L'ouverture de la branche africaine de la New Development Bank (NDB), lancée par les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), à Johannesburg ce mois-ci, suscite de grands espoirs de la part de tous les secteurs de l'Afrique du Sud. 

La NDB devrait combler le déficit des infrastructures et contribuer à améliorer la gouvernance économique, a déclaré Cyril Prinsloo, de l'Institut d'affaires internationales d'Afrique du Sud, lors d'un séminaire récent à Johannesburg sur le rôle de la NDB. 

Les institutions de Bretton Woods, c'est-à-dire la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), créées après la Seconde Guerre mondiale, ne reflètent pas les réalités du monde actuel, a déclaré M. Prinsloo. 

"Les pays BRICS et les économies en développement sont frustrés depuis longtemps par les institutions de Bretton Woods et comptent sur la NDB pour faire les choses différemment", a-t-il déclaré. 

"Une des choses nouvelles est l'ouverture et la vitesse quand l'on prêtê de l'argent. Les gouvernements ne peuvent pas se permettre d'attendre le capital deux à trois ans pour démarrer les projets", a-t-il dit. 

Il a ajouté le NDB est également prévu de prêter en monnaie locale, alors que le FMI et à la Banque mondiale utilisent le dollar américain. 

D'autres nouvelles choses prévues pour la NDB comprennent la dynamique des relations entre le financier et le destinataire, a ajouté M. Prinsloo. 

Alors que les bailleurs de fonds traditionnels avaient une relation bénéficiaire des donateurs, la NDB devrait avoir des relations de partenariat, a-t-il dit. 

Marianne Buenaventura Goldman, un conseiller de gouvernance de l'Oxfam (organisme international de bienfaisance de l'aide et du développementl), a déclaré que la NDB doit observer certains des Objectifs de développement durable des Nations Unies. 

"Nous nous attendons à des parties prenantes à engager la société civile et des groupes de réflexion pour aider les gouvernements à établir une position sur le NDB", a-t-elle souligné. 

Procureur Nomonde Nyembe, de l'Université d'Afrique du Sud de Witwatersrand, a exprimé l'espoir que la NDB fonctionne différemment des "bailleurs de fonds traditionnels". 

Les institutions de Bretton Woods ont toujours favorisé le Nord, laissant le Sud souffrir, a-t-elle déclaré. 

Elle a également préconisé la mise en place d'un mécanisme à travers leqeul on peut entendre les voix des personnes touchées par les projets qui seront financés par la banque. 

Juanna Hatfield, un stratège principal de développement avec la Banque de développement de l'Afrique australe, a déclaré que tous les yeux seront rivés sur la banque pour voir si elle va créer sa propre niche dans le marché et comment il fonctionnerait différemment. 

"Nous sommes ravis de la nouvelle banque. C'est un modèle fascinant (...) pour financer les infrastructures. On prévoit également les projets bancables les plus nécessaires, en particulier dans le secteur de l'énergie. La nouvelle banque fournira un nouvel espace avec des variances", a déclaré Hatfield. 

L'Afrique du Sud a proposé plusieurs projets pour bénéficier du financement de la NDB, y compris la centrale hydroélectrique Inga en République démocratique du Congo, un projet d'eau au Lesotho, des lignes de transmission d'électricité en Afrique du Sud, et un projet de conduite d'eau dans la province de Gauteng en Afrique du Sud. 

Source: Xinhua