Dans son ampleur comme dans son ambition, l’initiative « une Ceinture et une Route » constitue un tournant dans la quête de l’humanité pour un cadre commun de coopération permettant d’accueillir la diversité de l’humanité. Elle reconnaît le désir général et commun pour une vie meilleure et reconnaît les valeurs diverses de l’humanité, ainsi que ses sensibilités uniques, qui nourrissent et animent chaque parcelle du globe. Elle suit les tracés des premiers contacts, par l’intermédiaire desquels la Chine s’est engagée avec ses voisins et ses partenaires dans le commerce et les échanges, développant leurs points de vue au-delà de leur environnement immédiat. Le Président chinois Xi Jinping a exposé une feuille de route ambitieuse d’engagements sophistiqués, dans lesquels les idées, les cultures, les biens et les services seront échangés au sein d’une communauté de destin partagé.
La perspective globale de l’initiative contient des perspectives extrêmement importantes pour un changement radical de l’ordre économique mondial. Le paysage économique mondial a fondamentalement changé depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais de nombreuses institutions multilatérales mondiales – comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) restent relativement identiques à ce qu’elles étaient il y a 50 à 70 ans. Celles-ci doivent changer et quelque chose est nécessaire pour stimuler ce changement. L’initiative « une Ceinture et une Route », ainsi que la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) emmenée par la Chine, sont nécessaires pour apporter ce changement.
Dans de nombreux pays en développement, notamment en Afrique, le déficit en infrastructures a considérablement entravé les perspectives de croissance durable et inclusive. L’initiative offre une perspective nouvelle pour surmonter l’un des principaux défis au développement durable et à la coopération gagnant-gagnant, à savoir le goulot d’étranglement que constituent le manque d’infrastructures et l’insuffisance des financements. L’implication de plus en plus profonde et large de la Chine en Afrique fournit la dynamique pour l’accélération du développement d’une communauté de destin partagé.
L’initiative « une Ceinture et une Route » constitue un cadre ouvert et inclusif pour une coopération large, qui permettrait une feuille de route structurelle de commerce sans entraves, ainsi que de partage et d’apprentissage mutuels au niveau de la technologie et de la culture. À l’ère de la mondialisation, la Chine a établi des relations durables avec de nombreux partenaires sur tous les continents. Cependant, en dehors de l’Asie, aucun autre continent ne peut rivaliser avec l’étendue, l’intensité, la vitesse et l’impact des relations de l’Afrique avec la Chine.
Depuis la fondation du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) en l’an 2000, la coopération entre les deux parties s’est développée de manière exceptionnelle. Le Sommet du FCSA à Johannesburg, qui s’est déroulé en Afrique du Sud en décembre 2015, a permis de développer encore davantage la coopération sino-africaine. Lors de ce sommet, le Président Xi Jinping a proposé de moderniser cette relation, passant du « nouveau type de partenariat stratégique » précédemment établi au « partenariat coopératif stratégique global ». Il a également esquissé dix plans coopératifs dans leurs grandes lignes. Dans leur déclaration commune, la Chine et les pays africains ont affirmé leur croyance que « les stratégies de développement de la Chine et de l’Afrique sont complémentaires et caractérisées par les bénéfices mutuels, l’égalité, l’ouverture, l’inclusivité et la responsabilité, et qu’elles démontrent les possibilités et les opportunités de solidarité, de soutien mutuel et de respect parmi les pays en développement ».
En tant que la plus grande partenaire commerciale de l’Afrique, la Chine aide et soutient le processus de construction générale de la capacité dans les pays africains, et contribue à former un ordre social inclusif, nécessaire pour nourrir le consensus, la stabilité et le développement durable. Même si la plus grande partie de l’Afrique, notamment l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, est située au-delà du tracé original de la Route de la Soie, l’initiative « une Ceinture et une Route » est désormais reconnue comme étant globale et inclusive. Le cœur du continent africain dans les régions occidentales et centrales du continent est la partie la plus ouverte à la connectivité des infrastructures au cœur de l’initiative. De plus, l’industrialisation de l’Afrique, pour laquelle la Chine a exprimé un engagement fort, trouverait un catalyseur puissant par l’intermédiaire de la mise en place de pôles industriels le long de l’initiative « une Ceinture et une Route ».
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